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Critiques de Isabelle Vouin (76)
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L'Eclaireur

Je remercie Babelio et les éditions du Jasmin pour leur confiance pour ce partenariat.



Dans l'Eclaireur, on découvre Aman, un jeune garçon de 13 ans qui doit faire un choix entre assumer la responsabilité d'être le petit-fils d'un grand conteur dont il a hérité le don et devenir un soldat dans les rues de Mogadiscio. Dilemme difficile en pleine adolescence où les premiers émois arrivent …



Il y a de bonnes idées dans ce livre, ainsi que des scènes clés qui permettent de comprendre comment les enfants de cette partie de l'Afrique s'engagent dans les milices et comment les adultes peu scrupuleux les y enrôlent. Malheureusement, j'ai parfois trouvé la construction du récit confuse et ponctué de clichés un peu trop faciles. Le choix de la narration à la première personne n'est pas toujours bien maitrisé et perd parfois le lecteur. Mais le thème de la transmission orale des récits ancestraux n'est pas toujours maîtrisés et "anesthésie" parfois le texte à des moments où on attendrait plus de "flamme".

(Les quelques pages d'In Koli Jean Bofane sur le même sujet - dans les Mathématiques congolaises -étaient bien plus percutantes. Certes, ce roman n'est pas de la littérature jeunesse, alors il vaut sans doute mieux fermer cette parenthèse.)



Heureusement la fin contient beaucoup plus de "passion" que le reste de l'histoire, je pense par exemple à la rencontre avec le vieux poète au camp des réfugiés. Cet épisode permet de donner de la force à ce récit , qui reste tout de même une lecture sympathique.
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L'Eclaireur

[ Livre reçu par l'intermédiaire de Libfly. Je remercie Yomu, et les éditions du Jasmin pour leur confiance.]



Il était une fois un enfant.

Il était une fois un enfant à équidistance de la guerre et de la paix. Un fils du désert venu chercher sa survie dans cette ville que l'on nomme " la perle blanche de l'Afrique ". Une ville qu'on appelle aussi Mogadiscio...

Un enfant qui a des rêves. Un enfant qui a un destin. Car cet enfant, est l'Eclaireur.



Aman - dont le nom veut dire Paix - a perdu son père dans les guerres de son pays, la Somalie. Il vit en nomade parmi les siens. Il rêve de prendre les armes pour protéger sa famille, pour venger son père et pour défendre son clan.

Mais son clan a d'autres rêves pour celui qui est le petit-fils d'Harumi - dont le nom veut dire Eclaireur -Car Aman est destiné à poursuivre son œuvre : Celle de protéger les traditions orales de ses ancêtres par le conte et le chant. De parcourir le désert en nomade, en poète pour chanter, conter, transmettre et faire vivre la tradition.

Mais Aman doit fuir une attaque menée par on-ne-sait-qui contre son clan. A l'ultime extrémité de ses forces, il rejoint la ville. Il rejoint son oncle avec un but : Recevoir le poignard d'Harumi... Et mener sa guerre pense-t-il. Malgré l'opposition farouche de son oncle, il s'engage comme soldat. Il s'enrôle avec son meilleur ami, le frère de la fille qui a fait chavirer son cœur. Il devient un de ces désespérés qui combattent le ventre et les yeux vides. Les dents noircies par les feuilles de khat, puissant narcotique qui chasse la peur, la faim, la paix.

Aman oublie l'Eclaireur. Il recherche la mort de ses ennemis plutôt que de célébrer la vie de son peuple. De ces groupuscules qui se battent pour une maison, pour une place dans " la perle blanche de l'Afrique ".



Un récit simple.

Un récit simple, qui touche au cœur.

On espère faire entendre notre voix. La lier à celle des ancêtres pour qu'elle atteigne le pauvre Aman avant qu'il ne sombre entièrement. Consumé par le sang et les torpeurs narcotiques, on désespère de le voir déchoir...

… Et on se souvient de ce proverbe africain : " Un homme sage qui disparaît, c'est une bibliothèque qui brûle "…
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L'Eclaireur

Un récit sur le courage d'être soi, la force de la poésie mais aussi sur l'Afrique. Avec la force d'un griot, Isabelle Vouin nous livre l'âme parlée, chantée ou murmurée d'un enfant d'Afrique, traversant la guerre et ses conséquences, porteur de son propre destin mais aussi d'une mémoire aussi précieuse qu'une gorgée d'eau au creux des mains...



