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Note moyenne 4.37 /5 (sur 631 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Strasbourg , le 07/10/1989
Biographie :

Hugo Clément est un journaliste et militant pour le bien-être animal français.

En 2019, son livre intitulé "Comment j'ai arrêté de manger les animaux" sort aux éditions du Seuil ; il y raconte son végétarisme depuis plusieurs années56.

En 2020, il sort son second livre intitulé "Journal de guerre écologique" aux éditions Fayard ; il y raconte ses différentes rencontres avec ceux qui s’engagent pour l’environnement. Le livre est majoritairement tiré des documentaires télévisés Sur le front.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hugo_Cl%C3%A9ment
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Extrait du livre audio « Les lapins ne mangent pas de carottes » de Hugo Clément lu par Thomas Marceul. Parution numérique le 25 octobre 2023. https://www.audiolib.fr/livre/les-lapins-ne-mangent-pas-de-carottes-9791035413903/


Citations et extraits (109) Voir plus Ajouter une citation
En avril 2019, je visite clandestinement l’une de ces exploitations situées dans la région Bretagne. Il est 3 heures du matin, mais la lumière est allumée. Le propriétaire élève 25 000 volailles, réparties en deux bâtiments, pour un seul gros client : McDonald’s. Les animaux que je découvre à perte de vue sont âgés d’à peine 34 jours. Ils ont déjà atteint le poids jugé optimal par l’industrie et, dans moins de 48 heures, ils partiront pour l’abattoir afin d’être transformés en nuggets. Les poulets sont dans un piteux état. La plupart portent des traces d’affrontements liés à la promiscuité. Certains ne peuvent plus se mettre debout, tant ils ont grossi rapidement. Au milieu de cet océan de plumes, de nombreux cadavres, piétinés par la masse. Je repère plusieurs individus agonisants, allongés sur le dos, les pattes en l’air, respirant avec grande difficulté. À l’extérieur, une poubelle entière remplie de poules mortes. Cet élevage n’est pourtant pas un mauvais élève. Il est même présenté comme un modèle sur le site internet de McDonald’s. Sous mes yeux : la triste réalité de l’écrasante majorité des volailles bleu blanc rouge.
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Des cochons heureux se vautrant dans la boue ou gambadant dans la rosée du matin. Des poules explorant le jardin en picorant et en cherchant des vers de terre. Des canards nageant sur un lac, leurs petits en file indienne derrière eux. Des lapins qui sortent du terrier, curieux, les oreilles tendues. Des vaches dans un immense pâturage, qui regardent paisiblement passer les trains pendant de longues années. Voilà les images que l’industrie de la viande veut imprimer dans nos têtes. Voilà ce que l’on veut nous faire croire, à grand renfort de spots publicitaires. Les industriels espèrent convaincre les consommateurs qu’ils ne font que perpétuer la tradition millénaire de l’élevage, avec des animaux et des hommes qui cohabitent en bonne entente au sein de la nature.
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Manger de la viande régulièrement, chez vous, à la cantine, au restaurant ou chez des amis, revient forcément à consommer de la chair venant de l’élevage industriel. Cette viande produite par les exploitations intensives est partout. Elle inonde les supermarchés et les boucheries. Impossible d’y échapper. Mais que signifie exactement l’expression « viande industrielle » ? Pour résumer, c’est un produit issu d’animaux qui ont eu une existence très courte, coupée de la nature, et faite de souffrances du début à la fin. La plupart du temps, ils ont grandi dans des fermes comptant plusieurs centaines – voire plusieurs milliers – d’individus dans un espace réduit.
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On voit souvent les animaux d’élevage comme des animaux peu sophistiqués, dont l’unique fonction consiste à se nourrir et à se reproduire, sans jamais rien ressentir de particulier. En fait, cette image ne correspond pas à la réalité. Aucun d’entre eux n’est dénué de sensibilité. Au contraire. Prenons l’exemple des poulets. Il a été démontré, notamment par Annie Potts, qu’ils expriment des émotions telles que la peur, l’enthousiasme, l’anxiété, la frustration, l’amitié ou le deuil.
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Nous allons sur la mer avec des bateaux ultra-perfectionnés afin de capturer des millions d’individus en déstabilisant les écosystèmes. Puis nous les broyons et transformons en farine pour nourrir d’autres poissons et des poulets, enfermés dans des fermes aquatiques et des hangars. Aberrant, n’est-ce pas ?
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L'intelligence du jambon [...]

