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Citations de Isabelle Carré (367)


Ce parfum n'existe plus. Ils l'ont arrêté au début des années quatre-vingt-dix. On devrait trouver des moyens pour empêcher qu'un parfum s'épuise, demander un engagement au vendeur - certifiez-moi d'abord qu'il sera sur les rayons pour cinquante ou soixante ans, sinon retirez-le tout de suite.
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Cette pluie dans la lumière du soir lui donne la sensation d’une journée en sépia, qui n’existerait vraiment ni pour elle ni pour personne, une parenthèse décourageante, nécessitant d’attendre avec patience que le ciel s’entrouvre pour que les coeurs soient de nouveau moins lourds.
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« Au pied de l’arc en ciel se dissimule toujours un trésor » nous répétait mon père. Notre univers avait la texture d’un rêve, oui, une enfance rêvée, plutôt qu’une enfance de rêve.
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Je ne me crois plus, à présent. Qu'on en souffre ou qu'on ait du plaisir à revenir en arrière, je suis sûre qu'avec le temps "tout ne s'en va pas".
Tout reste, les voix, les lieux, les images.
Tout demeure, à portée de pensée.
Et s'éclaircit.
(P. 296)
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Ou plutôt la rencontre de deux malentendus, mon père ne pouvant s'avouer quelle sorte de vie il souhaitait déjà, et ma mère jetant sa dernière chance au panier. Le fruit de deux orgueils blessés, qui se sont réchauffés un moment. (P.298)
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Elle a soudain l'impression de flotter dans une autre vie, elle n'aurait pas grandi en province où tout est observé, commenté, mais là, dans Paris, entourée d'une famille anonyme, libre. (P.36)
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Pourquoi n'ai-je jamais su quitter les lieux que j'aimais ? Pourquoi est-ce si difficile de les laisser, d'accepter de ne pas les revoir car ils ne nous appartiennent plus, la porte s'est claquée pour toujours, le temps ne fera que nous en éloigner, à moins d'être un bon rêveur, celui qui se souvient toujours de ses rêves, de rêves si clairs et précis qu'ils permettent de s'y attarder encore, d'entrer à nouveau dans ces pièces de l'enfance, sans autre clé que le désir constant d'y revenir.
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Au début, la conversation tâtonne un peu, les mots se cherchent, et puis arrivent pour combler les silences.
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Il marche, et il sait à présent qu’il n’aura jamais de père, de vrai père, comme dans les films ou dans les romans, un pere comme en ont certains de ses copains, cette image de père, car après tout il ne s’agit peut-être que de cela, d’une image... oui, aujourd’hui, il en est sûr, un père comme celui qu’il a dans la tête, si parfaitement père, ça n’existe pas. Pour personne. Tous ces rêves de père ne sont que des chimères, des rêves de petite fille qui attendent le prince charmant, des rêves merveilleux dans lesquels il est réjouissant de s’egarer, mais si dangereux, car ils ne tiennent jamais leurs promesses. Il ralentit, rassuré : son rêve ne le fera plus souffrir. Il possédera à présent la douceur d’un souvenir d’enfance, d’un vieux compagnon imaginaire. Un père comme un vieux rêve fou, teinté d’une agréable mélancolie.
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C’est lui qui ouvrait les sachets inouvrables, les pots de confiture, les paquets trop bien ficelés. Elle pense aux milliers de petites choses qu’il lui revenait de faire, dans cette distribution des rôles établis entre eux, sans réfléchir, au fil des années. Il y a des gestes qu’elle a fini par perdre. Il va falloir tout réapprendre.
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Certains adultes s’inquiètent de voir les enfants rêver.
Mon père, lui, nous assure régulièrement du contraire : "On ne réussit jamais mieux que ses rêves..."
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Dans la voiture, mon père aimait glisser une cassette de Léo Ferré, il se délectait de sa propre mélancolie et des paroles d'Avec le temps, avec le temps, va, tout s'en va, même les plus chouettes souvenirs... Je me sentais au contraire incroyablement soulagée à l'idée que l'on s'allégeait avec le temps, qu'on pouvait faire place nette, recommencer.