Roman de l'oralité totalement réussit, emplit de poésie, de joie de vivre et de leçons de vie, ce roman initiatique d'un jeune homme nommé comme la paix, est un doux chant d'amour pour l’Afrique sans mièvrerie aucune. Il serait dommage de le cantonné aux rayonnages jeunesses...
Lien : http://unlivresurmeslevres.b..
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À l'étroit

Une nouvelle collection pour les ados que je découvre avec ce roman. Des romans qui disent " Je ".

Depuis 10 ans " Je" pars en vacances avec sa famille recomposée.. Père, belle-mère, frangin et trois demies. A l'étroit dans cette voiture ( et sans doute dans sa vie) , coincé par les bagages...

Tout au long du trajet il dissèque cette famille, raconte ce qu'il vit. Critique bien sûr cette nouvelle vie qui ne lui plaît pas, mais ne ménage pas ses parents non plus. Il en profite pour étriller aussi l'autre famille qu'il retrouve chaque année.

Avec un ton juste, "Je" appuie où cela fait mal.C'est bien vu, raconté dans un style alerte. Un événement imprévu fera peut-être revoir son jugement à "Je"..

59 pages nécessaires pour dire la vie des ados..

Talents hauts est une maison d'édition militante. Belle découverte que ce roman.

J'ai aimé.





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L'Eclaireur

Tout d'abord, un énorme merci aux éditions du Jasmin et à Babelio grâce à qui j'ai fait une superbe découverte.



L'éclaireur raconte la quête tortueuse d'un enfant somalien pour parvenir à l'âge adulte tout en restant fidèle à son pays et aux valeurs ancestrales qui lui ont été enseignées dans son enfance. La quête de tous les adolescents du monde pour devenir des adultes fidèles à eux-mêmes, mais dans un pays en ruine, où la guerre et la famine font d'immenses ravages.



J'ai beaucoup apprécié cette histoire simple et émouvante, car elle contient beaucoup d'informations sur la culture somalienne et ses traditions. Le récit est réaliste et apporte de nombreuses informations sur un phénomène souvent regardé de loin par les Occidentaux que nous sommes. Pourtant, et pour mon plus grand plaisir, l'auteur n'a pas de parti-pris. La politique n'étant pas le sujet du livre, elle est reléguée au minimum pour la compréhension de l'histoire.



En bref, un récit qui regroupe les principaux ingrédients pour faire le succès d'un titre jeunesse : une écriture fluide et poétique, un jeune héros en quête de lui-même et une histoire d'amour et d'amitié.
Lien : http://belykhalilcriticizes...
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Qui aime bien

Un roman percutant qui raconte la détresse de valentine. Sa mère la frappe, la colère est trop souvent là. Et Valentine se réfugie dans la douceur des bonbons, l’amitié de personnages atypiques et le rêve d'être clown et rien d'autre.

C'est vrai qu'elle est étonnante cette phrase " qui aime bien, châtie bien ". Une façon de se donner bonne conscience pour les parents ?

Un roman à la fois triste et lumineux. Valentine a bien été secouée par la vie mais on sent qu'elle saura aller jusqu'au bout de ses rêves.
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L'Eclaireur

Une jolie parenthèse que ce livre, trouvé sur le rayon "ado" de la bibliothèque. Aman (prénom qui signifie "La paix") est un jeune somalien, dont la famille appartient à une tribu nomade. Son pays est déchiré par une guerre à laquelle plus personne ne comprend rien. Son grand-père Haruni lui en fait le témoignage, juste avant de mourir : "Je ne reconnais plus mon peuple et lui-même ne se reconnaît plus. Je vois dans le regard de certains hommes le gris vitreux de la folie et de la haine.". Haruni, le poète, l'éclaireur, celui qui raconte des histoires et fait vivre les traditions a choisi Aman pour lui succéder. En effet, son petit-fils a le don et doit perpétuer cette fonction auprès de son peuple.

Le jeune garçon cependant hésite : n'est-il pas plus important de se battre, de devenir soldat pour délivrer son pays ?

