Des photos à couper le souffle...si seulement le souffle des irradiations avait pu être coupé...!!!
Et une autre explosion en octobre 1991, qui n'a pas fait de bruit !!! car peu médiatisée...
L'auteur au péril de sa santé a souhaité informer, coûte que coûte de la catastrophe de Tchernobyl et ses photos parlent d'elles-mêmes pour ne pas oublier les victimes.
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Il s'agit d'un magnifique (et cruel) recueil de photographies qui reviennent sur l'une des plus graves catastrophes nucléaires. Un livre choc qui n'a pas besoin de commentaires pour se suffire à lui-même. La force des clichés suffit pour traduire l'horreur face à l'impuissance. En gros, on peut aussi le concevoir tel une mise en garde, car les centrales nucléaires qui peuvent exploser un peu partout sont multiples. Chez nous, par exemple. Ainsi, on pourrait imaginer ce qui se passerait si le site de Cattenom se la jouait Tchernobyl ou Fukushima, avec la disparation probable du grand-duché du Luxembourg, des centaines de milliers d'habitants invités à plier bagages et la fin d'une économie parmi les plus prospères. Tout le µmonde connaît les risques, mais chacun les minimise. Est-ce cela faire la sourde oreille ou se prévaloir d'un optimisme serein ? Un livre fait pour réveiller les consciences et nous rappeler à quel point nous sommes peu de choses !
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Igor Kostine, premier photographe sur les lieux après la catastrophe de Tchernoby, le 26 avril 1986, à bord d'un hélicoptère, prend une série de photos dont une seule résiste à la très forte radioactivité, et fera le tour du monde. Les jours suivants, le photographe reste sur place et immortalise les liquidateurs qui au péril de leur vie vont se succéder sur le toit de la centrale pour débarrasser les déchets radioactifs. Par la suite, pendant une vingtaine d'années Kostine n'aura de cesse de photographier la centrale et la zone irradiée, avec ses villages enterrés pour certains, alors que d'autres retrouvent leurs habitants « les récalcitrants » qui refusent d'abandonner la maison où ils sont nés et ont toujours vécu. En tout 110 photos saisissantes de paysages de désolation, d'hommes et de femmes, victimes et héros ordinaires d'un phénomène qui les dépasse. Des photos qui sont autant de témoignages d'une catastrophe engendrée par les hommes, mais aussi du courage de ceux qui se sont sacrifiés pour sauver des vies. Magnifique.
Challenge MULTI-DÉFIS 2020
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24 mars 2022
Crédulité française
1 MOIS JOUR POUR JOUR de guerre ouverte avec l'Ukraine, prolongement légitime de la guerre larvée au Donbass où les russophones étaient pourchassés par les forces ukraino-américaines depuis 2014, évidemment celle-là qui a fait 17000 morts, on ne l'a pas vue ou on n'a pas voulu la voir. Pourtant certains auteurs se sont chargés, Zakhar Prilepine de nous le montrer ce drame qui se jouait dans cette Russie de Kiev, trop rares sans doute, il eût fallu le génie d' un Tolstoï, voire d'un Soljenitsyne pour frapper véritablement les consciences sur une guerre qui est autre chose qu'une guerre fratricide, mais une guerre de civilisation, de religion, des peuples qui ne veulent pas mourir. Ces codes là, nous ne les voyons plus, parce que nous les avons sacrifiés au profit d'un mondialisme échevelé et déshumanisé. Quant à ceux qui ne voyaient déjà rien, les corniauds, c'est l'émotion qui les guide.
Celui qui parle au nom de la France n'existe pas. C'aurait pu être Eric Zemmour mais il a loupé le coche, mal conseillé sans doute, bizarrement consensuel ? Ah, mon cher Eric, si tu t'étais écouté, offensif, lucide comme tu l'es, on aurait pu tordre le cou à ce mauvais vent de civilisation qui nous tiraille de part en part, Ouest, Sud, ce qui d'ailleurs t'avait mis sur orbite ; à la place nous n'avons que des canailles, des pleutres ! .. Il est vrai que parce que les français qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ont eu sous le nez un déclenchement des hostilités en bonne et due forme par le Maître du Kremlin et fatalement, après 40 ans de lavage de cerveau par les socialistes, annihilation de tout sens patriotique et démobilisation complète devant nos amis russes, il était de bon ton de vomir sur cette guerre et d'adopter un ton victimaire à l'égard des ukrainiens, à pleurer dans les chaumières.
Sauf que dans le même temps la France s'enlise dans le "grand remplacement". Quand les fumées chimériques de Tchernobyl vont se décanter et laisser apparaître le véritable drame qui se joue en France, on se dira encore que nos intérêts n'étaient pas du côté où l'on croit avec d'énormes pertes de temps, chaque jour la face du monstre se fait plus précise ici, il serait crédule de penser que puisque la France regarde ailleurs, obnubilée par l'Ukraine, la bête attendrait sagement les français azimutés, bien au contraire, on l'exhorte .. N'est-ce pas Mélenchon !
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Ce livre témoigne par les photos d'une des plus grandes catastrophes du XXe et la décrit à visage d'hommes, tout en renvoyant au système » politique et social soviétique tenu par le secret, même si le rôle du secret dans les institutions nucléaires est indéniable, cela ne constitue là encore nullement une spécificité soviétique. Peu de texte et une lecture laissée libre grâce au choix de laisser parler les clichés le plus souvent en noir et blanc.