Je ne le crois plus, à présent. Qu'on en souffre ou qu'on ait du plaisir à revenir en arrière, j'en suis sûre qu'avec le temps, tout ne s'en va pas. Tout reste, les voix, les lieux, les images. Tout demeure, à portée de pensée. Et s'éclaircit.
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L'heure de la visite quotidienne des pontes de l'hôpital approche,
les infirmières s'envolent comme une nuée d'oiseaux blancs.
p134
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Je suis vraiment en sécurité ici,
tout danger est écarté!
Même celui d'être heureux.
p 149
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Je lui aurais dit merci," et surtout que ça ne vous trouble pas, la plupart des gens n'entendent rien lorsqu'ils écoutent la radio, ils se brossent les dents, font la cuisine, les autres ont la mémoire courte, au fond tout le monde s'en fout, et ceux qui ont reçu les choses, vraiment perçu ce dont il s'agissait, sont certainement comme moi, à l'heure qu'il est, reconnaissants. Je ne sais pas si vous pouvez le sentir, probablement pas, si vous pouvez sentir qu'ils vous accompagnent...?"
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Au milieu de l'émission, il avoue qu'avec ce récit il a cherché à se rapprocher de son père, puis il ajoute que ce père s'est suicidé à cause de sa participation à cette guerre, et sans doute aussi de son impossibilité à s'exprimer sur le sujet, malgré les années. J'étais dans la cuisine, saisie comme lui, on sentait vibrer dans l'avoir de Mauvignier l'émotion d'avoir livré un tel secret. " Peut-être est-ce cette douleur qui est à l'origine, précise-t-il ensuite au cours de l'interview, de tout ce que j'ai écrit, cette tragédie familiale qui est à l'origine du fait même d'écrire. Je me suis mise à paniquer, mais tais-toi toi, ne dis plus rien, pourquoi se raconte-t-il ainsi, ce secret c'est la source de son inspiration, sa moelle épinière, ce qui lui donne de l'élan, la colère nécessaire pour écrire des histoires, faire son métier et aller mieux après...Ce secret est le point de départ du processus qui l'amène va rester des jours et des nuits entières devant son bureau, ou dans un parc, penché sur son ordinateur en équilibre, genoux serrés , dans le métro et dans les trains, certains soirs au milieu des gens qui se défendent aux terrasses des cafés en s'aidant d'un verre d'alcool, tandis que lui, à l'écart, continue d'essayer, des heures durant, de trouver le mot juste.
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Je ne cherche pas à établir aucune " vérité". Ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Le reste dort dans danse des cahiers,ou bien je continuerai d'en rêver sans les écrire. Je continuerai aussi de sourire, en pensant à cette phrase de l'abondance Othello: " je ne suis pas ce que je suis..."
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Adulte, il deviendra problématique de l’évoquer. En grandissant, nous perdons l’imagination nécessaire pour l’apprivoiser, voilà pourquoi l'idée même de la mort nous terrifie.

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Notre vie ressemblait à un rêve étrange et flou, parfois joyeux, ludique, toujours bordélique, qui ne tarderait pas à s’assombrir, mais bien un rêve, tant la vérité et la réalité en étaient absentes. Là encore, et malgré la sensation apparente de liberté, il fallait jouer au mieux l’histoire, accepter les rôles qu’on nous attribuait, fermer les yeux et croire aux contes.

"Au pied de l’arc-en-ciel, se dissimule toujours un trésor ", nous répétait mon père. Notre univers avait la texture d’un rêve, oui, une enfance rêvée, plutôt qu’une enfance de rêve.
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Lorsque la rue devenait enfin silencieuse, je m'endormais en écoutant mon cœur battre, je m'endormais dans la peur. Plus tard, aussi étrange que cela puisse paraître, cette peur me manquerait. Elle avait fini par m'être aussi indispensable pour trouver mon sommeil qu'une peluche pour les enfants, ma terreur comme objet transitionnel, qui pourrait imaginer ça?
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