L'éclaireur, est un roman qui nous fait voyager dans des contrées où l'espoir est rare, à "L'extrême limite de l'inhumain", où seules la filiation et la tradition semblent un rempart à la folie de la guerre.

Le style s'apparente à un conte moderne, pas de digressions, l'auteur va à l'essentiel dans un style simple qui évoque la forme orale.

Le jeune Aman est un personnage bien attachant, dans ses questionnements et ses émois d'adolescent. Bien que destiné à un public jeune, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ses aventures.
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Les sables savants

L'histoire dans la Grande, les brumes automnales et glacées, le camp des prisonniers d'officiers en plein coeur de la Poméranie. Juin 1942, Isabelle Vouin prend place, digne et altière dans son récit, porte-voix du Grand Prix de littérature qui va prendre vie dans les tréfonds d'un abîme incommensurable.

Pétri d'humanité, « Les sables savants » est polyphonique, mémoriel et touche aux destinées. Ce roman plausible, entre l'ombre et la lumière est une marche dans la nuit noire. La glorieuse aventure des écritures renouvelées. Ce qui reste sur le plancher fracassé d'une cabane de prisonniers, meurtrie par les nostalgies de ces hommes-savants en résistance.

Bien au-delà d'une trame gorgée de sentiments, d'alarmes, le point d'appui, le mot qui devient le héros, foisonnant et luxuriant dans un salvateur empreint de bonté. le parchemin est émouvant, de voix et d'estime, d'amour et de déchirures. Au-delà des miradors Edmond oeuvre. Il exauce ses prières, un roman venu des profondeurs. Écrire pour atteindre le but, un prix et tout sera sauvé. Transcrire, tel le griot du trou noir, la faim aux abois et la fraternité dans son plus bel éclat. Il va avec Émile et d'autres intellectuels créer une université en plein camp, en plein miracle, en bienfaiteur. L'évocation des savoirs, la lucidité pour encre, l'indicible passation des survivances. L'art dans son summum, et puis, elles. Celles qui sont restées côté France, rivières et barbelés, frontières et distances infinies. Suzanne, juive, belle et blonde, pure et altière, femme française jetée aux loups en pâture. Pedro, le boulanger, Pierrot dans une autre vie, à l'instar de celui de Tournier. Pas de côté, vacillements, Suzanne va se blottir à mille mille des griffes intestines, les Justes, banderole de lumière, la mer à marée-basse.

Les Sables savants, grain démultiplié, Edmond rassemble l'épars, livre qui soufflera dans mille ans encore ce qui fût de la folie des hommes et de l'amour plus fort que la mort.

Isabelle Vouin attentive, silencieuse, observe ces hommes et ces femmes en proie aux tragédies humaines. Ce livre résurgence d'Edmond est littéralement le sien. Cette intériorité qui regarde par la fenêtre le mirage de la paix, mais l'art est grandiose et dans ce camp rayonnent les vertueuses intelligences en fusion.

Comment transformer une épreuve ?

Blé fauché malgré les affres, ce texte d'une formidable amplitude se mérite. Il est au garde-à-vous. Et cette douceur de ton enivre l'universalité des littératures. Destinées valeureuses, livre dans le livre.

« Il le sait, c'est facile de réécrire l'histoire. de réécrire son histoire...Ses fins de journées sont consacrées aux activités du camp : musique classique, jazz, théâtre. Une vie artistique et intellectuelle s'est organisée dans cet espace de landes mornes. »

« Les sables savants » est un récit dont il faut prendre soin. le lire doucement comme une rencontre avec ces êtres devenus les nôtres. Il y a ici, les pas des grands hommes qui sont nos modèles pour demain encore et encore.

C'est un livre bouleversant de tendresse. Une page de notre histoire et le véritable sens d'un prix littéraire.

Publié par les majeures Éditions du Jasmin.

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Les sables savants

Les sables savants, le titre de ce roman, porte en lui une tension, entre les grains, terme d’une longue histoire de roches soumises aux éléments et au temps long et son qualificatif « savants » qui donne du sens à son histoire et suggère de la cohérence à découvrir en tant que sujet d’étude et de connaissance, alors que l’objet « grain de sable » n’a pas, en tant que matériau, de cohésion. Il ne s’assemble de que de manière éphémère. Ainsi en est-il de la condition humaine, prise ici dans les rets d’une situation extrême.



