Il y a les jours où on se pose des questions... et les jours où on passe à l'action.
Il y a les jours où l'on se croise les bras... et les jours où on se retrousse les manches.
(...)
Il y a les jours dont on se souvient... et les jours où on prépare l'avenir.
(...)
Il y a les jours où on voudrait changer le monde... et les jours qui changent notre vie.

"Avec du temps" est un album pour petits qui viendra renforcer d'autres albums de premiers apprentissages sur le sujet du temps qui passe.
On grandit, les poils et la nature verte poussent, les saisons passeront, certe. Avec cet album, nous verrons plus finement l'action du temps sur les choses de notre quotidien et c'est intéressant.
En effet, les jeunes lecteurs deviendront curieux devant le phénomène de l'élément périssable, curieux des natures, des compositions internes et externes variées qui dicteront une façon de vieillir.
Le pain deviendra dur, les biscuits mous, avec le temps. Cette fragilité, évidemment, les condamneront à être moins aimés, à invoquer le dégoût chez les autres, les plantes vont se ratatiner, flétrir.
La peau de l'homme aussi va vieillir, mais de beaucoup diront que les sillons ont un vrai charme cette fois.
Les dessins de Magdalena Matoso accompagneront les intentions fines de l'auteure Isabel Minhòs Martins, associant à sa réflexion subtile des planches d'un jeux visuel gai et ludique.
Certaines pages en vis-à-vis se répondront, offrant des échos de composition, parfois géométriques. Nous interpréterons même des suites, des conséquences d'action, les pantalons deviendront short et à la mer, on pourra aller marcher plus loin sans se noyer, grâce au bénéfice du temps passé.
Les petites situations du livre rencontreront celles de la vraie vie et les petits lecteurs pourront prendre le temps de reconnaitre, de s'exprimer aussi pourquoi pas, sur leur propre expérience, avec les grands lecteurs à leurs côtés.
Qu'ai-je noté, remarqué certains jours et où?
Que le processus de métamorphose est amusant et curieux! Les enfants auront peut-être observer en étant posés là des éléments immuables qui les entourent, autant que des choses sur lesquels ils pourront agir, notant ainsi déja leur petit pouvoir dans ce monde faits de choses tendres, dures et fragiles.
C'est un fait, les enfants sont observateurs.
Un album intéressant.
Le cœur d'une maman, ce n'est pas simplement un muscle qui bat sans arrêt. C'est un lieu magique dans lequel se produisent les choses les plus extraordinaires.
Nous pouvons aller dormir ou danser. Ou danser pendant que nous dormons.
C'est mieux que rien...
Le rien est un endroit trop vide pour que quelqu'un puisse s'y trouver. Et si tout le monde finissait par y aller, il cesserait rapidement d'être le rien. (Et on ne peut pas lui faire une chose pareille.)
Heureusement (ou malheureusement, je ne sais pas) nous ne sommes pas les seuls à disparaître. Il arrive la même chose à tout ce qu’il y a dans le monde. Le soleil, les nuages, les feuilles et même les vacances sont toujours en train de commencer et de finir, d’apparaître et de disparaître
Mes parents ont tout de suite trouvé ça un peu étrange, d'avoir un chien pour voisin. Ils disent qu'il perd ses poils dans l'escalier. Qu'il cache des os dans les endroits les plus saugrenus... Et que parfois il se gratte d'une manière, disons, pas très polie...
Si on disparait sans que personne ne s'en rende compte, on ne disparait pas vraiment: pour que quelque chose disparaisse, il faut que quelqu'un l'ait d'abord vu et s'aperçoive ensuite de son absence.
Pour disparaitre, il faut toujours être deux.
Chaque recoupe, une histoire. Quand nous indiquions une recoupe, grand-mère disait toujours:
- Ah, celle-ci n'a rien à raconter...
Mais après, elle commençait. Et le voyage était toujours émouvant.
Le soir commence à tomber. Nous traversons un vieux pont. Tout en bas, là, il y a une rivière où des gamins se baignent. "On peut s'arrêter juste un petit peu? Allez..."
Pour découvrir ce qu'était le monde, nous avons dû le parcourir en long et en large, devoiler ce qui était inconnu, révéler ce qui était caché, ouvrir les chemins impénétrables, rencontrer d'autres personnes, animaux et végétaux. Nous avons aussi dû constater que la curiosité et l'enthousiasme pour l'aventure sont plus forts que toutes les peurs. La peur de l'inconnu. La peur de ne pas pouvoir revenir. La peur de ce qui pourrait arriver.