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4.25/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) le : 29/01/1946
Mort(e) le : 03/07/2002
Biographie :

Irina Nicolau fut ethnologue à l’Institut d’ethnographie et folklore de Bucarest, durant deux décennies qui se clôturèrent, en décembre 1989, par la chute du régime Ceausescu. Dès ce moment, elle fit partie de l’équipe qui entreprit de «reconquérir» l’espace devenu «Musée du Parti Communiste Roumain» et d’y créer l’actuel «Musée du Paysan roumain». Au lendemain de ces événements, et jusqu’à sa disparition prématurée, en 2002, ses écrits marqués par une originalité de ton et de pensée n’ont cessé de surprendre et de réjouir ses lecteurs.

Source : éditeur
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Celui qui omet de parler de lui-même reste dans l’histoire à travers ce que les autres veulent bien en dire.

(p. 167)
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[François Charles Hugues Laurent] Pouqueville prétend que les Aroumains qui avaient voyagé, parlaient une multitude de langues et que l'on trouvait chez eux de riches bibliothèques à même de dépanner le voyageur raffiné qui avait dû se limiter à quelques livres jetés dans ses bagages. Le Français précise qu'il y découvrait des éditions sérieuses de classiques grecques ou de littérature française ; et la manière dont il rapporte ces faits laisse supposer que ce genre de bibliothèques ne constituait pas une exception.
Bien que l'amour des Aroumains pour les livres me remplisse de fierté, je ne parviens pas à me représenter ceux qui possédaient de telles bibliothèques. Ce n'était ni les professeurs, ni des écrivains et je ne comprends pas où ils trouvaient le temps de lire et quelle était la place qu'ils réservaient au livre dans leur vie active. Et dès lors qu'ils lisaient, disons des classiques grecs, avec qui pouvaient-ils les commenter ? Et après avoir jonglé avec les subtilités du grec littéraire, comment revenaient-ils à la langue aroumaine ? Ne la ressentaient-ils pas alors comme un vêtement de l'enfance qui aurait rétréci et dans lequel les grandes idées trouvaient difficilement à
s'exprimer ? Mais peut-être que j'ai tort et que ce n'était pas un vêtement, mais plutôt une forteresse, ou si vous ne voulez pas de la forteresse, alors, une montagne, ou un couteau, une arme simple et dangereuse qui possède sa vie propre, comme les poignards de Borges. La langue aroumaine était le couteau qu'il faut cacher sous le vêtement, sur la poitrine.
(p. 101-102)
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Lorsque la psychanalyse nous montrera que les cultures, et pas seulement les hommes, sont marquées par des complexes, le diagnostic que je propose maintenant sortira du registre de la simple métaphore. Je pense en effet que la culture aroumaine souffre du complexe de l'Atlantide. Ce complexe est typique des cultures qui répondent à des pulsions qui nous sont inconnues, et brillent dans l'histoire écrite… par leur absence.

(p. 167)
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