Ishmael Beah: 2014 National Book Festival
Chaque fois que des gens se ruent sur nous avec l’intention de nous tuer, je ferme les yeux et j’attends la mort. Même si je suis encore en vie, je sens qu’une partie de moi meurt chaque fois que j’accepte la mort.
Âgé d'une quarantaine d'année, Sila portait une ancien sac de riz, qu'il équilibrait sans le moindre effort sur sa tête plate. Celle-ci semblait plus grande que le reste de son corps. Il avait un sourire si large, si éclatant de joie que le soleil se cacha derrière les nuages pour permettre au bonheur de cet homme d'irradier librement. Son expression fit naître des sourires sur le visage des anciens, alors même qu'ils apercevaient, à son approche, qu'il lui manquait la main droite, et tout l'avant-bras même. Hawa, sa fille de neuf ans, n'avait plus de bras gauche. Quant à Maada, son fils de huit ans, il était privé des deux, l'un coupé au-dessus du coude, l'autre en dessous.
Ce fusil est la source de votre pouvoir. Il vous protégera et vous fournira tout ce dont vous avez besoin si vous savez bien vous en servir.
Il fallait les observer attentivement pour apercevoir des traces de leur enfance. Ils savaient d'où leurs parents étaient originaires et ils étaient venus ici dans l'espoir d'alléger leurs souffrances et de retrouver de la famille...
Âgé d'une quarantaine d'année, Sila portait une ancien sac de riz, qu'il équilibrait sans le moindre effort sur sa tête plate. Celle-ci semblait plus grande que le reste de son corps. Il avait un sourire si large, si éclatant de joie que le soleil se cacha derrière les nuages pour permettre au bonheur de cet homme d'irradier librement. Son expression fit naître des sourires sur le visages de anciens,alors même qu'ils apercevaient , à son approche, qu'il lui manquait la main droite, et tout l'avant-bras même. Hawa, sa fille de neuf ans, n'avait plus de bras gauche. Quant à Maada, son fils de huit ans, il était privé des deux, l'un coupé au-dessus du coude, l'autre en dessous.
La jeune femme se blottit dans le ventre de l’avion, la tête de Namsa posée sur ses jambes. De temps en temps, Khoudi pouvait lire sur ses traits les signes que sa mémoire se réveillait, la poursuivant dans son sommeil. Elle posait alors sa main sur son front jusqu’à ce que la fillette se détende.
Cela dura toute la nuit et, à plusieurs reprises, Khoudi s’interrogea : « Pourquoi faut-il que la plupart de ceux qui donnent vie à la Terre souffrent autant ?
Chaque histoire commence et se termine avec une femme, une mère, une grand-mère, un enfant. Chaque histoire est une naissance.
Nous devons vivre dans le soleil de demain, reprit-elle, ainsi que nos ancêtres l'ont suggéré dans leurs contes. Car demain est plein de promesses, et il nous faut nous raccrocher à cette simple possibilité, à ce bonheur tout juste entrevu. Voilà où nous trouverons notre force. Voilà où nous l'avons toujours trouvée
Les yeux de celui en difficulté voient de l'injustice dans la démarche de l'autre, son rire, mais aussi sa façon de s'asseoir et même de respirer, songea Bockarie. Il fut surpris par cette capacité à exprimer aussi clairement sa pensée et décida de noter certaine de ses réflexions. Il n'avait ni stylo ni papier...
Lorsque l'araignée se trouve à court de fil à tisser, elle patiente dans la toile qu'elle vient de fabriquer.