Biographie :
Isabelle Rèbre explore la parole. Elle travaille depuis 15 ans à une écriture à dire :
Pour la radio, elle a réalisé une trentaine de documentaires radiophoniques pour France Culture ; Ton 8 mai 1945 et le mien y a été mis en ondes en novembre 2002 par Jacques Taroni avec les voix de Maurice Garrel, Evelyne Didi, Sid Ahmed Agoumi et Marie Payen.
Pour la scène, elle a écrit Moi, quelqu’un (Actes Sud Papiers, 1998) et elle anime des ateliers d’écriture théâtrale en milieu scolaire et auprès d’adultes amateurs.
Pour la télévision, elle a réalisé plusieurs documentaires et notamment des portraits (Lucien Israël, André S. Labarthe, Jean Rustin).
En 2002, avec 5 artistes, elle a créé le collectif (CAP)* qui expérimente les rapports théâtre/cinéma/danse/écriture/arts plastiques dans un laboratoire implanté à Montreuil et ouvert à tous les publics.
Elle écrit actuellement Fin, une pièce de théâtre sur un célèbre cinéaste suédois.
+ Voir plusIsabelle Rèbre explore la parole. Elle travaille depuis 15 ans à une écriture à dire :
Pour la radio, elle a réalisé une trentaine de documentaires radiophoniques pour France Culture ; Ton 8 mai 1945 et le mien y a été mis en ondes en novembre 2002 par Jacques Taroni avec les voix de Maurice Garrel, Evelyne Didi, Sid Ahmed Agoumi et Marie Payen.
Pour la scène, elle a écrit Moi, quelqu’un (Actes Sud Papiers, 1998) et elle anime des ateliers d’écriture théâtrale en milieu scolaire et auprès d’adultes amateurs.
Pour la télévision, elle a réalisé plusieurs documentaires et notamment des portraits (Lucien Israël, André S. Labarthe, Jean Rustin).
En 2002, avec 5 artistes, elle a créé le collectif (CAP)* qui expérimente les rapports théâtre/cinéma/danse/écriture/arts plastiques dans un laboratoire implanté à Montreuil et ouvert à tous les publics.
Elle écrit actuellement Fin, une pièce de théâtre sur un célèbre cinéaste suédois.
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Citations et extraits (7)
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Prendre l’habitude jusqu’à ce que ces actes ne deviennent plus que cela, des habitudes, des répétitions dénuées de sens, des actions protégées du doute et de la vie. Une discipline qui tient en marche un corps obéissant transformé en machine où tout écart rend fou.
Ce n’est pas tant les mots qu’il prononce qui la surprennent, mais l’intensité de ce qui se passe entre le mur et la porte, la vitesse à laquelle toute distance entre eux est abolie. Nudité pudique, exil sans pathos, corps déchiré.
Et puis, je ne sais pas ce qui a bougé, eux ou moi, je n’ai plus supporté le parti. Il n’y avait plus qu’à quitter le pays. Je suis venu avec ma femme et mes deux filles. Ce n’était pas une fuite mais un essai ailleurs. J’ignorais que ce serait si dur. (un temps) Je suis devenu un immigré réglementaire. (un temps) Je ne m’attendais pas à tout ça, je ne m’attendais pas à ma perte.
Et puis, je ne sais pas ce qui a bougé, eux ou moi, je n’ai plus supporté le parti. Il n’y avait plus qu’à quitter le pays. Je suis venu avec ma femme et mes deux filles. Ce n’était pas une fuite mais un essai ailleurs. J’ignorais que ce serait si dur. (un temps) Je suis devenu un immigré réglementaire. (un temps) Je ne m’attendais pas à tout ça, je ne m’attendais pas à ma perte.
Vous n’en voudrez plus à personne de se tromper, parce que vous ne demanderez plus à personne de savoir. Personne ne vous accompagne et ce vertige est grandiose.
Avec la bouche, la langue, il ne sait plus faire. Borborygmes éructés par le larynx. Il repart à zéro. Il serait plus juste de dire : fin et suite.
Long silence rythmé par des adieux répétés et des faux départs. Et pourtant. Quoi de plus présent, de plus lourd que ce dormeur ?
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