"Toute la vérité", une émission de Radio Monte-Carlo sur les grandes affaires politiques, militaires, mystiques, criminelles qui ont, dans les temps anciens ou récents, secoué l'opinion ou défrayé la chronique : la capture d'Eichmann, la bombe d'Iroshima, le vampire de Dusseldorf, l'assassinat de Kennedy, la longue marche de Mao Tsé-Toung, Raspoutine, le cuirassé Potemkine...
Cette émission, qui donne les détails de ces affaires et de ces événements et qui rappelle les dessous et les machinations qui les provoquèrent, passionne des milliers d'auditeurs.
De là est venue l'idée de rassembler dans un ouvrage les histoires les plus significatives, les plus importantes, les plus ténébreuses qui ont été racontées jusqu'ici, chaque jour, dans cette émission.
(quatrième de couverture de l'édition de poche parue en 1976)
Les "serial killers" ont des points communs assez troublants. Ces signes distinctifs sont étudiés depuis des années par une équipe du FBI spécialisée dans la psychologie criminelle qui utilise les techniques informatiques et statistiques les plus modernes pour recueillir des renseignements et des indications capitales sur les auteurs de crimes de sang, qu'ils soient en série ou non.
Le "National Center for the Analysis of Violent Crime" (...) et le "Behavioural Science Unit" (...) au siège du FBI à Quantico (Virginie) ont recensé les crimes, les méthodes, les moyens, les armes, les sévices. Ils ont étudié le passé des tueurs, leur enfance, leur jeunesse, leur éducation, leurs relations avec leurs parents, leurs victimes et la société tout entière. Ils en ont tiré un véritable portrait-robot qui aide à mieux cerner la personnalité complexe de ces monstres humains.
Il apparaît que la majorité des cas traités avaient connu de graves problèmes affectifs dans leur enfance : parents divorcés, père absent ou alcoolique, désaccord et violence dans le couple, mère autoritaire et abusive, sévices corporels - allant de la simple fessée à la flagellation en passant par diverses punitions et tortures, telles que brûlures de cigarette, enfermement dans des caves, véritable passage à tabac, voire certaines mutilations...
Les futurs criminels avaient souvent manifesté une incontinence tardive, et si le "pipi au lit" après douze ans ne constitue pas la preuve d'un dérèglement grave, il révèle la plupart du temps un malaise psychologique significatif.
On a également constaté qu'un grand nombre d'entre eux avaient allumé des incendies d'importance variable.
Il est frappant de constater que beaucoup de ces meurtriers ont montré dans leur enfance de graves tendances sadiques envers les animaux (...) comme si déjà, ils voulaient se venger de leur malheur sur des êtres plus faibles et incapables de se défendre...