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Citation de zenzibar


Les mois passaient dans une redoutable uniformité.
Des heures vides qu'il fallait meubler, rythmées par les repas et le bain.

Une distance faite de lassitudes' était installée entre Clara et moi.
Je ne lui parlais plus, ou très peu. Juste le nécessaire pour aller de l'avant, parfois pour se donner du courage.
Je me retenais partager mes sentiments, pour ne pas ouvrir une discussion que je voulais éviter. Cela avait commencé par de toutes petites choses : un silence, une gêne d'avoir vu chez l'autre ce que nous tenions à ne pas découvrir. Ce n'était rien, juste le quotidien qui s’installait malgré l'horreur.
Au début, nous partagions tout sans compter. Bientôt il fallut diviser méticuleusement ce qui nous était alloué. On se regardait de travers; chacun en voulait à l'autre de la place qu'il lui prenait, on glissait imperceptiblement vers l'intolérance et le rejet.

Le " chacun pour soi » commençait à faire surface

(p.140)
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