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Critiques de Isabel Kreitz (35)
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Haarmann, le boucher de Hanovre

Envie de vous payer une bonne tranche, alors Haarmann, portant le doux sobriquet du boucher de Hanovre, devrait facilement répondre à vos attentes.



Récit saignant s'il en est, celui d'Haarmann défie l'entendement.

Tueur en série prolifique - une vingtseptaine de jeunes hommes à son actif - , cet aimable tripier notoirement connu sur la place publique pour ses penchants homosexuels mais surtout sa faculté quasi surnaturelle à vous approvisionner en viande fraîche, en ces temps de disette que sont l'entre-deux guerres (1924), aura marqué les corps et les esprits.



Les corps, forcément, puisque l'ami Fritz dépeçait allègrement tout jeune amant prépubère passant à portée de son égoïne. Sa vie fut sciante au possible, surtout vers la fin lorsqu'il s'est agit de faire face à la faiseuse de veuve à l'âge encore vert de 45 balais.



Les esprits, ensuite, car si quelques péquins moyens se doutèrent bien de l'étrangeté de ses agissements, cet indicateur pour la police fut rarement mis sur le grill et ne dut son arrestation qu'à un concours de circonstance. Pour une fois qu'il en décrochait un…



Ce récit horrifique retrace intelligemment les agissements de ce besogneux tueur en série Allemand, sans jamais tomber dans le voyeurisme ni dans la surenchère, tout en évoquant les conditions de vie misérables d'une population en pleine République de Weimar.



Avec près de trente victimes au compteur, Fritz entrera définitivement au Panthéon des grands malades célèbres même si la grippe espagnole lui tiendra à jamais la dragée haute. On saluera cependant son évidente volonté de bien faire...



Un récit bicolore foncièrement sombre au trait hyper travaillé, un petit fascicule final retraçant sa vie, son œuvre, histoire de rêver encore un peu, ce Vampire de Hanovre mérite largement le détour, ne serait-ce que pour la leçon d'histoire, aussi effroyable soit-elle.





Haarmann, le boucher de Hanovre, sur place ou à emporter ?
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Haarmann, le boucher de Hanovre

♥ 1er coup de coeur de l'année 2019 ♥

*

Quand on ressort l'histoire d'un serial-killer méconnu

*

Pris cette BD à ma médiathèque cette après-midi. Lu dans la foulée.

En une lecture nerveuse et presque sans respirer, aux yeux ouverts "comme des soucoupes", la gorge nouée, presque la nausée en ces deux heures d'intense émotion.

*

Je ne connaissais vraiment pas cette histoire sordide de ce sérial killer, Fritz Haarmann, le boucher de Hanovre des années 30.

Cet homme de 45 ans ayant tué, démembré, disséqué 24 jeunes gens presque sous les yeux de la police locale ! Et cerise sur le gateau, ayant vendu de la viande fraîche et vêtements masculins au marché noir.

Ce fait-divers n'aura pas fait couler beaucoup d'encre à l'époque de l'entre-deux-guerres. Effectivement, la corruption dans la police était de mise et Mr Haarmann travaillait pour eux en tant qu'indic !

*

Je trouve que cette histoire vraie a été très bien adaptée. L'absence de couleurs en quadrichromie donne le ton sombre. Pas de rouge sang, uniquement un crayonné plus appuyé qui donne cette profondeur et cette horreur. Un graphisme hyper réaliste, des détails essentiellement architecturaux (notamment dans le décor urbain, maisons, ponts...) m'ont laissé admirative pour le travail de l'illustrateur. J'apprécie énormément toute cette précision dans le trait. L' effet de lumière (par exemple le soleil qui éclaire à travers les fenêtres) est très bien rendu, avec juste un coup de crayon ! Et les mouches qui apparaissent de temps en temps quand la viande se dégrade, c'est d'un glauque bien placé!

*

Un récit horrifique (et malheureusement véridique) retraçant les dix-huit mois de ce tueur en série allemand, est bien documenté, fidèle et sans jugement.

Ce n'est qu'au terme de l'arrestation qu'on se rend compte de la folie sous-jacente de cet homme.

Petit bonus intéressant: en post-face, le dossier regroupant l'anamnèse, l'explication du procès, diverses photos des lieux, et même le nom des victimes.

