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3.43/5 (sur 27 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 2000
Biographie :

Iliana Holguín Teodorescu est née à Paris en 2000. D’origine roumaine (par sa mère) et colombienne (par son père), elle a interrompu des études scientifiques, à l’âge de 18 ans, pour parcourir sept mois durant l’Amérique latine, principalement en auto-stop. S’en est suivi un autre voyage en Europe, puis un stage de journalisme narratif à Bucarest dans la revue DoR ainsi que diverses activités artistiques (musique et écriture). Iliana Holguín Teodorescu souhaite désormais reprendre des études en sociologie. Aller avec la chance est son premier récit.

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Bibliographie de Iliana Holguín Teodorescu   (1)Voir plus

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Selon l’Ined, on serait plutôt à cent deux hommes pour cent femmes en 2017, soit 1,02 homme par femme. Cinquante femmes pourraient donc avoir un homme chacune ainsi qu’un homme qui tourne entre elles. Donc un homme personnel et une fois tous les cinquante jours deux hommes. Un homme, lui, aurait 0 virgule 98 mil- liards 39 mille 216 femmes pour lui, soit une femme pour lui seul pendant 98 milliards 39 mille 216 jours puis pas de femme pendant 1 milliard 960 mille 784 jours, soit une femme pendant toute une vie car il n’y a pas 98 milliards de jours dans une vie, ce qui laisserait 2 hommes sur 102 sur le carreau, sans femme pendant toute leur existence. On pourrait aussi bien se placer dans le modèle précédent, celui des hommes tournants, en supposant que chaque homme tourne à fréquence égale. Un homme aurait alors toujours une femme et 0,02 homme pour lui, soit une femme la plupart du temps et une femme ainsi qu’un second homme un jour sur cinquante. Tout cela dans un monde hétérosexuel où l’amour n’a pas d’âge et où hommes et femmes sont également répartis dans le monde.
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Un jour d'août 2018, le désert de la Guajira, Colombie et la mer caraïbe qui l'entoure furent témoins d'un dialogue entre un Amérindien du peuple wayùu nommé Twenty et moi; la mer Caraïbe mais aussi l'océan Pacifique savent cela, que parfois, sur leurs côtes, les humains s'appellent Twenty ou Fourty parce qu'ils trouvent l'anglais si cool, et d'autres fois Usnavy, d'après les noms des bateaux de l'US Navy qui passent au large.
Alors qu'il venait de me proposer de coucher avec lui, faisant valoir que je pourrais ensuite me targuer d'avoir eu un Wayùu dans mon lit, je tentai ingénument de lui expliquer pourquoi ce genre de propositions me semblaient, sans même parler de machisme, importunes.
Je me lance: " Imagine que tu es en vacances dans un pays dont les habitants n'ont jamais vu un homme à la peau mate, aux cheveux et aux yeux obscurs ailleurs que dans un film. Imagine que toutes les femmes , blanches, blondes et aux yeux clairs de ce pays n'ont, alors même qu'elles prétendent vouloir te connaître, t'aider et te faire découvrir leur culture, qu'un seul dessein, celui de négocier tes charmes, de s'en emparer et d'en tirer du plaisir. Imagine qu'elles ne pensent qu'à ça et que toi tu les écoutes, l'une après l'autre, s'inscrire dans cette longue liste de tes prétendantes qui se fichent de tes pensées et sentiments et pour lesquelles tu n'es qu'un corps désirable, qu'à chaque fois tu espères que ce sera différent, qu'à chaque fois tu te trompes, qu'à chaque fois tu as peur."
A cela, le Wayùu me répondit qu'il adorerait se trouver dans cette situation, et l'entendant se réjouir, le désert, la mer et moi soupirâmes, résignés, un peu moins idéalistes que la veille au soir.
Le lendemain, la femme wayùu qui me louait cinq mètres carrés de plage pour que j'y plante ma tente confirma: "Pour eux, tu n'es rien d'autre que de la chair fraîche." "Carne fresca". (pp.172-173)
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À deux heures du matin, un dernier camionneur me dépose dans la station-service d’une presque-banlieue de ma destination. Là, un pompiste de sa connaissance qui a toute sa confiance reste discuter avec moi, tous deux assis sur la bordure en ciment de l’une des files, baignant dans une lumière blafarde de néon, lui dans sa combinaison bleu et rouge, moi enveloppée dans une couverture que j’ai gardée depuis l’avion. L’heure tourne. Aucun véhicule ne vient nous déranger et il me confie – à une apparition de passage on peut tout dire et cela n’engage à rien – que sa pauvreté est, plus que financière, mentale et culturelle, qu’autour de lui les gens ont si peu qu’ils préfèrent se tuer à la tâche, parfois même de nuit, comme lui, pour pouvoir s’acheter une nouvelle moto ou le dernier téléphone ou une montre scintillante : compenser, avoir des choses à défaut d’une éducation et des possibilités.
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