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Citation de Charybde2


À la fac, je n’ai pour ainsi dire aucun ami. Je ne peux pas piffer ces ploucs qui essaient de se la jouer riche. Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Je préférais mes camarades de collège ou de lycée. En vérité, ces copains-là ne valaient pas mieux, mais au moins ils étaient de la ville, alors ils en avaient un peu plus dans le ciboulot. Mes années de secondaire, je les ai passées dans une école libre, à savoir gérée par des particuliers. Le directeur était un colonel d’artillerie à la retraite, il avait zéro idée sur l’éducation mais était malin comme pas deux. Quand le pays s’est ouvert à l’économie de marché, le vieil officier a demandé l’autorisation d’ouvrir une école et a fait appel à des enseignants pour son établissement. Sa femme s’occupait de la trésorerie, sa fille faisait les programmes et les emplois du temps. L’école portait le nom d’un personnage historique célèbre dont ni les professeurs ni les élèves ne connaissaient la vie et l’œuvre. La démagogie fourbe de l’ancien soudard se résumait en des termes relativement simples : « Il n’y a pas de mauvais éléments dans l’absolu : le principe suprême de l’éducation c’est le laisser-faire. » Quiconque payait était admis.
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