Les auteurs ont évité le sordide, ils nous ont juste raconté le quotidien de mr Haarmann ainsi que l'implication (ou évitement, selon de quel côté on se place) de la police.

*

Une leçon d'Histoire effroyable sortie des cartons des coulisses de la police. Avec près de 30 à 40 victimes, Fritz restera à jamais dans les annales des plus grands sérial-killers.....
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Haarmann, le boucher de Hanovre

La Leine, rivière passant sous les ponts de Hanovre, asséchée, quelle macabre surprise lorsqu'on découvre au fond de son lit des tas d'ossements. Tous humains. Tandis que la population s'affole quant à la provenance de tous ces os, le commissaire Müller fait aussitôt taire la rumeur d'un éventuel éventreur qui sévirait à Hanovre en sous-entendant que ce sont les victimes du typhus. Le docteur Schackowitz décompte pas moins de 20 fémurs, provenant tous de jeunes hommes que l'on a découpé à la scie et dont on a oté la chair des os. Aucun doute quant à l'éventuel tueur en série...

De son côté, Fritz Haarmann prend du bon temps avec son ami, Hans Grans. Dès la petite affaire terminée, le jeune Hans va fouiller dans le placard de Haarmann, s'étonne encore qu'il ait à nouveau tant de viande et s'extasie devant une belle veste quasiment neuve lorsqu'une voisine frappe et entre. Elle vient de nouveau chercher de la viande. Fritz Haarmann lui offre pour 95 pfennings ce qu'il dit être de la viande de cheval et une paire d'os de veau que la femme refuse aussitôt à cause de sa couleur si blanche. Elle repart gaiement, prenant déjà rendez-vous et lui rappelant qu'il ne l'oublie pas dès lors qu'il aura de nouveaux vêtements pour ses jeunes enfants. Haarmann se fait ensuite surprendre par la voisine du dessus au moment où il jette un seau plein dans la rivière...



Fritz Haarmann, surnommé le boucher de Hanovre, reste l'un des plus grands tueurs en série avec à son palmarès plus de 20 victimes, de jeunes hommes violés, découpés puis évidés au cours des année 1923-1924. Le tout dans son appartement dans un quartier de la vieille ville, au nez et à la barbe des voisins. Seul l'un d'entre eux, le marchand de tabac qui faisait face à la demeure de Haarmann, se douta dès le début que quelque chose d'étrange s'y passait. Faisant commerce des corps dont il revendait la chair en tant que viande animale, il vendait également les vêtements dont il dépouillait les garçons. Il ne fut nullement inquiété par la police et pour cause, il en faisait partie en tant qu'indic! Il avait même obtenu une carte officielle. Il sera jugé en 1925 et incriminé pour 24 des 27 meurtres, même s'il en avouera entre 50 et 70.

Dans cet album sombre, inquiétant et oppressant, l'auteur raconte les faits tels qu'ils ont été relaté dans la presse, ne faisant nullement le procès de ce tueur mais dénonçant tout de même l'incompétence de la police qui préféra ignorer les antécédents psychiatriques d'Haarmann et profiter du commerce de ce dernier. L'on fait des découvertes de plus en plus macabres et incroyables, accentuées par le documentaire en toute fin de l'album qui retrace le parcours de ce boucher et de ses éventuels "complices" qui ont fait silence, qui énumère la liste des 24 jeunes hommes qui sont passées entre ses mains et nous montre quelques photos. Le trait charbonneux, tout en nuance de gris d'Isabelle Kreitz, est plus que jamais sombre, créant une ambiance glaciale et malsaine.

Un album saignant à couper au couteau...



Haarmann, le boucher de Hanovre... m'en fous, j'suis végétarienne!
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Haarmann, le boucher de Hanovre

Allemagne, années 1920. Des dizaines d'ossements humains sont retrouvés dans la Leine, rivière qui passe à Hanovre. Les résidents assistent à cette pêche macabre du haut de leurs fenêtres. Pas de panique, rétorquent les autorités, ce sont des victimes du typhus. La population est sceptique, d'autant qu'un homme se comporte bizarrement : trafic de viande et de vêtements en bon état en cette période de pénurie - c'est louche. Mais la police a des accointances avec l'individu suspect, alors soupçons et témoignages sont vite balayés...



