AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.55/5 (sur 30 notes)

Nationalité : Liban
Né(e) à : Ayn Enoub , 1956
Biographie :

Née à Ayn Enoub, village de la montagne druze du Liban, Iman Humaydan Younès est une romancière et nouvelliste libanaise.

Elle collabore à plusieurs journaux et magazines libanais et arabes.

Elle a à son actif deux romans traduits et publiés aux États-Unis et en France : "Ville à vif" (éd. Verticales 2004) et "Mûriers sauvages" (éd. Verticales 2007).

Source : http://www.lorientlitteraire.com/article_details.php?cid=10&nid=3263
Ajouter des informations
Bibliographie de Imane Humaydane-Younes   (6)Voir plus

étiquettes
Podcast (1)


Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
La guerre a détruit leurs maisons et leur a volé des années de leur vie. Les gens fuient, abandonnant derrière eux les décombres de leurs habitations et pendant ce temps, la guerre continue. Les hommes gardent le doigt sur la gâchette, quand leurs femmes partent à la recherche d’un endroit sûr pour y mettre au monde de nouveaux enfants.
Commenter  J’apprécie          60
Imane Humaydane-Younes
Confession: cela ne veut rien dire pour moi. Je l'ai rayé à la main de ma carte d'identité(...). De toute façon j'avais arrêté de m'en servir depuis le Samedi noir
Commenter  J’apprécie          20
Beyrouth est gouvernée par la peur et le silence, humiliées par un officier syrien, un soldat israélien ou des miliciens, tour à tour ou conjointement
Commenter  J’apprécie          20
Je désirais m’éloigner. J’ai donc accepté de venir ici. De ne plus retourner en Syrie. Mais pour cela, il fallait écrire. Je ne serais pas la première femme à m’exhiler pour ne pas mourir. Mon histoire viendra s’ajouter à celles de bien d’autres, contraintes de quitter leur pays
Commenter  J’apprécie          10
Couchée avec innocence sur le dos, Beyrouth permettait à ses habitants, invités et gens de passage de se disputer la nudité de son beau corps ; habituée aux invasions étrangères, rapaces, séismes et secousses répétées, elle revenait toujours plus resplendissante, comme on l’avait appris dans les livres d’histoire. Que ressentait-elle maintenant que ses habitants se partageaient sa chair, ne laissant que les os ? Les villes devenaient-elles folles d’un trop-plein de beauté ? Ne supportaient-elles plus leur perfection et se mangeaient-elles elles-mêmes ? Reviendraient-elles plus éclatantes qu’auparavant ? Leur splendeur supporteraient-elle de nouvelles restaurations ? Leur avait-on dit qu’elles risquaient un jour d’être défigurées ?
Commenter  J’apprécie          00
Après le suicide d’Hana, la famille a évité de s’interroger sur les raisons réelles de sa mort. Ils ont préféré se taire, tous. Le silence est une économie sociale : une économie dans laquelle il n’y a ni épargne, ni investissement, juste une perte cumulée au fil du temps. Ils ont fermés les yeux, le prix de la vérité aurait été trop élevé, personne ne voulait s’en acquitter
Commenter  J’apprécie          00
Était-ce la folie qui est venue à nous ce jour-là ou nous qui étions venus à elle ? Avait-elle vraiment fait irruption dans notre vie et dans nos cœurs ? Chacun de nous ne l’aurait-il pas plutôt nourrie et laissé croître en lui ? Est-ce ainsi que s’édifie une nation ? Je ne savais que faire face à ces bruits qui se rapprochaient toujours, jusqu’à engloutir toute certitude
Commenter  J’apprécie          00
Durant ma vie à Beyrouth, j’ai rarement croisé quelqu’un qui choisissait volontairement de vivre des moments de solitude, de se retrouver avec lui-même dans un lieu retiré. Chaque foi que je me remémore la ville que j’ai quittée, j’ai l’impression que les gens – moi y compris – y vivaient constamment hantés par le regard et la parole des autres.
Commenter  J’apprécie          00
Il marche au milieu du désordre d’une longue nuit beyrouthine. Il entend des feux d’artifice retentir au loin. On dirait des explosions, qui se répètent pendant de longues minutes. C’est l’expression violente de la joie, de toutes sortes de sentiments. Il erre dans la ville dont le vernis de la civilisation s’écaille.
Commenter  J’apprécie          00
Je passe lentement ma main sur les taches de rousseur de les épaules.Tous les hommes devant lesquels je me suis déshabillée les ont caressées avec leurs lèvres. Un peintre beyrouthin originaire de Baalbeck m’avait dit que c’était des étoiles éteintes sur ma peau.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Auteurs proches de Imane Humaydane-Younes
Lecteurs de Imane Humaydane-Younes (60)Voir plus

¤¤

{* *}