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3.5/5 (sur 6 notes)

Né(e) à : Bucarest, Roumanie , le 28-10-1928
Mort(e) à : États-Unis , le 14-02-2021
Biographie :

Ion Mihai Pacepa est le fonctionnaire le plus haut placé des services d'espionnage de l'ancien bloc soviétique à avoir jamais fait défection. Il est maintenant citoyen américain.

En juillet 1978, le roumain Pacepa était général à deux étoiles dirigeant la Securitate et il avait en même temps le grade de conseiller du Président Nicolae Ceauşescu, étant à la fois chef de son service des renseignements à l'étranger et secrétaire d'État au Ministère de l'Intérieur de Roumanie. Il s'enfuit aux États-Unis après que le Président Jimmy Carter eut agréé sa demande d'asile politique.

Par la suite, il collabora avec les services d'espionnage américains dans différentes opérations contre ce qui était alors le bloc de l'Est. La Central Intelligence Agency a écrit que sa coopération fut pour les États-Unis «une contribution importante et exceptionnelle».
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Dans Horizons rouges, j'ai essayé de peindre la vie quotidienne à la cour d'un dictateur communiste. Ceaușescu rêve d'être vénéré comme un nouveau Roi-Soleil, être reconnu par l'Histoire comme le Napoléon roumain et sa femme fait des efforts désespérés pour être considérée comme la déesse roumaine de la sagesse et de l'élégance.
(Préface à l'édition française)
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[…] Ceaușescu évoqua ensuite le nouveau centre administratif qu’il rêvait de faire construire à Bucarest, comme un témoignage ineffaçable de son règne. Il avait décidé de le faire ériger au cœur même de la vieille ville, sans se soucier une seconde des vestiges historiques qu’il serait obligé de raser pour l’occasion. Au contraire, il se déclarait ravi de pouvoir se débarrasser une fois pour toutes des vieilles églises et des synagogues qui pullulaient au centre de la cité.
(p. 282)
La destruction du Vieux-Bucarest commença sur une large échelle en 1984. L’hôpital Brâncovenesc, le complexe Văcărești, le monastère Cotroceni, la nouvelle et l’ancienne église Spirea, trésors architecturaux d’une incalculable valeur, ne sont que quelques-uns des monuments historiques victimes des ambitions de Ceaușescu. En juin 1986, plus de 15 000 bâtiments anciens avaient été rasés pour faire place à un ensemble entièrement neuf, dominé par le nouveau palais présidentiel. Des historiens éminents, les historiens d’art ont écrit de nombreuses lettres pour protester contre ce scandale. Peu d’aspects de la vie contemporaine roumaine ont reçu autant de publicité dans la presse occidentale que la démolition du centre historique de Bucarest. Les journaux et les magazines américains, anglais, français, ouest-allemands, italiens et suisses ont défini cette action non seulement comme une preuve de l’irrespect total des communistes roumains pour leur propre héritage culturel, mais aussi comme un événement sans précédent dans les annales du vingtième siècle.
(p. 283)
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Gabriela Bokassa, agent du DIE*, épouse roumaine d’un chef d’État africain, confirma Ceaușescu dans l’idée qu’un agent d’influence habile, bien employé, pouvait pénétrer une société donnée jusqu’à son niveau le plus élevé. Grâce à elle, Bokassa accorda à la Roumanie des concessions pour des mines de diamants, sur lesquelles il ne prélevait que 10% des bénéfices, versables sur un compte bancaire suisse. Pendant deux ans, Gabriela joua son rôle à la perfection, puis elle fut si effrayée par les excès de Bokassa qu’elle s’enfuit à Paris, la valise bourrée de bijoux qu’elle avait emportée lui assurant en France une vie aisée, tranquille–et anonyme. Lorsque la nouvelle de sa fuite commença à être connue, Ceaușescu qui craignait que des journalistes français se mettent à sa recherche fit répandre par le DIE la rumeur qu’elle avait été renvoyée à Bucarest par l’empereur lui-même. L’opération de désinformation réussit pleinement puisqu’un journal français, «Le Canard enchaîné», ainsi qu’un livre paru en 1977 («Bokassa Ier», Pierre Péan, éditions Alain Moreau) confirmèrent son retour de l’autre côté du rideau de fer, mettant définitivement Gabriela à l’abri des curieux et surtout préservant le secret de son appartenance au DIE.
(p. 58)

* DIE = Departamentul de Informații Externe, service central d’espionnage roumain
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Il (Ceaușescu) parlait du prix que nous exigions pour les visas de sortie les minorités désirant fuir la Roumanie. «Le pétrole, les Juifs et les Allemands sont nos meilleurs produits d'exportation», avait-il coutume de plaisanter. (p. 59)
[...]
Le nouvel accord Marcu-Yesahanu, toujours verbal, stipulait que Bucarest devait recevoir une certaine somme en liquide à négocier au cas par cas, selon l'âge, l'éducation, la profession, la situation de famille, pour chaque Juif autorisé à émigrer. En 1978, cette somme allait de 2000 à 50 000 dollars par personne. Dans certains cas elle pouvait atteindre 250 000 dollars.
(p. 61)
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La Roumanie est en guerre avec le capitalisme, intervint Ceaușescu. (Il bégaie toujours légèrement lorsqu'il aborde un sujet important ou lorsqu'il est en colère.) N-nous ne p-pouvons pas vaincre avec les m-machines à l-laver. C-ce sont des d-dollars qui n-nous faut pour p-protéger la l-liberté de n-notre peuple. Et n-nous gagnerons plus de d-dollars en vendant des armes que des appareils m-ménagers.
(p. 40)
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L'appartement que vous partagez avec votre délicieuse épouse ne vous appartient pas, pas plus que votre voiture et tout ce que vous possédez. Ils appartiennent au Parti. C'est ça le communisme, "monsieur", pour le cas où vous l'ignoreriez. Sous le communisme, personne ne possède rien par lui-même. Vous n'êtes privilégié qu'aussi longtemps que vous êtes utile au Parti.
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