Une BD bien sombre, au graphisme très réaliste en noir et blanc, à dominante foncée. Pas besoin de rouge sang pour se mettre dans l'ambiance sordide de ces crimes en série précédés de pédérastie - les victimes étant des jeunes hommes. Les mouches sont là pour ajouter à l'horreur ambiante, suggérant la puanteur des morceaux de cadavres dans la chambrette de l'assassin.



Un bon album pour les curieux qui aiment se faire peur, frissonner et être dégoûté jusqu'à la nausée.



Comme souvent dans cette excellente collection, une postface très intéressante éclaire le lecteur sur le contexte historique... puisque oui, ceci est (fortement) inspiré d'une histoire vraie.

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Haarmann, le boucher de Hanovre

Ach Mann ! (non mais comme ça, c'est fait, on en parle plus), le boucher de Hanovre. Bon tout le monde sait plus ou moins qui c'est et au pire les autres critiques le décrivent assez bien, inutile d'y revenir, on a bien compris que ce "boucher", il louchait plus du côté de Jean Yanne que du sympathique Didier de Crève Saucisse.



Bref, donc, un des pires serial killers que l'Allemagne ait enfanté, cette BD restitue plutôt bien les faits, à quelques détails près, il me semble par exemple que l'arrestation de Haarmann n'a pas exactement eu lieu comme décrit dans l'album, d'autres petites libertés prises avec l'histoire n'en font toutefois pas une oeuvre de fiction parce que ce que nous raconte Peer Meter, ce sont bien des faits, froids, réels... sanglants. Y'a de la documentation derrière cette oeuvre et ça fait toujours plaisir de pas être pris pour des jambons (mais que je suis drôle) sous prétexte de bande-dessinée, art mineur, ouvrage pas sérieux nianiania... ben non, là c''est du sérieux, du lourd et alors le tout adjoint au magnifique (pas d'autres mots) dessin d'Isabel Kreitz... On se croirait presque à traîner ses guêtres avec Herr Haarmann, c'est limite si on lui en achèterait pas un peu de sa viande devenue tellement impossible à dégoter sur le marché régulier.



Bref, une oeuvre maitrisée, réussie de bout en bout où on s'en paye une bonne tranche historique. Finalement, on souhaiterait que ce duo s'attaque à un livre de Bourgoin et nous le régurgite à sa sauce artistique.
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Haarmann, le boucher de Hanovre

Haarman, le boucher de Hanovre, a ceci de terrible qu'il s'agit d'une histoire vraie. Dans le cadre de la république de Weimar, Hanovre fut en effet la scène d'une série de crimes atroces que l'apathie et l'incompétence policière ne surent pas arrêter à temps. Autant en règles générales je n'ai pas de difficulté avec la violence, même inspirée de faits réels en littérature, autant j'ai ici atteint ma limite. Peut-être à cause du média: le trait, superbe, porte tout à fait la noirceur de l'histoire et nous frappe avec violence. Peut-être à cause de l'atrocité de la chose, rarement égalée (encore heureux).

Je ne dis pas que c'est une mauvaise BD: elle ne m'aurait pas autant retournée si c'était le cas, et je ne suis pas prête de l'oublier ! Il est simplement à noter que ce n'est pas pour moi, et que ce n'est pas non plus à mettre entre toutes les mains: pour public averti, donc.

A noter : il y a un petit dossier historique à la fin de la BD, assez bien fichu, et qui permet d'en savoir un peu plus d'un point de vue historique.
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Berlin : Itinéraires

Ce guide original a guidé mes pas à travers Berlin pendant quatre jours. Au gré des balades à thème qu’il propose, j’ai pu découvrir la ville, souvent hors des sentiers battus. Tous les quartiers de la capitale y sont représentés et leur évolution, leur atmosphère expliquées, illustrées. Des lieux secrets y sont aussi présentés et là où les guides classiques ne font que citer les endroits à voir, Berlin Itinéraires nous invite à pousser la porte et à entrer. Jamais nous n’avons été mal reçus, même dans les lieux privés.



J’ai aimé les superbes dessins qui illustrent ce guide, les anecdotes qu’on y trouve, les références culturelles (films, livres…) et les plans détaillés, promenade après promenade qui permettent de déambuler sans souci dans la ville.