Isabelle Vouin nous entraîne, avec brio, dans le suivi de destins croisés de quatre personnes , happées par la guerre, les hommes Emile et Edmond internés ensemble au fin fond de la Poméranie, Suzanne épouse et muse d’Edmond et Pédro grand traumatisé de la guerre d’Espagne qui sauvera Suzanne juive des nazis.



La grande originalité de la construction du roman est qu’il raconte la fabrique du roman qu’Edmond s’acharne à écrire en captivité dans l’objectif fou qu’il remporte le Grand Prix de Littérature, dans la continuité de son ambition d’écrivain parfaitement légitime avant la guerre.



D’une grande qualité littéraire, ce récit est en réalité le script d’une œuvre découpée en plans comme un film, le lecteur, en tout cas cela a parfaitement fonctionné pour moi, voit, sent, réagit, aime , déteste, s’émeut, s’indigne, comprend comment l’activité intellectuelle soutenue par l’écriture, l’organisation de débats savants arrive à combattre les carences imposées implacablement aux corps dans la durée jusqu’à l’ultime goutte de vie, ce qui rend toujours possible la renaissance, l’espoir de renaissance déraisonnable mais bien réel.

Ce roman est principalement

celui du temps présent, il décrit ces parcelles de temps de vie intense, tous ces petits riens arrachés à l’enfer. Comme l’écrit joliment Isabelle Vouin, à propos de la dégustation, à la façon « Philippe Delerme », d’une petite gorgée de Château Brion, provenant d’un colis pour prisonnier de guerre, tout le bordelais est dans cette première gorgée, quelques secondes d’humain requalifie tout, restaure tout !



Je sors de la lecture de ce roman en étant renforcé dans l’idée que ce n’est pas l’histoire documentée, scrupuleusement étayée, même rendue accessible qui pourra transmettre la mémoire de ce que les survivants ne peuvent témoigner, mais bien la littérature. Cet aspect et la grande qualité de ce roman m’a beaucoup touché en ce sens. La mort, la puissance de l’amour sous toutes ses formes spirituelles, platoniques par nécessité, charnelles aussi , sont des thèmes traités, mis en scène avec grand soin, Isabelle Vouin maîtrise une large palette, en use et est parfois à la limite d’en abuser quelquefois.



Pour terminer, sans dévoiler le contenu mais en vous invitant à le découvrir, tant il est riche, subtil, original et à forte charge émotionnelle, pour son aspect universel également. Pour terminer, je reviens sur la forme. Isabelle Vouin dès les premières pages nous annonce l’essentiel et met ainsi en place un solide fil rouge, qui pour moi est un aspect essentiel : la préoccupation de ne pas perdre son lecteur et ainsi de s’autoriser à la complexité qui seule donne de l’épaisseur aux personnages, aux ambiances, à l’intrigue est la marque des plus grands. Isabelle Vouin que j’ai découverte, ainsi que les Editions du Jasmin, qui ont fourni un bel écrin à cette œuvre, grâce à l’opération Masse Critique que je remercie au passage, en fait ou fera partie, je ne serai pas étonné qu’un Grand ? Prix Littéraire, un jour, rendrait prophétique son roman « Les sables Savants » et ma modeste critique du même coup !



Je reproduis pour illustrer mon propos la préface :

« Ne pas trop attendre des autres; mais ne pas en attendre trop peu. Cet homme capable de voler un morceau de pain, il est capable aussi bien d’offrir son dernier morceau de pain. Les hommes sont ainsi, mêlés de bons et de mauvais. » Georges Hyvernaud, in Carnets d’Oflag.

L’Ange ou la Bête, tout est dit…



Et voici l’inciput :

Lundi 4 novembre 1948, Restaurant Duron, Paris

12h20. Il pleut à peine. Un petit crachin. Une bonne averse aurait été préférable. Ou bien un de ces soleils blancs d’automne, une journée qui vous propulse vers la vie comme une tape dans le dos. Non, il pleut. A peine. Et e « A peine » est inquiétant. Fade. Gris. Mesquin. Ne pas commencer à voir des signes. Il nous arrive souvent de passer une bonne journée alors que tout laisser présager le contraire. Ce petit crachin ne va pas venir tout gâcher.



