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Citation de coco4649


  Extrait 2


L’aube.
Toujours.
À demi-mots.
Légère comme un oiseau au premier chant du jour.
Sa discrétion.
Sa clarté vaporeuse dans le froid de la nuit.


Aux abords du torrent
L’iris.
Le velours de sa chair
Sature nos pupilles avides de bleu.

Un pas de plus et l’on pourrait sombrer
Tel un papillon ivre de couleur
Dans ce bleu délectable
Qui puise son parfum au milieu de l’enfance.

Qui sait, peut-être en ce jardin perdu
Où des iris en sentinelles
Contenaient la beauté frémissante des roses ?

Les jours couraient devant nous.
Nous étions immortels.



Le temps a emporté les iris et les roses
Violé les jardins et vidé les enclos
Ne Laissant au regard que parcelles d’absence
Cernées de cendres noires.

Un homme sans visage est assis dans le soir.
Sa longue silhouette se mélange à la nuit.

Un homme-paysage
Qui ne craint plus le vent
Ni le froid
Ni la pluie

Personne ne le voit.
Seul un chien efflanqué semble veiller sur lui.
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