Imbibé de lait, le papier est mou comme du buvard. Elle déchire les photographies en petits morceaux. Commence par manger ses parents au jour de leur mariage. Puis tous les autres, les mâche très lentement, les ingère pour les emmener avec elle.
Avant d'avaler son père, elle dit Pardon papa, et ça la fait un peu rire.
(...)
Hans est le dernier, son dessert, son il flottant. Il a le goût lent de l'amour, il glisse tendrement dans sa gorge.