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Critiques de Hugo Paviot (32)
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Les oiseaux rares

« Achir pense à cette histoire chaque fois qu'il vient [à Oran, en Algérie] : aux numéros pairs des habitants du front de mer répondent des numéros impairs à Almería [Espagne] sur l'autre rive de la Méditerranée. Il trouve que l'idée est belle. »

Moi aussi.

Et ce livre s'annonçait beau également : d'un côté Achir, un jeune Algérien sans avenir, qui rêve d'exil ; de l'autre Sihem, française sans famille.



A vingt-trois ans, Sihem reprend ses études en classe de Première, dans un microlycée de Vitry-sur-Seine destiné aux élèves en situation de décrochage scolaire.

Pour eux, la réussite se mesure moins aux notes qu'à de petites victoires, chaque jour : se lever, sortir de chez soi, entrer dans l'établissement, dans une classe, et y rester toute la journée. Autant de défis pour ces adolescents et l'équipe enseignante.

Sihem trouve une référente précieuse en la personne d'Hélène, la prof de français, et se voit par ailleurs épaulée par un de ses voisins octogénaire, Emile. Car la jeune femme est accueillie dans une résidence de seniors - vive la mixité sociale et intergénérationnelle.



Ce sont ces deux thèmes qui m'ont attirée lorsque le livre m'a été proposé : décrochage scolaire, et amitié, liens forts, soutien entre générations. 'On ne choisit pas sa famille (...) et pas non plus les trottoirs de Manille, de Paris ou d'Alger pour apprendre à marcher...' ♪♫ comme dit Maxime, mais on peut choisir des amis parmi les gens que la vie met sur sa route.



Je n'imaginais pas que l'auteur allait charger la barque à ce point. Pléthore de personnages, d'anecdotes et de thématiques abordées en plus de celles évoquées ci-dessus : divorce, familles bancales, femmes abandonnées, seules et fortes, importance des études, de la littérature, de la confiance en soi pour avancer et se sentir libre, mais aussi...



Beaucoup d'idées intéressantes sur les dysfonctionnements de nos sociétés à Paris ou Alger ♪♫, façon Pascal Manoukian ou Olivier Norek.

Mais sans doute trop de fil goût à mon good, cousu de feel blanc (attention, contrepèteries).

A part Raymonde (? je m'y perds dans les prénoms), tout le monde il est super gentil et disponible avec les gens en galère. Dans la vraie vie, c'est pas comme ça...



L'auteur est metteur en scène. En écrivant ce premier roman, a-t-il pensé à une adaptation à l'écran ? C'est peut-être ce côté formaté qui m'a gênée.



• Merci à Babelio et aux éditions du Seuil.

___



♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=o8dJQEF4cSk
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Les oiseaux rares

Merci à une opération Masse critique et aux éditions du Seuil de m’avoir donné l’occasion de découvrir ce premier roman particulièrement touchant ! ***

Dans Les Oiseaux rares, Hugo Paviot nous emmène d’un bord à l’autre de la Méditerranée, en France et en Algérie. À Alger, Achir survit en travaillant pour son oncle et en faisant parfois divers petits boulots moins avouables. Il s’ennuie, se cherche, se perd dans ses cauchemars et rêve d’un ailleurs meilleur. En France, Sihem, 23 ans, décrocheuse qui a repris des études dans un micro-lycée après une enfance dévastée, tente de canaliser ses émotions, mais laisse parfois libre cours à son agressivité. Dans la résidence où elle vit, elle côtoie de nombreuses personnes âgées, dont Émile, dit Zapata à cause de ses ascendances mexicaines et de ses idées anarchistes, qui se révèle être un révolutionnaire bien attachant, séducteur malgré son mauvais caractère, généreux et amateur de vin rouge. À ces trois « oiseaux rares », il faut en ajouter deux autres. Hélène, la prof dévouée, passionnée et passionnante, qui se donne tout entière pour réussir à amener ses élèves au désir et au plaisir d’apprendre, mais aussi pour les tirer de leur misère affective, parfois au détriment de sa propre famille ; et Rose, la directrice du foyer, une femme aussi altruiste qu’Hélène, qui respire la bonté et la générosité. Ces personnages (et quelques autres) se trouveront, se perdront, s’avoueront leurs faiblesses ou les cacheront, se mentiront, s’aimeront et, surtout, grandiront.