Exemple de thèmes : Les lieux de mémoire / Berlin créateur / Berlin alternatif / Plongée dans la RDA…



Je regrette que certaines balades se croisent sans qu’une mention ne soit faite ou qu’un renvoi à une autre page ne vienne attirer notre attention sur la chose. Si je n’avais pas lu le guide avant mon séjour, j’aurais sans doute manqué certains lieux cultes à deux pas de moi.

Je regrette aussi qu’aucune mention ne soit faite sur les jours et heures d’ouverture des musées et bâtiments publics ou sur les tarifs pratiqués et les éventuelles réservations. Un ajout en fin d’ouvrage serait appréciable.



Ce guide existe en deux formats. J'avais le grand (un demi A4, pratique pour glisser un plan de métro...) Il peut se suffire à lui-même pour découvrir la ville et son histoire, mais un Routard ou un Guide vert en complément serait parfait pour le côté pratique.


Lien : http://argali.eklablog.fr
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Haarmann, le boucher de Hanovre

A Hanovre, en mai 1924, la population découvre avec effroi un jonchement d’ossements humains au fond de la Leine asséchée. Qui aurait pu croire qu’un tel caveau se situait à portée du regard ? Pour contenir la frayeur déclenchée par cette vision, le commissaire Müller invoque les ravages du Typhus. En réalité, l’examen des os, raclés et léchés, brutalement arrachés à la chair des muscles qui les entouraient, montre bien que la police est confrontée à un cas criminel. Mais étrangement, l’enquête tarde à progresser. Haarmann, le fabuleux boucher d’Hanovre, peut continuer à exercer sa profession en toute quiétude.





Intégré aux forces de la police en tant qu’indic, Haarmann flâne dans la gare de la ville et brandit sa carte de police pour arrêter de probables « délinquants ». Tous ont un point commun : il s’agit de jeunes hommes isolés, souvent déboussolés, que Haarmann prend sous son aile avant d’imposer son pouvoir. Il échoue rarement à ne pas ramener ses victimes chez lui, et après quelques civilités, il les fait mijoter dans sa casserole. De la bonne viande, des manteaux ou des vestes : voilà le résultat des traques d’Haarmann. Dans la misère qui caractérise la République de Weimar de l’entre-deux guerres, cela permet de bien vivre. Personne ne crache sur un steak supplémentaire, et même si son origine est douteuse, il est plus facile de manger à sa faim et de fermer les yeux que de s’interroger sur la provenance d’une pièce de viande qui n’a plus grand-chose à voir avec l’humanité à laquelle elle a appartenu.







Dans ce roman graphique aux traits sombres et travaillés, qui s’inscrit en continuité avec la noirceur de l’histoire qui nous est rapportée, Haarmann ne prendra finalement pas la place du pire criminel. Si ses agissements sont évidement condamnables, qu’en est-il de la réaction des forces policières qui, malgré de nombreuses plaintes et réclamations des voisins du boucher, n’ont jamais cherché à vérifier la véracité des condamnations dont il faisait l’objet ? Figure garante d’un ordre moral et civil, les forces de l’ordre préféraient fermer les yeux sur la destitution qui menaçait Haarmann. Ce brave boucher, qui nourrissait, vêtait et rassurait la population, ne pouvait pas être un criminel. Et pourtant si…





Dans cette optique, les incursions dans l’esprit d’Haarmann sont inexistantes. Ce roman graphique ne cherche pas à donner une explication rationnelle à ses agissements, et seule la conclusion permettra peut-être de toucher du doigt la folie qui animait ses actes. Comprenant qu’il y avait là un déficit à pallier, la bande dessinée s’accompagne d’un dossier documentaire qui retrace plus précisément la biographie d’Haarmann. On comprend alors que si le personnage avait constitué le thème principal de ce roman graphique, il ne serait pas resté le récit policier froid et distant que Kreitz et Meter proposent à leurs lecteurs, mais l’histoire glauque d’un homme sur lequel le réel n’avait sans doute plus beaucoup de prise.