« Les animaux d’élevage ont été relativement peu étudiés, me dit-il d’emblée. La principale raison, c’est qu’ils n’étaient pas faits pour. Une vache, un poulet ou un cochon, aux yeux des humains, c’est là pour être bouffé. Donc, pendant longtemps, on ne s’est pas intéressés à leurs facultés cognitives et relationnelles. Je dirais même qu’on a plutôt fait exprès de ne pas s’y intéresser. Parce que dès lors que tu prends conscience qu’une vache a des émotions, qu’elle a peur quand elle te voit arriver ou au contraire qu’elle accepte que tu lui fasses un câlin, qu’elle éprouve de l’empathie ou qu’elle utilise des stratagèmes pour protéger ses petits, eh bien, tu ne peux plus l’amener à l’abattoir. »

Yves Christen, Président de la Société française de biologie, éthologue, spécialiste des léopards. Éthologie : science qui étudie les comportements des espèces animales dans leur milieu naturel.

p.22
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Les scientifiques mettent ainsi en lumière un processus de dissonance cognitive * : « Reconnaître un esprit aux animaux que nous mangeons les rend semblables à nous d’une manière qui importe moralement, et cette reconnaissance entre en conflit avec l’utilisation que nous en faisons pour l’alimentation. Les gens possèdent des droits moraux du fait qu’ils ont un esprit, et c’est cela qui nous donne le droit d’être traités de manière humaine. Se voir rappeler que les animaux ont un esprit mais sont tués pour l’alimentation peut créer un conflit moral chez les mangeurs de viande. »

*En psychologie sociale, la dissonance cognitive représente le malaise ressenti lors de la contradiction entre une pensée et une action.
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La paille et la poutre […]

La voiture pollue, tout le monde le sait. Un steak, c’est moins évident. Et pourtant. Dans un rapport intitulé « Contre le changement climatique à travers l’élevage », publié en 2016, la FAO estime que l’élevage est responsable de 14,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). C’est un peu plus que le secteur des transports et ses 14% d’émissions globales. Difficile à croire, mais la viande pollue plus que les avions, bateaux, trains, camions et voitures du monde entier ! Pour lutter contre le réchauffement, devenir végétarien ou végan est donc un acte au moins aussi efficace qu’abandonner sa voiture. Une étude menée en 2014 par des chercheurs de l’université d’Oxford chiffre la quantité de Co₂ rejetée dans l’atmosphère en fonction du régime alimentaire. Une personne mangeant plus de 100 grammes de viande (l’équivalent d’un steak haché) par jour émet 7,19 kilos de Co₂ quotidiennement. Le chiffre tombe à 5,63 kilos pour une consommation comprise entre 50 et 99 grammes, et à 4,67 kilos pour moins de 50 grammes. Un végétarien, lui, émet seulement 3,81 kilos de Co₂ par jour, et un végétalien, 2,89 kilos. C’est la viande bovine qui pollue le plus : 41% des GES de l’élevage, 61% si on compte l’industrie laitière. Loin devant les porcs (9%) et la volaille (8%).
Vous allez comprendre pourquoi.

LES STEAKS TUENT L’AMAZONIE…
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En 2016, les Nations Unies ont reconnu que l’usage excessif d’antibiotiques, à la fois pour soigner les hommes et les animaux, était la principale cause de résistance aux antimicrobiens. Or, cette résistance est considérée comme l’une des trois plus grosses menaces par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
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L'espoir est un feu de camp. Quand on est nombreux à souffler sur les braises, qu'on se relaie pour chercher du bois sec dans la forêt, qu'on le surveille même au cœur de la nuit, il conserve sa vigueur. Mais lorsque le ciel s'assombrit, que la pluie tombe et que les coéquipier perdent leur énergie, quelques minutes suffisent pour qu'il s'éteigne.
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