Ecrire ainsi est une grâce pour le lecteur, merci. Merci pour cette apologie des riens qui témoigne de la possibilité dépasser l’extrême, aux hommes réduits à l’état de « cafards » par les abjections nazies de garder envers et contre tout leur humanité.



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Les sables savants

Coup de cœur pour les sables savants.

Pendant la 2eme guerre mondiale, nous suivons le destin de deux officiers détenus en captivité en Poméranie dans des camps. Insalubrité, promiscuité, déshumanisation, et un froid. Un froid qui porte bien son nom, puisqu’ils le ressentent jusqu’aux os. Pour ne pas sombrer dans la folie, Edmond écrit. Il s’est promis de remporter le Grand Prix de Littérature. Si d’abord, il ne lui semble pas cohérent d’écrire sur ce qu’il est en train de vivre, très vite son ami Émile, professeur d’Histoire, finit par le convaincre. Alors Edmond écrit pour oublier… et penser souvent, à sa femme, Suzanne restée en France.

En parallèle, Suzanne est traquée puisque juive et n’a d’autres choix que de se cacher pour échapper aux raffles, chez son ami boulanger Pedro.



L’histoire alterne des chapitres courts, des poèmes, et le pensées des 4 personnages principaux. On se sent complètement aspiré par leur quotidien. Et surtout leur lutte. Survivre. Résister. Témoigner.

Un livre poignant, un coup de cœur !
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À l'étroit

Ce roman-nouvelle est très efficace.

A mettre entre les mains de tous les ados vivant difficilement dans des familles brisées-recomposées.
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À l'étroit

Avec la couverture et le résumé je pensais que le récit serait axé sur la difficulté des adolescents à trouver leur place dans la famille en grandissant.



En réalité le livre traite plutôt des familles recomposées. Le narrateur évoque principalement sa difficulté à apprécier sa belle-mère et même ses demi-soeurs.



Après cette première surprise passée, l'histoire nous offre un crescendo et un final explosif.



Alors, si nous ne sommes pas tout à fait dans le cas de l'ado pénible que l'on traîne en vacances, et bien, par son dénouement, ce roman nous offre une jolie leçon de vie.



A partager !
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L'Eclaireur

Cette histoire est celle d’Aman, un enfant d’une famille nomade en Somalie. Son prénom veut dire « La Paix » et pourtant il vit dans un pays en guerre. Il rêve de venger son père et de se battre pour l’honneur de son pays mais sa mère et son oncle cherchent à le pousser vers les mots car il est le petit-fils de Haruni, « l’éclaireur », un poète, passeur de mots qui transmettait par la tradition orale les légendes et les histoires de son peuple. Aman en est l’héritier, il connait les textes, il pourrait transmettre la poésie de son grand-père mais à 12 ans il a soif de vengeance.



Une fois séparé de sa famille, il se retrouve à Mogadicio au cœur de violents combats de rues et de quartiers et il est plus ou moins enrôlé dans l’armée comme de nombreux autres enfants soldats. Il y va par choix avec son ami Ali mais très vite c’est le khat (l’herbe qu’ils mâchent à longueur de journée) et l’adrénaline qui les fait avancer.



Puis un malheur s’abat sur lui et dans l’exil il trouve la trace de sa vraie nature et de son grand-père et c’est la poésie qui prend la place de la haine dans sa vie et la transmission des mots qui va avec.



