Isabel Soltero Fuentès

C’est notre monde actuel qui laisse mourir les personnes âgées seules chez elles, toujours prêt à se liguer contre tout ce qui dérange, les SDF, les pauvres, les réfugiés ou les homosexuels, femmes ou hommes. En fait contre tout ce qu’ils ont peur d’être un jour. Mais qui se repaît des malheurs du monde, et c’est à qui fera LA photo ou LA vidéo la plus immonde, la plus trash, la plus ignoble, mais qui fera le buzz sur les réseaux sociaux.

Et soudain, ses ongles s’enfoncent dans mes fesses, sa langue s’agite dans ma bouche et puis, son corps se tend comme un arc, elle se tétanise et les spasmes que je sens contre mon sexe ne trompent pas : elle jouit ! Stimulé par sa jouissance, mon orgasme éclate. Je me raidis et ne peux m’empêcher de crier quand la vague de plaisir m’envahit de la tête aux pieds et mes spasmes se marient aux siens, nous unissant dans un nirvana de sensualité commune. Harassées par le plaisir, nous restons ainsi, enlacées et fourbues, le souffle saccadé et le cœur cognant dans nos poitrines pendant de longues minutes avant de réaliser le prodigieux moment de pur bonheur que nous venions de vivre ensemble, comme un couple soudé par un destin aussi fantasque qu’heureux !

Passant de l’une à l’autre, nous poursuivons notre union passionnelle jusqu’à ce que, à bout de souffle, nous nous désaccouplions, essoufflées mais heureuses de ce premier vrai baiser qui, s’il n’est pas vraiment prémonitoire, est tout de même un premier pas dans une relation tout aussi mystérieuse qu’indéfinissable pour nos deux avenirs. Nos regards se croisent, pleins de tendresse et de sentiments de bonheur, éclairant nos visages de sourires remplis de passion et d’amour. Nos lèvres se joignent à nouveau. Nos yeux se ferment pour jouir totalement de cette union de nos bouches pour un si profond baiser qu’un immense trouble m’envahit, nouant mes tripes dans mon ventre et faisant courir un frisson dans mon dos. Mes bras se couvrent de chair de poule et, soudain, une vague d’émoi me submerge et malgré le bâillon des lèvres de Nina, un long râle sort de ma bouche. Oh je n’y crois pas… je jouis !