Ingrid Riocreux

Un essai remarquable sur tous les plans: forme, fond et style de l'auteur. Il repose sur une analyse profonde de la totalité des aspects d'utilisation de la langue par les médias pour fabriquer le consentement du public auquel ils s'adressent. L'ensemble des exemples illustrant le raisonnement s'avère toujours pertinent. Plusieurs passages m'ont particulièrement marqué du fait de leur justesse:



"il est urgent que notre culture accorde une place plus importante à la compréhension des mécanismes communicationnels, des procédés argumentatifs, des méthodes manipulatoires. Il est nécessaires que nous sachions mieux ce pourquoi nous faisons les choses, comment nous formons nos opinions, ce qui fonde nos décisions." Action capitale car fondement même de notre liberté de penser et donc d'agir en respectant l'Ethique.



"Il est urgent d'apprendre à écouter, à regarder, à lire. Il est urgent d'arracher les œillères de l'idéologie pour libérer un esprit critique qu'il faut s'efforcer de maintenir perpétuellement en éveil". C'est là, l'une des conditions essentielles de la citoyenneté responsable.



Un ouvrage indispensable qui se lit très facilement et avec un plaisir incommensurable pour les amoureux de la langue française. Ce que je suis.

Au delà de la démonstration de la médiocrité de la clique journalicarde : non maîtrise de la langue, fautes de français, mauvais usage des mots, elle démontre la continuelle manipulation de l'opinion par la presse bobo-gaucho, manipulation particulièrement pernicieuse car indolore.

Les journalistes n'ont rien à envier à la Corée du nord et à l'ex URSS ou à Goebbels !

On vient (enfin !) de finir "Les Marchands de Nouvelles" d'Ingrid Riocreux, paru chez l'Artilleur. Le sous-titre "Essai sur les pulsions totalitaires des médias" est un peu pompeux, bien trop prometteur, au regard du contenu.

À son crédit, il faut porter certaines #analyses syntaxiques et lexicologiques qui ne manquent pas de finesse. Des passages sont très malins, des observations très justes, notamment sur le #dispositif médiatique et les carcans de la doxa idéologique.

Cependant, le recours abusif au conditionnel passé 2e forme, le ton sarcastique inassumé, les analyses discursives menées ad hoc qui aboutissent à des raisonnements circulaires, et les références autobiographiques à des fins d'argument, rendent parfois la lecture un peu pénible.

La démarche n'est pas scientifique, et a de fait la précaution de s'en défendre. Riocreux semble gesticuler, comme démangée par l'étiquette du costard blanc/bleu qu'elle sait qu'on lui taillera, à la lecture trop rapide de quelques passages.

Maintenant, à vous de lire... 🙄

Quelle magnifique démonstration de la perfidie, de la mauvaise foi, des partis pris, de la manipulation des médias et de la clique journalicarde.