***

Ce roman se présente, je crois, comme un roman d’apprentissage. Pour Sihem et Achir, c’est une évidence : Sihem fera quantité d’expériences, tant intellectuelles qu’humaines, et elle sortira grandie et apaisée des épreuves qu’elle traverse ; Achir sera poussé par l’adversité et les rencontres à réfléchir plus avant, à se connaître mieux et à tenter de prendre son destin en main. Émile aussi, malgré son âge, ira chercher bien loin en lui, avec tout le courage dont il est capable, pour pouvoir offrir à Sihem une amitié sans fard et sans complaisance, et enfin, trouver la paix. J’ai aimé ces personnages très attachants, leurs doutes, leurs faiblesses, leur bonté et leur souci d’autrui. J’ai trouvé l’histoire d’amour un peu convenue, mais sans mièvrerie. L’écriture m’a d’abord déroutée. Les phrases sont le plus souvent très courtes, presque hachées, et l’auteur a fait le choix du présent pour la narration. Les dialogues sont toujours rapportés au style indirect, parfois indirect libre ; dans les deux cas, ce n’est pas facile à manier et cela alourdit un peu le style qui se veut, la plupart du temps, minimaliste. Ces remarques sont surtout valables pour les quatre ou cinq premiers chapitres. Après, soit je me suis habituée, soit le style s’est fait plus fluide. Un peu des deux, je dirais… Mais bref, j’ai bien aimé cet émouvant premier roman, et je me ferai un plaisir de suivre cet auteur. À découvrir !
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Les oiseaux rares

Les oiseaux rares ce sont les "héros" ordinaires de ce roman. Ordinaires et pourtant rares... On les rencontre dans de courts chapitres et l'on se dit qu'un moment qu'il faudra bien qu'ils se rencontrent. L'histoire a de multiples ramifications et l'on s'y perd un peu. Mais les phrases sont belles même si quelquefois j'ai eu l'impression que l'auteur faisait de la sociologie.

Des rêves, des espoirs, des vies abîmées, des mensonges, de la colère, et des douces, des convaincues, des gueulardes... Il y a beaucoup dans ces pages. Les chapitres sont courts, mais le texte est dense. Une longue dissertation, sans dialogue et presque sans pause pour dire notre monde. Pas vraiment de concession et une vérité sans fioriture.

Juste la vie quoi...

J'ai lu ce roman avec un peu d'essoufflement, mais l'auteur sait rebondir pour nous ferrer. Jolie histoire, jolie rencontre. Un livre positif ( peut-être? ) au titre et à la couverture attirante.



Merci à babelio pour cet envoi et aux éditions du Seuil.
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Manouche pas touche !

Parce qu'il y a eu une embrouille il y a peu dans le village avec une installation de caravanes dans un lieu non autorisé j'ai eu envie de relire cette courte pièce de théâtre. Cette pièce raconte les préjugés qui existent des deux côtés, mais surtout vers les manouches...Il a suffi de parcourir les réactions sur FB pour voir le déferlement de haine et bêtises proférées. Heureusement, tel un chevalier blanc le député en personne s'est déplacé avec préfet et autres officiels - et surtout la police - pour mettre tout ce petit monde dehors ( enfin dans le village voisin) . Le député est content de lui. Au moins il sait faire régner l'ordre. Mais lui il aurait été plus loin, confiscation des véhicules il a dit.

Enfin revenons à la pièce de théâtre. J'adore le début où une femme victime d'une crevaison, raconte les pires horreurs sur un camp tout proche à un homme en costume fatigué, qui lui propose son aide...

"La femme : C'est loin chez vous?

L'homme : Non, c'est juste après le virage, on ne voit pas le camp de la route mais c'est tout prêt, vous verrez"

Sinon c'est l'histoire de Joao, gadjé qui veut épouser Lady, une manouche. Il faut se faire accepter de la famille. Plus tard il ne voudra pas que sa fille épouse un gadjé !

Rencontre de deux mondes, avec une pointe d'humour mais aussi la difficulté d'accepter les différences. L'auteur montre les deux facettes, chacun ayant sa part de tort.

Intéressant et ouvert. A voir sur scène sans doute, plutôt que la lire.



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Les oiseaux rares

Les oiseaux rares, ce sont Achir qui rêve de partir d'Algérie pour venir en France, Sihem qui reprend des études après un décrochage scolaire mais aussi le vieil Emile que tout le monde surnomme Zapata...

Une histoire de rencontres qui changent la vie, de déracinement, d'amitié, de confiance en soi et en les autres et des deux côtés de la Méditerranée.

L'idée de départ me faisait envie mais j'ai été un peu déroutée par le style de l'auteur. Les phrases sont très courtes, les dialogues n'existent qu'au style indirect (j'ai eu parfois du mal à suivre les échanges entre les personnages) et les anecdotes pléthores. Je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages qui, pourtant, avaient tout pour me plaire.

Je suis sans doute passée à côté de cette lecture et je le regrette.

Je remercie Babelio et les éditions du Seuil pour ce roman reçu dans le cadre de masse critique.

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Les oiseaux rares

Livre reçu dans le cadre du coup de cœur des lectrices de Version Femina.

