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3.55/5 (sur 44 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nantes , le 27/10/1867
Mort(e) à : Paris , le 06/03/1905
Biographie :

Georges Grassal de Choffat, dit Hugues Rebell, est un écrivain français.

À dix-neuf ans, il publie à compte d'auteur un recueil de poèmes "Les Jeudis saints" (1886) et un roman "Les Méprisants" (1886). Son père meurt l'année suivante, lui laissant une fortune de 500,000 francs. Il va la consacrer à ses passions : les livres rares, le luxe, et les femmes.

En 1892, il loue un appartement au palais Veniere à Venise et commence à écrire les poèmes de son premier livre important, "Les Chants de la pluie et du soleil" (1894), dédiés à son ami René Boylesve, ainsi que son roman "La Nichina". Il poursuit en 1893 à Naples et termine à Munich. "La Nichina", achevé à Mantoue, est publié en 1896 et remporte un gros succès de librairie.

En 1896, il rencontre Juliette qui sera Juliette Fournier, l'héroïne de "La Câlineuse" (1899), roman autobiographique dans lequel le personnage de Pierre Chaperon évoque l'écrivain Jean Lorrain.

En 1898, il publie "La femme qui a connu l'Empereur", roman d'histoire contemporaine. Considéré comme un auteur érotique, voire pornographique, en 1902, il publie son livre le plus célèbre, "Les Nuits chaudes du Cap français", qui lui a valu le prix Nocturne en 1966.

Il est également auteur de "Journal d’une enfant vicieuse" (1903), un roman érotique, publié sous le pseudonyme de Madame de Morency et du "Fouet à Londres" (1905) - sous le nom de Jean de Villot.

Hugues Rebell était également connu comme un polémiste proche du royalisme dans "Union des trois aristocraties" (1894) (celles du nom, de l'argent et du talent), ce qui lui valut d'être remarqué par Charles Maurras et l'Action française.

Harcelé par ses créanciers, miné par l'arthrite, il est désormais pauvre et presque mourant. Pour fuir les huissiers, il quitte son appartement du boulevard des Batignolles à Paris pour un immeuble sordide du 10 rue des Francs-Bourgeois. Il ne sort plus guère que la nuit.

Il y meurt d'une péritonite en 1905, ruiné mais au milieu de ses livres précieux dont il refusait de se séparer.

Le Prix Hugues Rebell est remis chaque année à Nantes depuis 1991, par l'association Les livres de l'Ouest, afin de faire la promotion des livres de la région.
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Bibliographie de Hugues Rebell   (22)Voir plus

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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

Hugues Rebell : Le fouet à Londres
Après avoir retracé une brève biographie de l'auteur, Olivier BARROT présente le livre "Le fouet à Londres" d'Hugues REBELL paru chez Viviane HAMY. Ce disciple de SADE y traite des plaisirs supposés de la flagellation. Hugues REBELL a été redécouvert par Hubert JUIN.

Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
La pluie commença de tomber tout à coup, une pluie froide de novembre. La nuit était venue, parsemée de lunes bleues et d'étoiles clignotantes, de girandoles rouges et de lettres de feu ; pleine d'ombres lentes ou précipitées, de roulements de voitures et de clapotements de chevaux. Encore une fois le monde se renouvelait, disposait ses clartés et ses ténèbres.
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A propos, vous connaissez Jacques de Tavannes ? Présentez-moi donc un jour. Il a du talent, ce bougre-là, beaucoup de talent. Mais, sacré Dieu ! je ne lui ferai pas faire le portrait de ma maîtresse. Il a une façon de vous découvrir les défauts de l'objet aimé qui, ma parole, vous coupe l'aiguillette !
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J'ai baisé sur ta bouche une âme ancienne,
Et tes cheveux m'ont donné l'odeur d'un autre siècle.
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Pauvre Morny ! le petit Thiers a bien fait de déboulonner ta statue de Deauville.
A quels divertissements de rustres assisterais-tu aujourd'hui !
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Sais-tu comment je comprends l’esclavage ? Te doutes-tu de la soumission que j’exige ? Soupçonnes-tu les tortures que je t’infligerai, les humiliations que je t’imposerai ? Sais-tu combien je suis tyrannique et cruelle et que je t’abaisserai à l’état d’un vil valet méprisé ? Est-ce cela que tu veux ? Non, n’est-ce pas ? Tu viens ici pour recevoir une bonne fessée. Alors ne te trompe pas de formule, tu le regretterais.
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« Je vais donc préparer tout à l’heure deux fortes verges à ton intention et me procurer des cordes, — je sais déjà où les prendre pour t’attacher sur le banc, comme tu y étais habitué. Le reste me regarde et tu verras si je saurai m’y prendre pour te rappeler tes gouvernantes ! Seulement, ce qu’il nous faudra en plus, c’est un bâillon ; car des cris comme ceux que tu poussais à Paris, pourraient attirer du monde à la grange si tu ne pouvais te retenir. J’ai pris mes précautions : il y a dans la table à ouvrage de tante une petite pomme en bois servant à repriser les bas et les chaussettes. Cela fera un excellent bâillon ; je te l’introduirai dans la bouche et, en attachant un mouchoir par-dessus, tu ne pourras pas la cracher. De cette façon, je ne serai pas influencée par tes cris et je pourrai aller jusqu’au bout de ma besogne. »
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Une lave ardente se mit à couler dans mes veines et, poussé par une vigueur qui se déchaînait en tempête, je me jetai sur la radieuse idole, ne sachant à quel divin régal attarder mon désir de beauté. L’adorable femme se prêta à mes transports avec une grâce enfantine, m’offrant l’une après l’autre, les affolantes fleurs de son corps divin. Mais, bientôt, elle palpita toute sous mes baisers enivrés, et, s’enroulant à moi, de ses bras marmoréens, elle m’attira vers l’enlacement suprême qui unit nos deux âmes en une commune extase, secouant nos corps en un spasme d’infinie volupté.
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À la lueur tremblotante des lanternes, les coiffures énormes et légères, les bonnets de tulle et de mousseline, les jupes de serge claire, les cercles dorés des oreilles et les colliers de rassade, au-dessus et parmi cette armée immense de têtes crépues et de corps bronzés, flottaient comme des papillons de nuit, des insectes brillants, des libellules et des fleurs d’eau sur un sombre marécage. La fange humaine augmentait toujours ; derrière elle, les hautes montagnes semblaient la vomir avec sérénité ; elle exhalait une odeur lourde et laineuse, de fourrure chaude, de linge humide, de peau en sueur et d’haleines corrompues, elle répandait une rumeur confuse, sorte de lamentation courte, de refrain sans cesse repris, que brisaient parfois un zézaiement de créole ou des cris gutturaux d’Africains. Tout à coup, la lune se dégagea des nuages, enveloppa cette tourbe de sa vapeur lumineuse, fit jaillir des ténèbres mille faces soûles et féroces, révéla des centaines de couples en folie, accouplements horribles où les dents, les ongles s’enfoncent dans la chair, où l’étreinte et le baiser ressemblent à des égorgements.
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Je me tordais comme dans les flammes, poussant des cris déchirants. Elle se déchaînait, folle, la figure contractée, les yeux hagards ; puis, secouée par un spasme vibrant, avec un long cri étouffé, elle s’écroula sur le tabouret, tandis que je croyais rendre l’âme en une secousse suprême, qui me fit tressaillir tout entier en une délirante extase.
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Eh bien ! fit-elle d’un ton gouailleur, sens-tu maintenant que je te tiens en ma puissance ?
- Oui, madame, fis-je timidement.
- Et sais-tu ce qui t’attend ?
- Oui, je sais, répondis-je.
- Ah ! tu le sais, fit-elle en riant. Eh bien, dis-le-moi si tu le sais.
- Vous allez me fouetter.
- Tu crois ? Et comment vais-je te fouetter ?
- Sévèrement.
- Sévèrement ? reprit-elle. Non, pas sévèrement, à mort, tu entends ? à mort ! hurla-t-elle et, sautant sur moi, les yeux hagards, la bouche crispée, elle m’enfonça ses ongles dans la chair, me secouant brutalement.
- À mort, entends-tu ? répéta-t-elle, à mort ! Tant qu’il reste une goutte de sang, tant qu’il te reste un souffle, je ne te lâche pas, tu entends, je veux que tu t’écroules à mes pieds, haché en miettes.
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