« Certains prétendent toujours que la viande humaine ressemble à de la viande de porc ou de veau. Non, elle est beaucoup plus noire, différente aussi de la viande de cheval. Et je sais de quoi je parle, j’en avais toujours plein les mains. »







Le sordide a été évité de peu. Sous-entendu, il est plus angoissant, et protège Kreitz et Meter de la tentation de se vautrer avec plaisir dans l’esprit insondable d’Haarmann.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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L'espion de Staline

Ce roman graphique au crayon représente un énorme travail. D'intérêt historique, il attire notre attention sur un espion russe infiltré chez les allemands en Chine et au japon qui a obtenu des renseignements de premier ordre pendant la seconde guerre mondiale. Cet ouvrage décrit les années les plus dangereuses de sa vie, ses relations au sein de l'ambassade d'Allemagne au Japon et son réseau. Une recherche qui apporte un peu de lumière sur un homme de l'ombre "Richard Sorge".
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Haarmann, le boucher de Hanovre

Voilà un fait divers du début de siècle en Allemagne qui ne laisse pas indifférent et qui défie l'entendement.

Même si le livre est étayé de tous les éléments rassemblés par l'enquête et par les aveux du meurtrier, il reste quand même quelques éléments inconnus, notamment sur les complicités actives ou passives.

Les auteurs allemands ont fait le boulot, comme on dit, mais je n'ai pas particulièrement été séduit par le dessin: question de style et de goût. J'avais aussi du mal à distinguer les différents personnages ce qui complexifiait la lecture....



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L'espion de Staline

En ce jour du 8 mai 2010, on fête le 65 ème anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie et son idéologie nauséabonde. On oublie souvent que cette victoire est surtout liée à l'avancée des troupes russes qui ont payé un lourd tribu dans cette guerre soit à peu près 20 millions de victimes sans compter les nombreux blessés et mutilés. Notre vision occidentale célèbre surtout en effet la victoire de nos alliés.



Pourtant, un espion à la solde de Staline avait prévenu que le 20 juin 1941, la Wehrmacht déclencherait une offensive sans précédent. Cependant, le maître du Kremlin ne prêta guère attention se retranchant derrière le pacte de non-agression signé en catimini un an plus tôt.



Isabel Kreitz, une auteure allemande, nous dévoile les derniers mois de cet espion célèbre à savoir Richard Sorge. Il faut dire que Staline ne fera pas deux fois la même erreur quand son espion lui livrera une autre information capitale qui lui permettra de gagner la guerre en mettant le paquet sur un seul front pour résister à l'envahisseur.



Cet espion était en effet en poste à l'ambassade allemande de Tokyo où tous les regards du monde occidental étaient tournés pour voir ce que ferait le Japon impérialiste. En tout cas, c'est une aventure passionnante basée sur des faits réels. On vit véritablement au milieu de ce microcosme allemand retranché au Japon sans espoir de retour.



Par ailleurs, ce n'est pas pour rien que l'auteur a gagné le prix de la meilleure dessinatrice allemande au festival de la bd d'Hambourg. Son trait en noir et blanc est fin et élégant. La narration est intelligente. C'est une bonne bd historique comme on en fait peu sur le marché.



A conseiller surtout pour ceux qui ne connaissent pas la légende de cet espion parmi les plus célèbres du XX ème siècle.
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L'espion de Staline

Bande dessinée de presque 250 pages sur Richard Sorge, espion à la solde de Staline introduit à l’ambassade nazie de Tokyo de 1933 à 1942. Un de ses plus hauts faits d’arme est d’avoir pu prévenir que le Japon n’avait aucune intention d’attaquer l’URSS alors que l’opération Barbarossa avançait tel un rouleau compresseur dans les plaines ukrainiennes en direction de Moscou. Staline pourra alors rappeler les troupes stationnées en Sibérie et opérer la contre-attaque qui commencera sur les bords de la Volga à Stalingrad pour ne s’arrêter qu’au bord de la Spree à Berlin.

Cette BD nous révèle un personnage par trop méconnu de ce côté de l’ancien rideau de fer : fort en gueule, séducteur, hâbleur, tout en panache et adepte de la dive bouteille, Sorge est fait de cette étoffe si prisée des héros romanesques.