J’ai trouvé que c’était un beau roman sur l’adolescence, sur la guerre et sa vacuité, sur la famille et sur la poésie, écrit dans un beau style simple mais littéraire. J’ai beaucoup aimé les aspects sociaux et culturels de ce roman. Une belle découverte.
Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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L'Eclaireur

Anne Vouin raconte avec une certaine réussite comment un adolescent peut être amené à prendre les armes dans un pays en proie à la guerre civile.
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À l'étroit

Le temps d’un voyage entre Toulouse et Agen, sur l’autoroute, Greg n’en peut plus. Coincé entre sa belle-mère et les bagages, avec également son père, ses trois demi-sœurs et son frère dans l’habitacle, il fulmine. Une colère dirigée contre cette vie de famille recomposée qui lui sort par les yeux, contre ces vacances à venir qu’il va détester, contre sa petite copine dont il attend désespérément le SMS lui annonçant qu’elle n’est pas enceinte. Une colère qui ne cesse de gonfler, jusqu’au moment où…



Un petit roman sous forme de monologue intérieur. Greg n’est pas perdu dans ses pensées, il ne s’éparpille pas, il reste concentré sur la situation présente, ses causes, ses conséquences et ce ressentiment qui le ronge, le dévore. Tout lui semble injuste et insupportable.



Certes, ses reproches sont légitimes, sa vision du statut d’enfant de divorcés en souffrance n’est pas discutable. Mais il devient facilement excessif et j’ai souvent eu envie de le secouer pour lui faire comprendre qu’il n’était pas le nombril du monde et que sa rancœur pourrait être formulée avec un minimum de recul.



Après, c’est toute la force de ce texte d’exprimer le ressenti d’un ado de 17 ans de façon brute, sans filtre, réaliste. Les mots sont durs, la modération n’a pas sa place quand un gamin de cet âge s’emporte. Et j’ai beaucoup aimé le final inattendu qui coupe court à ses ruminations et lui permet de remettre son mal-être en perspective avec beaucoup de finesse.


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Qui aime bien

Poignant, subtil, mené d’une main de maître, ce roman pour adolescents et plus est digne d’un génie évident. L’histoire est délicate, le sujet grave, mais posé subrepticement. Le style est si vivifiant que la saveur est un bonbon fondant en bouche. On apprécie d’emblée Valentine, narratrice et protagoniste principale, et héroïne dans une collection « Des romans pour les ados qui disent Je » Cette collection est intuitive, résonnante et la première de couverture est parlante. Quant aux thèmes abordés dans cette dernière, ils sont sociétaux, donnent des réponses, cassent les codes, à hauteur de cette jeunesse qui se questionne, ils sont une bouée de sauvetage. Les textes courts sont incitatifs pour l’ado accro aux réseaux sociaux et au téléphone. « Qui aime bien » est à l’instar de cette écoute où plus rien ne compte plus que d’écouter Valentine. Ce qu’elle conte est plausible pour tous. Pour elle, une certitude. Aucune crainte, le pathos n’est pas encerclé dans le filigrane. Bien au contraire, la lumière est un flambeau. Isabelle Vouin est douée, très. Les dés sont lancés. L’histoire commence. « Qui aime bien, châtie bien » est le fil rouge. Bien suivre cette sentence, manichéenne phrase, dualité controversée. Valentine est battue par sa mère. Et ce depuis sa plus petite enfance. Ballotée, laissée dans sa chambre, le relationnel est un orage permanent. Valentine reçoit l’héritage d’une mère célibataire, élevant seule sa fille, tourmentée, fragile, abandonnée, travaillant trop. Valentine est le bouc émissaire de ce chao. Le vide affectif d’une mère qui ne voit en fille qu’un exutoire, la raison de ses problèmes. Le transfert opère sa toxicité, Valentine est broyée, jusqu’au jour où…. Autour de Valentine, un monde féérique s’élève dès qu’elle s’éloigne du carcan des douleurs maternelles. Elle est passionnée par le cirque, par ce symbole de transmission artistique. Donner à l’autre ce dont elle manque. Valentine veut en faire son métier et fréquente l’école du Cirque à l’instar de caresses qu’elle reçoit et elle offre tout l’amour possible dans sa gestuelle. Elle désire être clown, dans les hôpitaux, les lieux de désespérance, faire rire et sourire un auditoire. C’est dire. « J’ai adoré ce rôle au lycée » « Quel sera-t-il, mon bonheur. Quelles pauvretés faudra -t-il que je fasse moi aussi, jour après jour, pour arracher avec mes dents mon petit lambeau de bonheur ? » « De toute façon, tu n’es qu’une saltimbanque ! Va les rejoindre tes assistés ! » Valentine cherche son père dans l’endurance. Elle veut être son modèle. Ne pas dire le pourquoi de cette volonté vitale. Le charme opère l’aérien de ce grand livre qui vibre d’humanité, de tendresse. Le noir et le blanc s’échappent d’une morale « Qui aime bien, châtie bien. » On aime la profondeur, la qualité vive d’un solaire avéré. « Comme mon père, oui ! Nous sommes de ceux qui posent les questions jusqu’au bout. » Isabelle Vouin sème des petits cailloux. Il faut bien regarder le sens du chemin, apprécier la double lecture. Recopier les phrases qui désirent s’échapper de « Qui aime bien » les méditer sur un grand livre blanc en devenir. « C’est pas simple quand on peut choisir. » « Il m’a vu comme une personne. » « C’est le jour penché sur ma nuit. » « Qui aime bien » est une parabole sublime. Bien au-delà de cette battante jeune fille Valentine œuvre au libre-arbitre, à la persévérance. Dans l’ultime conviction de vivre ses rêves, il y a la traversée du dépassement de soi. Pensez l’autre, le savoir perfectible et accorder une seconde chance à la croisée des chemins. Publié par les Editions Talents Hauts, « Qui aime bien » est une chance pour tous les ados et plus !!!!!
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L'Eclaireur