Un premier roman réussi et prometteur qui met en scène avec sensibilité des personnages fragilisés par la vie et qui essaient tant bien que mal de trouver leur place dans le monde ou d'avoir un impact sur leur entourage.
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Les oiseaux rares

Résumé : En région parisienne, Sihem, jeune fille de 23 ans, essaye de se raccrocher à la scolarité en se rendant au micro-lycée, et loge dans une résidence autonome, où elle fait la rencontre d’un vieux monsieur, Zapata. Rose, qui gère cette résidence, et Hélène, professeur de français de Sihem, vont assister à cette rencontre qui permettra peut-être d’apaiser chacun. En Algérie, Achir rêve de liberté et de départ…



Mon avis : Tout d’abord merci aux éditions du Seuil et à Babelio pour m’avoir proposé de lire ce roman. L’auteur, qui jusqu’ici écrivait des pièces de théâtre, écrit ici son premier roman.



Et ce dernier m’a profondément touchée, car il résonne d’une grande justesse, aussi bien dans les situations que dans les mots.



Nous y faisons la rencontre de plusieurs personnages, avec leurs forces et leurs faiblesses, leurs secrets, qui tous rêvent d’un monde meilleur, mais que la vie a parfois durement ballotté.



Tout d’abord, il y a Sihem, jeune fille lumineuse, mais que ne le sait pas encore, car cabossée par la vie, sans famille, avec aucune confiance en elle, et la peur que tout le monde la juge et la prenne pour quelqu’un de nul. Cette fois, elle a décidé de reprendre ses études à 23 ans, et de passer son bac. Pour cela, elle s’est inscrit au micro-lycée de Vitry-sur-Seine, qui accueille des élèves décrocheurs, où elle fait la rencontre d’Hélène, professeur de français, qui va progressivement lui apporter de la confiance, et lui faire découvrir l’amour des belles lettres et de l’écriture.



A la résidence autonome où vit Sihem, mélangeant les générations, elle croise le vieux Zapata, qui attire les femmes malgré son grand âge, et a un passé familial glorieux de résistance à l’oppression. Tous les deux se situent à des âges opposés, mais sont marqués par la vie, et vont progressivement se rapprocher. Zapata va s’attacher à Sihem, qui va donner un sens à sa vie, mais cache aussi de lourds secrets.



Rose, la directrice de la résidence, travaille avec passion et aime tous ses pensionnaires, et voit d’un œil positif cette relation se nouer entre Sihem et Zapata.



Hélène, la professeur de français de Sihem, s’est engagée dans le micro-lycée avec ardeur et ferveur, souhaitant permettre à tous ses élèves de retrouver le chemin de la vie, mais en néglige parfois sa famille.



En Algérie, Achir, un jeune homme qui vit chez son oncle garagiste, vit de petites magouilles, et sait que son destin est de partir hors de son pays, et aime une femme qui le considère comme son meilleur ami.



Tous les cinq vont se croiser ou se rencontrer, et chacun d’entre eux va en ressortir plus vivant et plus fort, malgré les aléas et les coups durs.



Un beau roman qui redonne espoir en les relations humaines, où chacun peut trouver sa place dans le monde, et où l’amitié et l’entraide permettent de reprendre confiance et d’avancer, malgré les sombres douleurs et les coups durs de la vie.

Les émotions sont à fleur de peau, et le lecteur ressentira à la fois la beauté et la tristesse de certains gestes.



Ce premier roman met en valeur l’engagement des personnes, qui croient que le meilleur est toujours possible, qui s’attachent, jour après jour, à rendre le monde plus beau, en apportant aide et soutien aux autres.



Merci à l’auteur pour ces belles rencontres.
Lien : http://docbird.over-blog.com..
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Les oiseaux rares

Aïe...

J'aime beaucoup le titre et la couverture du roman, à l'image du ton du livre : grave, saisissant.

Mais je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire et à accrocher avec le style d'écriture. Et cela me navre, car le contexte du livre et les thèmes abordés me parlent.



L'auteur place le microlycée de Vitry-sur-Seine au centre de son histoire. C'est un peu le lycée de la dernière chance, ou seconde chance si l'on veut rester positif, puisqu'il redonne aux élèves décrocheurs notoires la possibilité de reprendre leur scolarité. Peu importe leur âge. C'est le cas de Sihem, personnage de fiction de ce roman, mais qui doit certainement trouver son pendant dans la réalité. Elle a 23 ans et rentre en première dans ce lycée. Pour essayer de raccrocher...et de se raccrocher à la vie.

Je suis vraiment admirative de l'objectif de cet établissement et du travail fourni par les équipes pédagogiques. Un gros investissement est demandé aux professeurs, qui doivent entre autres apprendre à "prendre sur eux" et sur-développer les qualités nécessaires à ce métier pour ne pas braquer définitivement les élèves. Les règles de vie dans un tel établissement sont assouplies, ainsi que le montre le roman. Hélène, un autre personnage du roman, est la professeure de français de Sihem. Altruiste, elle essaie par tous les moyens de redonner aux élèves confiance en eux. Et ce, malgré ses propres soucis personnels...Parce qu'un professeur, c'est aussi (et avant tout) un être humain.



