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Critiques de Ida Fink (4)
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Le voyage

Automne 1941, la Pologne est sous le joug nazi.



Katarzyna et Elzbieta , deux jeunes filles juives s’échappent du ghetto de leur petite ville polonaise.

Elles sont envoyées par leur père , médecin, au bout d’un très long périple , en Allemagne , où il espère qu’elles échapperont à la mort en devenant : « Travailleurs Volontaires ».

Comme le dit leur père «  Plus les projets sont fous, plus ils réussissent »

.

Elles seront contraintes de changer de nom, de rôle, citadines, elles se transformeront en braves paysannes trayant les vaches, effectuant toutes les tâches à la ferme ... travailleront dans un camp de la Ruhr , s’évaderont .



Petit à petit , elles apprendront à vivre en oubliant leur propre identité, ——parfois exténuées , épuisées—— affronteront faim, humiliations, prières catholiques apprises par cœur , peur au ventre, rumeurs et commérages, tromperies, périples dans les gares et les trains, hallucinations après une marche de trois jours sans s’alimenter , s’évaderont plusieurs fois.



A force d’intelligence, de courage, de force et d’un peu de chance elles survivront et retrouveront leur père et leur pays à la libération.



Malgré la peur qui leur mordait le cœur elles feront toujours semblant de rien, malgré la chevelure noire de Elzbieta , son teint pâle, ses yeux noirs , «  « Avoir l’air juive pouvait mener à la mort » .

Les dénonciations des collègues de travail par jalousie, cruauté ou stupidité menaient au pire.



Elles vivront dans la peur constante , glaçante , d’être démasquées .

La blondeur et les yeux bleus de Katarzyna la protègera, bien des fois ...

C’est l’aînée qui conte leur périple avec simplicité , d’une manière élégante .

Ce roman réaliste , fait figure de témoignage essentiel en même temps qu’il fait réfléchir à la notion d’identité .

Parfois tous les détails sont donnés, parfois on passe rapidement à autre chose , ce qui donne un peu de flou au récit , plus la traduction du polonais .

L’auteure née en 1921 en Ukraine polonaise vivra en Israël à partir de 1957.



C’est une écrivaine israélienne de langue polonaise décédée en 2011..



Ses ouvrages exclusivement dédiés à la littérature de la Shoah, et aux stratégies humaines de la résistance ont été traduits en de nombreuses langues.

Superbe Témoignage poignant pétri de peur , de brutalité , de tromperies , de courage et d’amour !

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Le voyage

En 1941, la famille de Katarzyna s'est vue contrainte d'abandonner son domicile et comme prés de 120 000 autres Juifs, elle se retrouve parquée dans le ghetto de Lvov en Pologne.

Rapidement les nazis commencent à déporter les Juifs du ghetto dans le camp d'extermination de Belzec. Pour éviter à ses filles une mort certaine, le père de Katarzyna décide de les faire fuir vers l'Allemagne en les faisant s'enrôler comme volontaires pour un camp de travail. C'est la seule solution pour ne pas se faire rafler.

Travesties en paysannes, munies de faux papiers et sans un sou en poche, les deux jeunes filles de 16 et 18 ans vont se lancer dans une cavale insensée en territoire ennemi.

C'est Katarzyna , l'aînée, qui raconte avec la plus grande simplicité leur périple. le début est angoissant: plus les jeunes filles s'éloignent de la Pologne, plus l'étau se resserre. Les obstacles franchis en engendrent de nouveaux et le danger semble sans fin. Il suffit d'un rien, d'une chevelure noire, d'un teint bistre, d'une pâleur soudaine, d'un regard fuyant pour être soupçonnée d'être "eine verfluchte jüdin " . Le moindre détail peut avoir des conséquences fatales. Avoir tout simplement "l'air d'une juive" suffit pour se faire dénoncer par stupidité, cupidité ou cruauté . C'est donc la peur chevillée au corps que les soeurs vont tenter de survivre. Le culot et la volonté vont être leurs armes.

Ce récit autobiographique est parfois un peu confus, Ida Fink avoue ne pas très bien ce souvenir de tous les détails. Certains événements sont décrits avec beaucoup de minutie tandis que d'autres sont vite expédiés ou pas vraiment expliqués ce qui n'aide pas une compréhension totale mais ça n'est pas vraiment gênant.

Le voyage relate une anecdote minuscule au regard de l'immensité de l'extermination des juifs d'Europe mais permet de s'imaginer combien il devait être difficile voire impossible d'échapper à la Shoah.

C'est un roman que tout le monde peut lire sans craindre de rencontrer des scènes d'horreur.
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Traces

Ces nouvelles décrivent des instants du quotidien, simples, normaux presque inintéressants mais que le contexte de la guerre rend glaçants. C’est là tout l’art d’Ida Fink : faire ressentir l’horreur de la guerre non pas par de grandes scènes mais en montrant comment l’ambiance du quotidien se retrouve imprégnée de cette tension insidieuse et permanente qui change tout à la vie.

Dans ce nouveau quotidien mêlé de violence plus ou moins directe, la peur domine tout, le mal devient banal, on s’habitue au pire, le monde se resserre sur l'indispensable et l'immédiat, on ne se dit plus bonjour, on se contente de se demander si c’est aujourd’hui que l’on va mourir.

Ida Fink a un don pour décrire les personnages en quelques mots, en quelques expressions et nous permettre de les connaître intimement. Elle sait pointer le détail qui va bouleverser une vie, le mot ou le regard qui va la sauver ou la condamner. Tout ça ne tient à rien, n’a pas de sens ni de logique et c’est ce qu’elle nous montre.

Chaque nouvelle est un monde en soi, bref mais d’une grande précision. Ainsi également le titre du recueil, un mot simple et court qui pourtant, à la lecture, prend de multiples sens à la fois tragiques et merveilleux.

Ce recueil est sombre, terriblement humain mais je ne peux que le conseiller. L’art de la nouvelle atteint ici son plus haut degré.

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Le voyage

Le parcours de deux soeurs pendant la guerre et qui partent dans la gueule du loup (en Allemagne) comme travailleuse volontaire.

Où on rencontre des salauds, des traîtres, mais aussi des appuis inattendus.

Un bel exemple de courage.

Le livre (ou la traduction) est moyennement écrit, ce qui enlève un peu du plaisir à sa lecture.

Un témoignage à conserver
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