Mais cela n’a pas marché pour moi pour deux raisons principales qui au final découlent l’une de l’autre :

- J’ai éprouvé la plus grande difficulté à distinguer les différents protagonistes de cette histoire. Il me semblait que toutes les femmes européennes se ressemblaient et que tous les Japonais étaient issus d’un clonage. Etrangement le même personnage pouvait aussi bien être un complice qu’un ennemi la page suivante …

- En conséquence, je n’ai pas compris grand-chose aux péripéties de notre héros et que le scénario m’a semblé au final confus.

Je ne peux toutefois nier que ma lecture ne s’est pas effectuée dans des conditions optimales et que la canicule a peut-être obscurci mon jugement …

Prenez donc cet avis comme s’il provenait d’un lecteur sous influence …

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L'espion de Staline

La collection "Ecritures" compte aujourd'hui une soixantaine de titres et force est de constater que la plupart ont permis de découvrir un certain nombre d'histoires d'auteurs étrangers bien souvent remarquables. *



C'est le cas à nouveau de cet "Espion" d'une auteure allemande dont c'est la première publication française.

Née en 1967, Isabel Kreitz a débuté ses études à l'école supérieure dArts graphiques d'Hambourg, les poursuivant à la Parsons School of design de New-York. Bien que l'idée d'adapter cet épisode méconnu de la seconde guerre mondiale ait été lancée par le dessinateur allemand Jürgen Seebeck, spécialisé dans les relations asie-allemagne, Isabel Kreitz a su relever magnifiquement le défi.





L'article entier est à un clic d'ici sur Culturopoing !
Lien : http://www.culturopoing.com/..
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Haarmann, le boucher de Hanovre

Visuellement, ce beau roman graphique reproduit fidèlement (et en détail), les lieux de Hanovre que fréquentait l'assassin à l'époque. On s'en rend compte par les photos en annexe et ça a un côté franchement troublant, qui rajoute au sentiment de malaise qu'on ne peut qu'éprouver en découvrant l'horreur de cette histoire.

Je ne suis pas personnellement fan de ce type de graphisme (crayon, façon de dessiner les visages etc.), mais on ne peut que reconnaître le talent d'Isabel Kreitz, l'extrême finesse de son trait, la richesse de ses décors, son souci du détail etc.



Sur l'histoire, évidemment ignoble, ce ne sont pas les viols et meurtres qui m'ont le plus fait réagir- il y a malheureusement toujours eu des monstres.



Pas non plus la vente de viande humaine: c'est abominable évidemment, mais au moins je peux voir l'affreuse logique dans sa démarche. Il a des corps dont se débarrasser et dans le terrible contexte de l'après guerre, les gens étaient prêts a accepter n'importe quoi sans méfiance pour se nourrir.



Ce que j'ai trouvé le plus terrible, c'est la totale impassibilité des autorités. Sous prétexte de quelques menus services rendus à la police, Haarmann agit dans une impunité complète, alors même que des parents désespérés multiplient les plaintes (on les ignore totalement). Plusieurs personnes viennent porter des accusations contre lui, ce qui aurait conduit pu conduire à son arrestation (et épargner des vies) - elles sont sciemment étouffées.Pour moi, c'était ça le plus terrifiant.
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Haarmann, le boucher de Hanovre

Un sinistre fait divers dans l'Allemagne des années 30. On comprend dès les premières pages qui fait quoi, comment mais ce n'est pas le mystère qui intéresse l'auteur, c'est la description d'une société en crise, qui à chaque niveau préfère fermer les yeux, parce que ça arrange tout le monde. Jusqu'à ce que ça ne soit plus supportable. le dessin rend hommage à cette sinistre époque, tout en N. & B. d'une grande finesse. Le propos est noir, renforcé par un dossier sur le personnage original de l'histoire. Le tout est efficace et laisse une drôle d'impression.
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L'espion de Staline

Tokyo. 2nde guerre mondiale. Les contemporains de Richard Sorge reviennent sur leurs rencontres et échanges avec cet homme, journaliste avec porte ouverte à l'Ambassade d'Allemagne de la capitale nippone, militant communiste à l'insu de tous et espion pour Staline, Abandonné par Staline qui n'a jamais pris au sérieux l'annonce de l'invasion de la Russie par l'armée hitlérienne, Sorge est démasqué et exécuté par les services secrets japonais.