Le roman accorde aussi beaucoup d'importance à l'amitié intergénérationnelle. Sihem loge dans une résidence autonomie, où elle fait la connaissance d'Emile, révolutionnaire de 82 ans. Leur lien va d'ailleurs mener le lecteur sur un chemin inattendu. Rose, la directrice de la résidence, est un autre personnage important du roman.

Enfin, il y a un cinquième personnage dans ce roman, Achir, qui vit en Algérie. Le lien avec nos autres personnages se noue vers la fin du roman.



L'histoire est donc prometteuse, mais l'écriture ne m'a pas permis d'en profiter comme j'aurais voulu. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de passages "plats" et de phrases sans âme. Je suis passée à côté, et j'en suis bien désolée.



Je remercie en tout cas Babelio et les éditions du Seuil pour l'envoi du roman.
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Les oiseaux rares

Si Hugo Paviot propose ici son premier roman, l’auteur a déjà une grande expérience de l’écriture. Dramaturge et metteur en scène, il a écrit une dizaine de pièces, pour lesquelles il a reçu plusieurs prix littéraires. Le milieu qu’il évoque dans ce roman, il le connaît bien pour avoir animé plusieurs projets culturels dans des lieux où il faut redonner le goût du rêve et la confiance en soi.

La Méditerranée les sépare, mais ils ont les mêmes racines et la même rancoeur. Achir vit à Alger avec son oncle. Ses nuits sont emplies de traversées cauchemardesques, quittant ce pays où la jeunesse n’a aucun avenir.

Sihem est née en France. A vingt-trois ans, elle suit des cours dans un lycée pour élèves décrocheurs. Elle est logée dans une résidence autonomie où cohabitent des personnes âgées originaires de tous les continents.

« La famille est le premier sanctuaire du processus de casse.»

Sihem, abandonnée par sa famille puis par la société, n’a aucune confiance en elle. Elle se protège derrière une agressivité qui l’isole.

Hélène, professeur de français, les connaît bien ces élèves meurtris. Chaque élève est unique, il faut en trouver la clé. ( Tableau de Kadinsky, Upward)







Grâce à des projets culturels, et surtout parce qu’elle ne les juge pas, elle parvient à leur redonner confiance.



« Ses élèves sont des oiseaux qui ne savent pas encore qu’ils peuvent voler. »



Auprès d’Hélène et surtout d’Emile, un vieil homme solitaire et bougon de la résidence, Sihem apprend le français, la géographie et l’histoire. Petit à petit, elle retrouve une famille.

Emile n’a rien à perdre. Ses dernières forces, il veut les consacrer à cette gamine qu’il aime pour son répondant et ses origines. Quand il l’accompagne à Alger, nous parcourons avec eux une ville chatoyante et accueillante.

« Ce pays n’a pas de chance. Il renferme des trésors et personne ne s’en soucie. »

Le musée du Bardo, Notre-Dame d’Afrique, la Madrague, Tipaza où souffle le souvenir de Camus, le musée d’art moderne et la Casbah. Avec ce voyage, Emile achève la transformation de Sihem d’animal blessé en jeune femme déterminée.

Si le roman commence dans la noirceur, les personnages deviennent lumineux. Impossible de rester insensible à cette rencontre entre un vieil homme qui a enfermé ses souvenirs dans des cartons et une jeune femme qui aimerait retrouver confiance en la vie.

Certains jugeront que l’auteur joue la carte facile de l’émotion. Peut-être mais je suis tombée sous le charme d’Emile et de Sihem et de cette belle ville d’Alger la Blanche.

Les oiseaux rares est un roman bouleversant et lumineux.
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Les oiseaux rares



Sihem et Zapata. Deux trajectoires que tout sépare a priori. Entre le micro-lycée et la résidence pour seniors, un fossé. Et pourtant...



Deux solitudes qui se trouvent et s'épaulent:entourées de bonnes fées referentes, d'autres enfants perdus en mal d'espoir, peu importe l'âge, de quelques grincheux contrebalancés par autant de révolutionnaires. Voyageant dans les souvenirs, et n'hésitant pas à plier bagage ensemble, gommant les différences jusqu'à Alger.



Le récit d'un bout de chemin, marqué d'espoir et d'humanité:des mots qui font écho dans un texte fort et émouvant.
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Les oiseaux rares

Les oiseaux rares ? Ce sont ces vies un peu oubliées, ces personnes laissées pour compte à qui la société ne fait plus confiance, ces gens hors du système classique, hors des normes rassurantes. Ce sont Shiem, pleine de colère qui reprend ses études à vingt-trois ; Achir, résigné, coincé en Algérie qui rêve d’ailleurs ; Émile, ce retraité charismatique, et son imposant passé. Des pépites noyées sous la boue. Pas forcément des pépites en or, mais en quoi le bronze serait-il moins précieux que l’or ?

