Les derniers mois ont été éprouvants. Nous en sortons marqué·e·s, mais aussi animé·e·s d'un profond désir de repenser le monde. Sept écrivain·e·s proposent un texte qui, à échelle personnelle ou à échelle globale, redessine un peu l'avenir.
Avec:
Chloé Sainte-Marie, Auteur·rice
Hélène Dorion, Auteur·rice
Sylvain Rivard, Auteur·rice
Emilie Ouellette, Auteur·rice
Joujou Turenne, Auteur·rice
Louis Robert, Auteur·rice
Jean Morisset, Auteur·rice
Hugo Meunier, Animateurrice
Joss Tellier, Musicien·ne
Livres:
8tlokaw8ganal Légendes
Joujou Turenne raconte Mandela
L'après... Tome 2
Projet TERRE
Pour le bien de la terre
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#slm2021
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Panglos avait raison, l’important dans la vie est peut-être simplement de cultiver son jardin, sans trop faire de vagues, et d’attendre patiemment une retraite peinarde à faire partie d’une ligue de quilles d’après-midi.
(Stanké, p.289)
Bien sûr que le bon docteur, même s’il dégage plus la péremption que la confiance, va tout faire pour le sauver. Il n’a d’autre choix que d’honorer le serment d’Hippocrate, dont parlait l’autre jour sa prof d’éthique et culture religieuse pendant son exposé sur l’aide médicale à mourir. C’est son travail de ne pas laisser les gens crever sur une table d’opération.
Pour donner, il faut avoir reçu.
Célébrer son anniversaire dans le coma, la chose la plus triste que Robin ait vue de sa jeune vie jusqu'ici. Si on est entre la vie et la mort, est-ce qu'on vieillit vraiment? se demande-t-il sérieusement.
Si Juliette avait été témoin de l'évolution du romantisme, parions qu'elle n'aurait pas bu une potion pour simuler sa mort dans l'espoir de s'enfuir au bras de Roméo, mais bien pour crever au plus sacrant.
Il n’a aucunement envie d’être l’ami platonique de Marilyn. Et s’il s’offre un rendez-vous avec une autre fille que sa blonde pour la première fois depuis l’avènement d’Internet, ce n’est pas pour brainstormer des idées d’exercices à soumettre aux petits Vikings ni pour dresser le palmarès des parents les plus freaks (sa blonde gagnerait).
Non, tant qu’à tromper, aussi bien tromper comme il faut.
Je ne savais pas où aller, ce qui arrive quand on fait des choses totalement irréfléchies. Je n’avais pas l’intention – ni les moyens – de partir sur un nowhere plus ambitieux que Laval-Ouest. J’ai toujours haï ça, conduire, de toute façon; si j’ai passé mon permis à seize ans, c’est parce que c’était mon unique passeport vers le monde extérieur.
J’ai su très tôt que je n’allais pas moisir ici.
Je me suis finalement réfugié à l’appartement de Mélane, sur Hector-Lanthier. Mes parents devaient s’en douter, c’est pour ça qu’ils ne m’ont pas mis la police au cul. Ils devaient penser que je reviendrais dans deux jours, comme le font les fugueurs bien élevés.
Je n’ai jamais remis les pieds dans cette maison, ni même revu mes parents. Un petit drame familial dans les règles, qui a fini par prendre des proportions gargantuesques en s’étirant dans l’espace-temps.
C’est normal d’avoir cette impression, comme ceux qui ressentent des douleurs à un membre fantôme après une amputation, mais parfois le cerveau nous joue des tours, explique le docteur avec une bouille miséricordieuse.
Je voulais voyager, ce que j’ai fait plus longtemps que j’aurais pu en rêver. Au gré de mes errances, j’ai vu le Taj Mahal, la Mosquée bleue, le Palais royal de Bangkok, les ruines d’Angkor, les tunnels de Cu Chi d’Hô Chi Minh-Ville, la forêt des singes d’Ubud et le bidonville de Kibera. J’ai vu du pays, comme on dit, au point de passer presque quinze ans dans des cartes postales avant de recevoir l’invitation qui allait me ramener à YUL. Pas pire pour quelqu’un qui n’avait jamais pris l’avion avant l’âge adulte.
Pour lui [ Gaétan Plourde] un travail d'éducation populaire doit être réalisé avant d'espérer à nouveau faire entrer un syndicat chez Walmart. les stationnements continuellement pleins devant les magasins le lui rappellent sans cesse."Il y a un manque de solidarité chez les consommateurs. les gens doivent se poser des questions. À un certain moment, je me suis mis à déserter mon peuple [ le Québec], parce que je ne l'avais pas derrière moi.