Ivan Kiriow

Jusqu'ici on ne connaissait à Robert que des flirts, des relations épisodiques. L’une d'elles — dont on ne sait à quel point elle fut intime —lui vaudra en 1934 une première apparition dans la presse, non pas pour un exploit scientifique..., mais au moins pour un amour de la physique plus fort que les amourettes !
Oppie passait la soirée avec Melba Phillips (1907-2004), une étudiante originaire de l'Indiana, dont il avait dirigé la thèse et avec laquelle il cosignera l'année suivante un article de physique nucléaire. Au volant de sa Chrysler, il l'avait emmenée pour une promenade dans les collines surplombant la baie de San Francisco pour admirer le panorama. Alors que la jeune femme commençait à somnoler, il lui dit de l'attendre dans la voiture pendant qu'il allait faire une promenade à pied. Quand elle se réveilla, elle l'attendit, mais deux heures plus tard, il n'avait toujours pas réintégré le véhi-cule. Melba commença à s'inquiéter et alerta des policiers de passage de la disparition de son mentor. Après avoir fouillé les alentours en craignant d'y retrouver sa dépouille, ils se rendirent finalement à son domicile... d'où ils le tirèrent d'un profond sommeil ! Il leur dit avoir tout simplement oublié son « flirt» dans sa voiture (et le véhicule par la même occasion!) alors qu'il marchait vers son domicile, absorbé dans ses réflexions scientifiques. Selon ses proches, il était pourtant loin du cliché du savant distrait et étourdi, et il faut peut-être seulement voir dans cet incident une belle manifestation de goujaterie ordinaire. L'incident fut relaté dans la presse locale, puis repris par des journaux étrangers, au grand embarras des intéressés.

Robert avoua plus tard qu'à son arrivée en France, en se promenant le long des falaises de la côte bretonne près de Cancale, il s'était senti sur le point de sauter dans le vide. Il dormait très peu, était plus agité que jamais.
Il enferma même un soir sa mère dans sa chambre avant de quitter l'hôtel, provoquant ainsi sa fureur.
Ses parents l'envoyèrent donc consulter un psychiatre français, dont l'identité n'est pas davantage connue que celle de son prédécesseur britannique, mais qui s'avéra encore plus calamiteux, diagnostiquant quant à lui une très vague « crise morale », liée à la frustration sexuelle. En guise de thérapie, il prescrivit « une femme » (sous-entendu, évidemment : une prostituée), et des aphrodisiaques ! On ne sait si ce praticien contribua beaucoup à la réputation de la médecine mentale française, mais on ne s'étonnera pas que les Oppenheimer aient vite mis fin aux séances...
Un soir, Fergusson avait rejoint Robert dans sa chambre d'hôtel et il venait de lui montrer un poème écrit par sa fiancée, qu'il fréquentait depuis trois ans. Il lui annonça alors que celle-ci venait d'accepter sa demande en mariage, ce qui semble avoir déclenché chez Oppenheimer un accès de démence. Alors que son ami était allé chercher un livre, il se jeta sur lui par-derrière et tenta de l'étrangler avec une sangle de valise. Paniqué, Francis parvint finalement à se libérer de Robert, qui se laissa tomber au sol et s'effondra en larmes.

Une bombe utilisant l'énergie atomique libérée par la fission pouvait donc atteindre une puissance alors inconcevable.
L'énergie libérée par la fission d'un atome isolé n'était pas suffisante et si elle avait le temps de se dissiper, elle était sans danger. La possibilité d'une déflagration de grande ampleur dépendait donc de l'initiation d'une réaction en chaîne : si la fission libérait à son tour un ou plusieurs neutrons, ils pouvaient provoquer la fission d'autres atomes d'uranium, qui à leur tour expulsaient des neutrons.... Si cette réaction en chaîne était contrôlée, l'uranium pouvait devenir une source d'énergie utilisable, pour la propulsion des sous-marins ou des usages civils, mais si elle s'emballait et devenait trop rapide, sa puissance était libérée d'un seul coup sous la forme d'une explosion dévastatrice.

[…] la matière est principalement constituée de vide.

CEUX QUI MARCHENT DEBOUT
L'acquisition de la BIPÉDIE est la première étape cruciale de l'évolution vers l'humain. De nombreux primates, et même d'autres animaux comme l'ours, peuvent se tenir debout sur leurs membres antérieurs pendant quelque temps (on parle de bipédie de posture), mais la bipédie de locomotion, d'abord occasionnelle puis permanente, est la caractéristique humaine la plus ancienne. Les australopithèques furent les premiers parmi nos ancêtres à se tenir ainsi sur leurs deux pattes arrière. La plus ancienne trace de bipédie a été découverte en 1978 à Laetoli (Tanzanie) par la paléontologue Mary Leaky : des empreintes de pas conservées dans la cendre volcanique, appartenant à trois hominidés différents, membres sans doute de l'espèce Australopithecus afarensis, comme Lucy. Mais la bipédie des australopithèques n'était probablement qu'occasionnelle : les paléoanthropologues supposent que leur mode de vie était encore en partie arboricole, comme celui des primates pré-hominiens.

Personne n’est encore parvenu à prouver cette « conjecture des premiers jumeaux », mais on en a retrouvé des couples jusqu’à des nombres proprement astronomiques, par exemple 2 003 633 613 × 2195 000 – 1 et 2 003 633 613 × 2195 000 + 1 ! Il faut donc préciser ce que l’on a affirmé plus haut : les nombres premiers ont tendance à s’espacer quand on avance dans les très grands nombres, mais ils ne sont pas systématiquement plus éloignés, puisqu’on en trouve encore des paires presque accolées, et ce, semble-t-il, jusqu’à l’infini ! Mais on peut par ailleurs trouver des nombres premiers séparés par des séquences – qu’on appelle des « séries vides de nombres premiers » – longues de millions, voire de trillions de nombres

LUCY
Le 24 novembre 1974, les ossements d'une femelle australopithèque sont déterrés à Hadar en Éthiopie par une équipe de chercheurs conduite par Maurice Taieb (né en 1936), Donald Johanson (né en 1943) et Yves Coppens (né en 1934). Appelée Dinqnesh («tu es merveilleuse») par les Éthiopiens, elle fut baptisée «Lucy» par les scientifiques de l'expédition, qui écoutaient la chanson des Beatles Lucy in the sky with diamonds le soir sous leur tente. Lucy fut identifiée en 1978 comme appartenant à l'espèce Australopithecus afarensis. La datation de ses ossements a permis d'estimer son âge à 3,2 millions d'années.

« Chuck Norris ne porte pas de montre. Il décide de l’heure qu’il est. » « L’avenir se demande parfois ce que Chuck Norris lui réserve. » « Chuck Norris ne ment pas, c’est la vérité qui se trompe. » Ou encore dans un registre scientifique plus proche de nos préoccupations : « La gravité c’est la force qui fait tenir la Terre sous Chuck Norris. » Et les mathématiques ne sont pas en reste, avec des affirmations comme : « Chuck Norris peut diviser par zéro. » « Chuck Norris a déjà compté jusqu’à l’infini. Deux fois. » (Chuck Norris Facts)

L'HOMINISATION
désigne la suite des étapes qui ont conduit l'être humain à acquérir les caractéristiques le distinguant de l'animal, en particulier de ses ancêtres simiens. L'ensemble des espèces ayant pris part à ce processus constitue le groupe des hominidés. L'étude de ces espèces s'appelle paléoanthropologie.

Les mathématiques sont la seule science où on ne sait pas de quoi on parle ni si ce qu’on dit est vrai. Bertrand Russel