Les oiseaux rares ? Ce sont aussi ces hommes et ces femmes (surtout ces femmes dans ce roman) qui se tendent la main, leur tendent la main, s’écoutent, les écoutent, croient en la valeur de l’autre quel qu’il soit, d’où qu’il vienne, où qu’il aille. Comme Hélène, prof d’un lycée alternatif, inépuisable de bonté et de générosité. Ou Rose, directrice de résidence autonomie où vivent Émile et Shiem.



Même si Les oiseaux rares ne fut pas un coup de cœur foudroyant, c’est un récit que j’ai pris un immense plaisir à lire.



On pourrait se contenter de dire que c’est un roman d’apprentissage où chaque personnage grandit au côté des autres. Ce qui est tout à fait vrai. Mais ce n’est pas seulement ça. C’est aussi un roman sur les dits et les non-dits, sur la confiance et l’amitié, le mensonge et le pardon. Sur l’espoir, le (poids du) passé, (le poids de) l’héritage. Sur la vieillesse, l'engagement, le déracinement, le décrochage scolaire mais le raccrochage humain.

Vaste programme, n’est-ce pas !



La première chose qui frappe à l’ouverture de ce récit, c’est le style minimaliste de l’auteur. Des phrases courtes, percutantes, pour un style haché qui exprime bien l’urgence de vie des personnages. La seconde, c’est l’absence déroutante de dialogues directs. Point de guillemets ou de tirets cadratins, les dialogues sont sans cesse inclus dans la narration. Un choix qui peut surprendre sur les premiers chapitres mais auquel on se fait très rapidement. La langue est directe, dans un style parlé qui oscille entre courant et familier. Beaucoup d’émotions à fleur de peau, de ressentis. À l’inverse, le roman ne déborde pas de descriptions, le minimum nous est livré et c’est bien suffisant.

Tous ces éléments donnent au récit un côté très visuel, très théâtral. On le voit presque, ce conteur sur scène, qui retranscrit ces tranches de vies.

Tous ces éléments, surtout, rendent les personnages particulièrement justes, réalistes et attachants. Particulièrement vivants. C’est d’ailleurs cet adjectif qui pour moi résume le mieux cette lecture Les oiseaux rares est un récit vivant.



On pourrait reprocher quelques facilités au roman (notamment une histoire d’amour assez convenue) mais ce sont des facilités qui mettent du baume au cœur, qui ne tombent pas comme un cheveu sur la soupe et qui ne dégoulinent pas de mièvreries. Alors on pardonne, voire même on apprécie que par moment, tout se passe comme prévu.



En bref, Les oiseaux rares est un roman tout simple, certes, mais qui nous fait passer un très beau moment aux côtés de personnages lumineux. Ce serait dommage de passer à côté !



PS : Je remercie la Masse critique Babelio et les éditions du Seuil pour la découverte de ce roman !
Lien : https://leschroniquesviennen..
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Les oiseaux rares

Enfin un coup de cœur pour un livre de parution récente. Oui, c'est arrivé ! Je n'avais pas eu cette chance depuis un moment. le titre est intriguant et le bandeau bienvenu pour donner une direction à ce que le lecteur va découvrir au fil des chapitres. Les oiseaux rares sont-ils ces rencontres inespérées ? Hugo Paviot est assez habile pour ne pas donner toutes les clés immédiatement ; les rencontres décisives se préparent, se méritent, et il faut le plus souvent faire preuve de patience, même si la chance joue un rôle important. J'ai beaucoup aimé ce récit pour les thèmes très actuels qu'il traite et pour la qualité de narration.



Achir, jeune algérien, peine à trouver sa voie en Algérie. Il aide son oncle qui possède un garage. La narration est diablement efficace : « le soleil monte et ressemble maintenant à un citron derrière la vitre. La police attend au carrefour. Ralentir. »



Sihem, 23 ans, Franco-Algérienne, étudie dans un établissement pour élèves décrocheurs en banlieue parisienne. « Il y a un prof pour douze élèves et on les considère comme des personnes. »



Émile dit Zapata est un homme âgé, avec un esprit rebelle et une généalogie incroyable touchant même à l'Histoire révolutionnaire mondiale, rien de moins ! A travers lui, passe le thème de la transmission.



Rose dirige la résidence autonomie Auguste-Blanqui à Vitry-sur-Seine qui accueille des habitants venus de tous les continents. « Elle se sent utile. » Se sentir utile, à sa place dans son activité, autre thème fort de ce livre.