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Igor Kostine est le premier photographe à se rendre sur le lieu de la catastrophe de Tchernobyl juste après l'explosion.
Des jours durant, il va prendre des photos des zones irradiées, de la ville désertée, des humains, tous dépassés par cette tragédie.
110 clichés d'une profondeur émouvante. Plus fort que des mots.
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un incroyable reportage photo sur Tchernobyl. Très instructif. après la série télé du même nom qui est sorti depuis peu, c'est complémentaire et complet
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Tchernobyl, j’avais 25 ans lorsque la nouvelle d’un accident à la centrale nucléaire a retenti.
30 ans plus tard, je suis toujours fascinée par ce sujet. La conquête de l’atome me ramenant sans cesse au mythe de prométhée.
Ce reportage d’Igor Kostine est unique parce qu’il est le premier à avoir survolé la centrale éventrée le 26/04/1986. Ensuite, avant de publier cet ouvrage, pendant 20 ans, il s’est attardé sur ces lieux, il a tissé des liens avec les hommes qui ont travaillé autour du cadavre de la centrale, avec ceux qui sont revenus vivre sur place : les Samosioly.
Merci de votre témoignage monsieur Kostine.
Qua chacun puisse le lire et faire son ID, j’entendais ce matin à la radio que la question d’être pour ou contre le nucléaire était question d’idéologie…je ne trancherai pas ici la question.
Avant de vous quitter, je vous propose néanmoins une autre lecture : Svetlana Alexiévitch : Tchernobyl, chronique du monde après l'apocalypse.
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Reportage photographique réalisé par Igor Kostine à Tchernobyl à partir du premier jour de l'explosion du réacteur de la centrale nucléaire. Il a été le premier photographe reporter sur les lieux de la catastrophe. Ses photos ont servi à l'organisation des travaux de déblaiement. Plus tard il est revenu plusieurs fois sur les lieux afin de témoigner des conséquences de l'accident.
Ce reportage ne laisse pas indifférent. Les photographies sont édifiantes et "parlent" d'elles-mêmes sans avoir besoin de milliers de lignes d'explication.
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Surnommé l'oeil de Tchernobyl, Igor Kostine est le premier photographe à avoir survolé la centrale éventrée le 26.04.86. Il n'a pu sauver qu'une seule photo, la première, probablement protégée par le rouleau de la pellicule, toutes les autres ayant noirci en raison des radiations. Cette photo malgré la censure de son pays, est planétairement connue. C'est l'unique cliché au monde, pris le jour de l'explosion.
Dans cet ouvrage publié en 2006 par les Editions des Arènes, la mise en page est aussi grave que la catastrophe évoquée : texte imprimé en blanc sur fond noir, liseré blanc, comme un faire-part de décès inversé. Igor Kostine raconte les faits chronologiquement, sans sensationnalisme. Il décrit le travail des liquidateurs. Armés de pelles, équipés de protections archaïques, on leur promet salaires extravagants et datchas. Ils doivent se contenter de vodka en quantité illimitée. La plupart sont morts ; les rares survivants sont gravement malades. Le pouvoir n'a jamais reconnu officiellement leur sacrifice.
Les photos rassemblées dans cet ouvrage sont poignantes, sobres, pudiques et respectueuses. Elles montrent des hommes que l'on pourrait prendre pour des sidérurgistes, des mineurs, sauf qu'ils se trouvent sur un site apocalyptique, fait de béton effondré, d'acier tordu par la chaleur. Elles montrent Pripiat, ville modèle, l'une des plus jeunes d'URSS, construite dans les années 70 pour loger le personnel de la centrale. Pripiat comptait 47 000 habitants dont 17 000 enfants en 1986. Les photos du Luna-Park, de la piste des autos-tamponneuses à l'abandon, parlent mieux et plus fort que n'importe quel discours pour dire le cours de la vie interrompu. Elles montrent l'arrivée du printemps 87, un verger en fleurs, la nature se montrant particulièrement luxuriante, tentaculaire et généreuse quand elle est radio-activée. Les pommes de Tchernobyl sont réputées pour leur taille exceptionnelle, les poissons-chats aussi, longs d'un mètre vingt. Elles montrent les cimetières à ciel ouvert de tous les matériels, hélicoptères, camions, voitures, engins militaires, abandonnés parce que plus contaminés que le reste (la tôle absorbe très bien les radiations), dépouillés de tout ce qui peut être revendu sur des marchés parallèles. Aucun voyeurisme. Seules, deux photos explicites montrent les mutations génétiques subies par un jeune enfant et un poulain à 8 pattes.
Mais c'est surtout sur les Samosioly, “ceux qui se sont installés d'eux-mêmes”, qu'Igor Kostine s'attarde le plus longtemps et avec le plus de tendresse. Au fil de ses séjours à Tchernobyl, ils sont devenus ses amis. Ils sont rentrés dans leurs maisons pillées quand leur village n'a pas été enterré, vivent de leurs potagers, de la chasse, le gibier étant revenu en abondance depuis la disparition de son seul prédateur, l'homme. Les Samosioly sont nés là, et mourront là. Igor Kostine est quant à lui décédé en juin 2015. Ce reporter photographe qui a couvert des guerres et affronté le feu nucléaire, endommageant définitivement sa santé pour témoigner, a perdu la vie à l'âge de 78 ans, dans un accident de la route.
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Si Tchernobyl vous intéresse, jetez-vous sur ce livre.
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