Un roman graphique très documenté, au trait hyperréaliste en noir et blanc, qui fait revivre Sorge, allemand antinazi, et ses contemporains comme Ott, l'ambassadeur d'Allemagne ; Clausen, complice et collègue de Sorge ; Eta Harich-Schneider, pianiste et amante du héros.
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Haarmann, le boucher de Hanovre

Haarmann, le boucher de Hanovre de Kreitz & Meyer



Je n’ai jamais lu beaucoup de bds, je n’y connais pas grand-chose mais si l’on ne tient compte que de l’aspect esthétique, je peux déjà vous dire que j’aime particulièrement la collection dans laquelle ce livre a été publié. L’histoire qui nous est raconté ici est issue d’un fait divers… En Allemagne, plus précisément à Hanovre, juste après la première guerre mondiale, en pleine période de crise financière et de disette des jeunes garçons disparaissent mystérieusement sans laisser aucune trace. Mystérieusement, jusqu’à ce que l’on retrouve dans la rivière qui traverse la ville des centaines d’ossements.

Au même moment le lecteur part à la rencontre de Fitz Haarmann, homme de basse extraction qui cumule les petits boulots, fripier, boucher et surtout indic pour la police de Hanovre. Celui-ci est réputé pour sa promptitude à fournir toutes sortes de vêtements à qui réclame ainsi que par le faible coût de sa viande.

Toute cette histoire est portée par des images très sombres qui font ressentir fortement le caractère que prend la ville durant cette période trouble, des personnages corrompus, pervertis dénonçaient par le trait du crayon qui les croque. Tout ce noir, ces ombres portées nous font toucher la petitesse des protagonistes de cette histoire, l’inaptitude de la police trop corrompue, la complaisance de la logeuse, des voisins qui se taisent pour un morceau de viande en plus.

Une histoire réelle et terrible qui marque par le côté effroyable des détails des crimes du boucher de Hanovre.


Lien : http://l-ivresque-des-livres..
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Haarmann, le boucher de Hanovre

41IkhWJBIBLFritz Haarmann est certainement le plus célèbre des tueurs en série allemands. Après son arrestation, il avouera avoir assassiné 24 jeunes hommes, revendant leurs effets personnels au marché noir, ainsi que de la viande, dont l'origine n'a jamais été clairement établie... Dans l'époque de grandes difficultés économiques et morales qui suit la Première Guerre mondiale, et malgré de nombreuses plaintes à l'encontre de cet individu, personne, pas même la police, n'a voulu voir l'horrible vérité. Une histoire glaçante, magistralement mise en scène par Peer Meter et Isabel Kreitz.







Une excellente bande dessinée inspirée d'un fait réel. Un sujet qui m'a rappelé l'histoire de Sweeney todd, le barbier qui transforme en chair à pâté ses clients... J'avais trouvé excellent le film de Tim Burton, je n'ai pu qu'aimé cette histoire-là aussi!



Là c'est un homosexuel dérangé qui sous l'insigne de commissaire rabat ses proies à son domicile. Après les avoir violé et étranglé, il se débarsse des corps d'une manière peu ragoutante. A chaque lendemain de conquête, il vend de la viande noirâtre qui rend malade ceux qui en mangent tous les jours.



La bande dessinée est en noir et blanc. J'aime beaucoup le trait de crayon de l'illustrateur. Le ton est sombre, noire, vraie et pourtant j'ai été conquise. A découvrir!
Lien : http://laccrodeslivres.canal..
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L'espion de Staline

Une leçon d'histoire autour du pacte de non agression des puissances de l'Axe, brisé par l'Allemagne lorsqu'elle attaque l'URSS au début de la 2ème guerre mondiale. Un espion russe, infiltré à l'ambassade d'Allemagne au Japon, nous fait découvrir cet aspect de la guerre. Passionnant !
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L'espion de Staline

1941. Alors qu'elle fuit l'Allemagne nazie par peur des représailles (elle a permis à une jeune soliste juive de donner une représentation en publique), Eta HARICH-STEINER trouve une retraite propice chez une vieille amie, épouse d'un diplomate allemand installé au Japon.



Les incessants passages de ressortissants allemands à l'ambassade, doublé du fait que sa venue inopportune sera exploitée par le couple diplomatique, lui permettront de faire la connaissance de Richard SORGE, désormais connu pour avoir fournit de nombreux renseignements à Staline pendant la Seconde Guerre Mondiale
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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