Hélène, prof principale de Sihem, va se ressourcer sur l'île d'Ouessant, elle en a bien besoin car ses élèves ne sont pas de tout repos. « Elle est une prof comme les autres, mais pas tout à fait. Elle regarde le phare de la Jument et se dit qu'elle aussi, peut-être, empêche ses élèves de s'échouer sur les récifs d'une société hostile. »



J'ai apprécié la construction du récit avec peu de personnages, ce qui permet de se sentir proche d'eux. Très vite un lien s'est tissé et j'ai eu envie de retrouver au plus vite Sihem, Achir, Émile, Hélène et Rose. J'ai bien eu des doutes sur ce qui pourrait advenir, au fur et à mesure de la progression de l'intrigue, surtout dans les toutes dernières pages. Encore réussi ! La surprise, les questionnements ont constitué un nouveau motif d'intérêt et au final de satisfaction.



La richesse des lieux est là avec une narration qui va de la banlieue parisienne à Ouessant et à Alger la Blanche. le parcours n'est pas forcé et correspond totalement à l'intrigue. Pas de séjour gratuit. Je n'en dis pas trop, l'intérêt du roman est justement de se laisser porter par ces nécessités de déplacement, de voyage, pas pour bronzer bête au soleil mais pour avancer dans la vie.



La nature est là également, appréciée surtout de ceux qui ne sont pas écrasés par leur passé, par leur destin incertain, et peuvent s'en imprégner. Hélène se passionne pour les oiseaux, observés à Ouessant : le chevalier solitaire, le pipit farlouse, la grive musicienne, le pétrel tempête, le crave à bec rouge et bien d'autres aux noms comme des poèmes minuscules. Rose est associée à la vie apaisante de la forêt de Rambouillet et Achir à la mer, notamment lors de la partie de pêche avec son oncle, ainsi qu'à l'immensité du ciel étoilé.



Bienveillance, empathie... J'ai vite terminé ce livre sans refermer toutes les émotions qu'il m'a procurées. Celles-ci refont surface lorsque je tourne à nouveau les pages afin d'écrire cette chronique. J'éprouve beaucoup de respect et d'admiration pour Hugo Paviot qui développe des thèmes que beaucoup d'écrivains rejettent bien vite car jugés trop clivants, une partie des élites s'acharnant à rejeter l'humanisme, l'empathie, l'assistance aux plus faibles au rayon des reliques du passé. Mais justement c'est là, dans les questions qui font mal que se trouve souvent la littérature qui compte et qui restera..., si on réussit à échapper à la culture uniforme et aliénante qui menace.

Hugo Paviot joue avec les émotions et moi j'aime ça : « Si les gens savaient rêver, ils n'empêcheraient pas les autres de rêver. Ils ne les traiteraient pas d'idéalistes. Ils ne les tueraient pas pour faire taire à jamais la petite voix qu'ils ont eux-mêmes enfouie au fond d'eux à double tour. »

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Hugo Paviot est né en 1972. Après des études littéraires à la Sorbonne, il a exercé plusieurs métiers avant de se consacrer à l'écriture théâtrale et à la mise en scène de ses textes. Il a notamment écrit et mis en scène Les culs de plomb, La Mante, et Vivre. Sa pièce Dans la peau a été jouée plus de 100 fois et a reçu un prix au festival d'Avignon 2007. Il est l'auteur d'une dizaine de pièces récompensées par plusieurs prix littéraires. Il a aussi écrit un recueil de poésie et traduit des auteurs espagnols contemporains.

Dans ce roman, il a mis beaucoup de son vécu : il anime lui-même des projets culturels en milieu scolaire, en prison ou auprès de personnes âgées. Il adresse d'ailleurs ses remerciements aux élèves et enseignants du micro-lycée de Vitry-sur-Seine où il dit avoir eu la chance de mener de nombreux projets.



Je découvre cet auteur et compte bien le suivre dans ses productions, même au théâtre si j'en trouve l'opportunité. Je recommande vivement la lecture de ce livre aux thèmes multiples, plutôt positif et qui fait un bien fou. On en ressort avec le plein d'énergie, c'est bon si cela se partage. Alors si vous le lisez, n'hésitez pas à me donner votre avis.

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Retrouvez toutes mes critiques sur mon blog Bibliofeel ou Clesbibliofeel, avec des photos personnelles rendant hommage à mes livres essentiels.


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Les oiseaux rares

Le coeur un peu serré, j'ai tourné la dernière page de ce roman tendre, bienveillant, doux et chaleureux. Hugo Paviot écrit simplement, sans fioriture, sans excès, sans démesure, sans faux semblant, une histoire qui touche au coeur. Oh ce n'est pas le chef d'oeuvre du siècle, ce n'est pas une perfection et, sans doute, ne sera-t-il pas apprécié de tous mais il est, pour moi, une petite lumière qui réchauffe l'âme. Ce roman est beau et sa beauté est dans sa simplicité. Il faut, pour la dévoiler, un regard plein d'humanité et l'auteur n'en manque pas. Il déborde de générosité pour ses personnages attendrissants. Merci à @babelio_ de m'avoir proposé ce roman que je n'aurais pas découvert, sinon.
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Les oiseaux rares

J’ai reçu ce roman dans le cadre d’une masse critique Babelio et des éditions Seuil que je remercie au passage.



