Encore un qui a vu la lumière et qui s’imagine déjà dans un grande maison en bord de mer, dans un living lumineux, annexé d’une grande bibliothèque dans le salon. Il se voit assis à son bureau, face à l’océan, en train de finir son dernier roman révolutionnaire qui sera traduit en dix-sept langues ; en contemplant, à travers la grande porte-fenêtre, l’horizon infini de son talent. C’est ma lourde tâche de le ramener à la réalité : il va bientôt crever.
Tomber amoureux donne l'impression d'avoir de nouveau dix-sept ans. Le problème, c'est que c'est un âge où on fait beaucoup de conneries.
Il n'y a pas pire écrivain que celui qui n'a pas besoin de travailler pour vivre. Pour créer, il faut avoir faim.
C'est fou comme cela change le rythme de la pensée lorsqu'on écrit à la main. Le temps passé à dessiner une lettre, un mot puis une phrase est plus long que sur le clavier d'un ordinateur. Le cerveau pense différemment et ce qui en sort paraît plus intense. (p.62)
Aujourd'hui, le problème, c'est que tout le monde écrit, mais plus personne ne lit.
« Mais vous êtes folle ! vous n’êtes pas éditrice ! Vous être une psychopathe ».