L'éclaireur est un roman écrit par Isabelle Vouin ; Ce roman a été publié le 11 juillet 2014.



C'est l'histoire d'un garçon qui s'appelle Aman. C'est un somalien âgé de douze ans. Il fait partie d'une famille de nomade. Son grand-père se nomme Haruni, c'est un poète célèbre qui est surnommé l'éclaireur. Mais suite à sa mort, tout le monde prédestine Aman comme étant le futur éclaireur. Malheureusement, Aman ne pense qu'à prendre les armes pour délivrer son pays de la guerre qui y fait rage. Amon traversera donc plusieurs étapes : la mort, l'amour, la drogue et la violence afin de trouver sa voie. Comment Aman va utiliser le poignard d'Haruni ? Pour tuer ? Pour passer un message ?



J'aime ce roman car on peut voir l'évolution rapide d'Aman. Il devient très vite mature, « Elle a quitté un enfant et retrouve un homme. Ses bras ne vont pas soulager mon chagrin. C'est moi qui avance vers elle. » (page 30). Je me suis très vite attachée à Aman et à son histoire. Enfin, le fait que cela parle d'une situation réelle se passant en Afrique, plus précisément en Somalie, je me sens un peu plus touchée.



Le point négatif est que je me suis un peu perdue sur qui est qui vu qu'il y a beaucoup de personnages.
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L'Eclaireur

Aman vit en Somalie, dans une tribu nomade. La guerre civile fait rage. A la mort de son grand-père, le conteur du village, Aman devient à son tour l' éclaireur. Haruni lui a légué l'histoire de ses ancêtres. Mais Aman pense que les armes sont plus utiles pour protéger les siens que les mots. Il devient enfant-soldat. Malgré ça les histoires de son grand-père sont toujours en lui.

Public : 4e-3e-2nde
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L'Eclaireur

Un enfant pas encore ado dans l'Afrique Somalienne a son destin tout tracé, il sera comme son grand-père Eclaireur, celui qui transmet par oralité les histoires des population nomades. Mais la guerre en a décidé autrement, il veut combattre, venger sa famille décimée par cette guerre.

Un récit poignant sur le regard de cette jeunesse embrigadée dans un combat sans fin, sur cet enfant cherchant le chemin de la guérison.

C'est très touchant, mais il manque une dose d'émotion, pour faire de ce témoignage quelque chose de plus bouleversant. Même si on comprend le choix et la croix de cet enfant, l'émotion n'est pas au rendez-vous.
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Les sables savants

Pas dans mes gouts.



Ce livre est bon, je ne peux pas dire le contraire. C'est fluide, court, original, et même si l'on reste dans le domaine de l'imaginaire, on peut tout de même croire qu'il pourrait s'agir d'une histoire vraie.



Mais il me manque quelque chose. Peut être un peu plus de développement pour la fin. Peut être une petite étincelle qui me fasse dire que ce livre est vraiment très bon. Je ne sais pas !



Du coup j'ai aimé ma lecture mais je n'ai pas non plus été transcendé.



Belles lectures à tous.

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