Les Oiseaux rares évoque plusieurs destins: celui d’Achir qui aimerait se construire une vie meilleure quitte à partir de son Algérie natale, celui d’Hélène, professeur de français dans un micro-lycée à Vitry, celui de Zapata, un vieux monsieur haut en couleurs qui habite dans la même résidence de vie que Sihem, jeune fille en décrochage sur le point d’intégrer le micro-lycée.



Je me suis lancée dans cette lecture au petit bonheur la chance, en me disant que cela donnerait une bouffée d’oxygène à ma pile à lire, et comme toujours une petite appréhension m’a étreinte. Pourtant, après vingt pages, je savais que ce livre allait me plaire. Très vite, je me suis laissée séduire par ces êtres cabossés par la vie, malmenés, écorchés vifs, qui chacun à sa manière tente de survivre à ce qui le blesse. Achir et ses rêves d’ailleurs, de renouveau, de vie meilleure, Sihem et sa fracture avec l’école mais aussi avec une société qui ne l’accepte pas, Zapata en constante représentation pour mieux se cacher, Rose et Hélène, les fourmis, les travailleuses acharnées, dévouées aux Autres, mais qui masquent aussi leurs faiblesses. Les personnages ici sont émouvants, plus ils se dévoilent et plus ils gagnent en épaisseur. Leur destin est malheureusement crédible, à mon sens du moins, leurs failles et leurs souffrances peuvent trouver écho en nous, d’autant que l’écriture ne bascule pas dans le misérabilisme ou le pathos. Les choses sont dites, mais sans apitoiement excessif.



J’ai eu un coup de cœur pour Sihem et pour Zapata. Sihem promène ses plaies béantes dans sa banlieue et, plutôt que de les panser, elle rue dans les brancards, et pleure, seule, sur sa solitude. Elle est un animal sauvage, effarouché par la cruauté de la vie, par les souffrances du monde, que l’on ne pourra apprivoiser que peu à peu. C’est ce que Zapata parvient à faire, à sa manière, c’est ce qu’Hélène fait aussi, différemment. Au fil de ces rencontres, avec ces nouvelles béquilles – qu’il faut d’abord accepter- Sihem avance, progresse et met à jour celle qu’elle peut être, celle qu’elle veut être. Par le détour des Autres, elle apprend à devenir elle-même. C’est un cheminement long et difficile, fait de rechutes et de redémarrages, mais c’est un parcours que nous traversons tous – chacun à notre échelle. Zapata est un vieil homme très touchant, j’ai aimé la relation qu’il noue avec la jeune femme. De deux êtres abîmés par la vie naît une relation douce et tendre, Sihem se trouve un grand-père et Zapata se trouve une petite-fille. Leur complicité sera source de petits bonheurs et de grandes étincelles, de celles qui nous réchauffent le cœur mais qui nous arrachent aussi les entrailles. Alors, certains diront que ce n’est pas réaliste, peut-être, mais je suis convaincue que quelque part, il y a bien un Zapata et une Sihem qui se trouvent, et je préfère croire qu’il n’est pas si rare que ça que deux souffrances s’apprivoisent pour guérir ensemble, à leur façon.



Finalement, dans ce livre, chaque personnage est un oiseau rare : chacun est intéressant et touchant par ses failles. D’ailleurs, nous sommes tous des oiseaux rares, et c’est peut-être là ce qu’il faut retenir. Nous ne ressemblons à aucun autre, c’est ce qui nous rend rare et précieux.



Ainsi, Les Oiseaux rares nous offre une histoire douce et tendre, parfois douloureuse, mais in fine lumineuse. C’est une histoire de partage et d’humanité, sous-tendue par l’espoir, le renouveau et le pardon.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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Les oiseaux rares

Surprise et leçon de vie sur la perception et/ou la personnalité de chacun, sur le « moi » avec et sans le « nous ».



Beaucoup d𠆚 priori par rapport à cette lecture, le résumé ne m𠆚ttirait aucunement. Peur de lire un livre sur l’immigration non pas que ce sujet me rebute mais un tel sujet décrit par un dramaturge et non un spécialiste me faisait peur, peur d’un trop plein de jugement.

Très bonne et belle surprise, dévorée en moins de 3 jours. Des bouts de vie qui s’imbriquent et se subliment dans une atmosphère très chargée moralement. Ce livre prouve que tous le monde a derrière son sourire ses soucis mais qu’il se doit d𠆚vancer et non se morfondre.



