Le bitume de Judée.
Le bitume de Judée est un goudron naturel qui se forme là où du pétrole affleure à la surface du sol.
Utilisé dès le Moyen-Age, il connaît un grand essor au début du 19e siècle où il fut commercialisé en tant que couleur à l'huile destinée aux artistes peintres.
C'est un magnifique noir aux reflets bruns, autorisant une très belle gamme de bruns transparents. Mais il nécessite d'être appliquée en fine couche... car il fut la cause de bien des désastres. Cette couleur a pour défaut de ne jamais sécher complètement. Employé en sous-couche, le bitume a tendance à migrer dans les couches supérieures et est parfois à l'origine de craquelures. Posé en couche épaisse il se ride et noircit avec le temps.
Lorsqu'il peignit le Radeau de la Méduse, Géricault en fit un trop grand usage ; son tableau, noirci de manière irréversible, est un parfait exemple des ravages causés par le bitume.
Le pourpre ( purpurissum)
La pourpre impériale était extraite de mollusques gastéropodes appelés murex, présents le long des côtes méditerranéennes. C'était le colorant le plus convoité de l'Antiquité, exclusivement réservé aux plus hauts dignitaires, car la couleur pourpre symbolisait le pouvoir et la richesse. Il fallait près de 12000 mures pour obtenir 1.5 g de ce colorant d'une permanence exceptionnelle.
L'orpiment est un minéral que l'on trouve à l'état naturel et dont les plus beaux gisements sont situés en France à Lucéram dans les Alpes-Maritimes, en Italie près du Vésuve, dans le Yunnnan, une province du sud-ouest de la Chine, et à Yrujillo, dans la mine de Quiruvilca au Pérou. Ce sulfure d'arsenic, lorsqu'il est broyé, donne des pigments allant du jaune citron au jaune orangé.
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dès le XVe on lui préféra le jaune d'étain, un pigment de synthèse moins toxique, obtenu en faisant chauffer un oxyde de plomb avec de l'étain.
L'azurite
Cette pierre lorsqu'on la broie, donne un beau piment bleu. Jusqu'au 17e ce fut l'un des rares pigments bleus dont les peintres disposaient .Moins onéreux que le lapis lazuli, servait de sous couche à l'outremer naturel.
Le bleu de Prusse, un pigment de synthèse découvert au début du 18e siècle séduisit rapidement les artistes qui se détournèrent alors définitivement du bleu d’azurite.
Le cinabre et le vermillon
Le cinabre est le minerai de mercure le plus abondant. on en trouve de très belle qualité notamment dans les gisements d'Almadén en Espagne, dans la région du Monte Amiata en Toscane et aux Etats Unis en Californie, à New Almaden.
Au Moyen Age, il fut fabriqué de manière artificielle et reçut le nom de vermillon.
LES PIGMENTS MINÉRAUX
Actuellement, les terres et les ocres sont les seuls pigments minéraux naturels qui sont encore exploités de manière industrielle et que l'on retrouve couramment dans les gammes des fabricants de couleurs.
Les autres pigments minéraux, repris également sous la dénomination de pigments inorganiques, sont fabriqués artificiellement à base de composés métalliques. Dans un nuancier, les aquarelles à base de pigments minéraux se repèrent relativement facilement. En effet, le nom de la couleur indique le composé métallique qu'elle contient, à savoir cobalt titane, zinc, cadmium, baryum, chrome., nickel et fer pour les plus courants.
Les couleurs aquarelle à base de pigments minéraux ont pour caractéristiques d'être opaques et parfois granuleuses.
Le réalgar... ah ah c'est quoi ça ?
"Ce minéral qu'on trouve à l'état naturel, donne, lorsqu'on le broie,un pigment rouge-orangé...