Ce matin, avant de s'orienter par ici, Yang s'arrête, en proie à une étrange sensation. De même que l'eau d'un lac paisible est troublée par la chute d'un caillou, des rides se forment sur la surface d'ordinaire étale de son cœur.
Ce tourment étreint quiconque est placé devant un choix [...]
Après une brève hésitation, il resserre son emprise sur le manche de la faucille et dirige ses pas vers le chemin par là. (p. 39)
Supposons que pour mieux comprendre ceux qu'on aime, chacun se mette à la place de l'autre. Le genre humain disparaîtrait alors en trois semaines. (p.67)
[Descartes] affirmait la certitude que "son être véritable est fait de pensées et qu'ils existe au moment précis où il pense".
Ce qu'on est, c'est "un être qui a le souvenir d'avoir pensé quelques instants plus tôt". Le minuscule intervalle de temps, existant entre "les pensées" et "la conscience d'avoir pensé" rend incertain "notre existence ici, à ce moment précis".
Ainsi, toutes ces cendrillons qui n'avaient pas rencontré leur prince charmant durant leurs heures de travail, étaient posées ici et là, à Nana, à l'aube.
Dans la vie, tout se passe indépendamment de notre volonté, mais, en même temps, il y a peu de choses que nous ne provoquions pas nous-même.
Si l'on quitte un lieu, ce n'est pas pour aller quelque part, mais parce qu'on ne peut plus rester à l'endroit où l'on est.
La raison même de la transmigration [des âmes] n'est pas de permettre la vengeance mais d'avoir une occasion de pardonner.
La Terre est ronde, après chaque séparation surviennent des retrouvailles.