Avec ce livre on se rend compte que le métissage on y est tous au moins une fois confronté. Le métissage ce n𠆞st pas le résultat d’une couleur noire et d’une couleur blanche, c𠆞st la sensation d’égarement entre 2 mondes auquel on pense appartenir et au souhait de s’identifier dans l’un totalement au détriment de l𠆚utre. Une personne âgée se sent perdue entre la vie et la mort, un jeune se sent égaré entre son pays et ses origines, ... le métissage est devenu pour moi après cette lecture la jonction entre 2 paradigmes, ce n𠆞st pas un carrefour ou il faut choisir mais une nouvelle voie entre les 2 cultures, les 2 couleurs, les 2 croyances ... pourquoi cacher une facette aux yeux du monde au détriment de l𠆚utre qui se consumera et se déversera en mal-être.
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Les oiseaux rares

« Les oiseaux rares « est un livre qui reste. Un de ces romans solaires qui marquent. Il raconte l’histoire d’êtres esseulés, perdus dans l’immensité de leur existence. Des êtres qui ont perdu foi en la vie, qui ne vivent plus, qui survivent juste parce qu’il le faut, parait-il.

Sihem, Achir, Émile.

Sihem, une lycéenne d’origine algérienne qui a « décroché ». Elle vit en France.

Achir, un jeune algérien qui ne voit plus d’avenir pour son pays.

Emile, un vieil homme qui connait si bien l’Algérie.

Et puis, Hélène, une professeure de français tellement humaine, humaniste même, qu’elle nous persuade que l’homme est foncièrement bon.

Le point commun de ces vies ? L’Algérie.

Sihem, Achir, Emile vont se rencontrer, se côtoyer. Croisements de chemin qui bouleversent leur parcours. Jusqu’à l’apaisement. Avec Hélène, gardienne fidèle et bienveillante de leur vie cabossée.

La larme vient rapidement en lisant les mots d’Hugo Paviot. Peut-être trop ? Certains penseront sûrement à un sentiment mielleux d’émotion facile. N’empêche !

L’Algérie nous apparait lumineuse, belle, attirante, séduisante dans toute sa blanche beauté. Ce roman redonne espoir. Tout n’est pas si noir même aux moments les plus sombres de l’existence.

Cherchons toujours le positif y compris dans les situations les plus désespérées.

Merci à Babelio et aux Éditions du Seuil pour leur confiance.

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Les oiseaux rares

Un roman atypique aux phrases courtes et simples, qui met en scène Sihem, qui a 23 ans intègre le micro-lycée de Vitry, une école de la deuxième chance, et Achir, qui, en Algérie, rêve d'un autre destin ... 



Sihem est hébergée dans une résidence de la ville où se mêlent réfugiés, personnes âgées et jeunes du micro-lycée. Elle y fait la connaissance de Zapata, un révolutionnaire de 82 ans qui trace sa généalogie dans les luttes qui ont émaillé la France et l'Espagne depuis la fin du XIXème siècle (voire la Révolution Française).



Entre lui et Rose, sa prof de français au grand cœur, Sihem reprendra confiance ...



Un roman empreint de bienveillance pour ses personnages, mais qui ne sombre pas dans la mièvrerie.



Un seul bémol : l'histoire d'Achir qui semble raccrochée et dont les premières parties auraient pu être omises sans nuire à la conclusion de l'histoire.



Une belle découverte dont je remercie Babelio et les éditions du Seuil pour me l'avoir adressé 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Les oiseaux rares

Un livre attendrissant sur l'amitié naissante entre un vieil homme qui cache bien secrets et une jeune fille en quête d'identité.Chacun va aider l'autre à progresser dans la quête de sa vie. De la tendresse et des larmes. Un livre finement écrit.
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Les oiseaux rares

Quel beau moment de lecture !! Plusieurs fois j'ai voulu m’arrêter de lire pour noter une phrase qui me touchait particulièrement, qui disait tant ce que je ressent sur des moments de la vie ...

Tous ces personnages Sihem, Emille, Rose, Hélène, Achir ... sont tous des personnes blessées par les autres, par la vie, mais seuls puis ensemble ils font front et résistent et emmènent tellement d'humanité pour rendre la vie plus belle. Bref, j'ai beaucoup aimé
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Les oiseaux rares

J'ai adoré ce bouquin. Le style, avec des dialogues qui en sont mais sans la forme habituelle, surprend un peu au départ mais j'ai bien aimé cette forme, c'est direct et rapide. L’histoire est très sympa et si au départ je me disais : allez encore un vieux parfait et plein de sagesse (ils le sont tous dans les romans, y'a que dans la vie de tous les jours qu'ils sont pas comme ça, en voulant rester gentille) mais non finalement pas si parfait le monsieur, du coup ça lui donne un peu plus de réalisme, même si des petits vieux comme ça t'en croise pas tous les jours.

Cette histoire m'a fait l'effet de lire de la poésie par moment, mais de la poésie pour des gens comme moi, qui d'habitude ne comprennent pas grand chose à la poésie (ou n'ont pas envie de se prendre la tête à comprendre, trop fastidieux).

J'ai fermé ce livre avec le sourire sur les lèvres, ce qui est bon signe, c'est de ceux là dont je me souviens le mieux ;-)
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