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Citations de Ivan Klíma (45)


Nous sommes devenus extravagants, nous vénérons la nouveauté, presque religieusement. Nous nous fatiguons des choses bien avant qu’elles s’usent, et, d’ailleurs, elles s’usent plus vite que par le passé. Et même si nous ne nous sommes pas fatigués de ce que nous avons, nous savons que ce sera démodé quelques mois après notre achat. Moi, je vis dans un pays où, loin de sombrer dans l’excès, les gens ont souffert du manque - surtout de liberté. Je vois à présent combien d’entre eux se tournent avec espoir vers un avenir prometteur d’abondance. Il y aura dons plus de biens, et plus d’ordures. Y aura-t-il plus de bonheur ?
(p.108) – « Brève méditation sur l’ordure »
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« Kafka s’est efforcé d’être vrai dans son écriture, dans sa profession et dans son amour. […]
Il ne pouvait être en même temps un véritable écrivain et un véritable amant ou, qui plus est, un époux, même s’il le souhaitait ardemment. Pendant de brefs moments, il se laissait aller à l’illusion répétée qu’il pourrait atteindre à l’un et l’autre état et c’est alors qu’il écrivit la plupart de ses œuvres. Mais à chaque fois, redécouvrant la vérité, il demeurait comme paralysé, immobilisé dans la souffrance. Alors, soit il abandonnait son manuscrit pour ne plus y revenir, soit il rompait tous ses engagements en demandant aux femmes qu’il aimait de lui pardonner. »
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Vivre sans amour n’est pas le pire, le pire c’est quand l’amour est en morceaux et que ce n’est plus de l’amour mais un écrasant fardeau. Elle est satisfaite d’elle-même, elle a réussi à échapper à un amour qui, c’est sûr, allait devenir un poids mort.
(p.15) – « Exécution d’un cheval »
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Une ville, c’est comme une personne : faute d’établir avec elle une relation véritable, elle reste un nom sur la carte, une simple forme qui, très vite, s’évanouira de notre esprit. Or, pour créer cette relation, il importe de pouvoir observer une ville, découvrir sa personnalité propre, son moi profond, son esprit, son identité, les circonstances de son cheminement dans l’espace et dans le temps.
(p.45) – « L’esprit de Prague »
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Ivan Klíma
Pour en revenir à ce que j'appelle le charme des intrigues fournies par le régime totalitaire - le triomphe de la bêtise, l'arrogance du pouvoir, la violence faite aux innocents, la brutalité policière, la sauvagerie qui envahit le quotidien et qui produit les camps de travail et les prisons, l'humiliation de l'homme, l'imposture et le mensonge devenus mode de vie -, elles perdront de leur actualité, je l'espère, même s'il est probable que les écrivains y reviennent au bout d'un temps. Mais à situation nouvelle (la chute du Mur en 89), sujets nouveaux.

Entretien avec Ph. Roth 1990
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Acte de création, acte de liberté, la littérature s’oppose à toute forme de violence, de totalitarisme.
Ce qui fait naître la littérature, ce n’est ni l’oppression, ni la liberté, ni une situation sociale, pour fascinante qu’elle soit. La grandeur de la littérature est fonction du talent de ceux qui la créent. Tolstoï et Tchekhov ont vécu privés de liberté, Faulkner et Greene étaient libres, Márquez à mi-chemin entre les deux…
Une œuvre littéraire, c’est quelque chose qui défie la mort.
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Il lui enseignait que quoi qu’il arrive il ne faut jamais désespérer, car la vie nous offre toujours une occasion de laisser une trace, par telle ou telle de nos actions, une occasion de briller, de transcender l’apparente futilité de l’existence humaine. Cette occasion, disait-il, peut survenir à tout instant, et souvent elle passe inaperçue, car il peut s’agir autant d’une décision modeste que d’une action d’éclat.
(p.207) – « Un choix déconcertant »
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Jamais je n'ai été si proche de personne, jamais je n'ai connu un être capable de m'être si proche, capable de tant de passion, de tant d'intensité. Peut-êtra avons-nous toute notre vie emmagasiné des forces pour ce temps-ci, pour cette rencontre, c'est vers elle que nous tendions dans nos rêves, vers cette minuscule chambre, vers cet espace maritime où se confondent l'eau, le sable et le ciel, où le temps s'écoule avec une silencieuse pureté...
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Pourquoi vivre ? Que pouvais-je lui répondre ? Nous vivons parce que telle est la loi de l’espèce, nous vivons pour transmettre un message dont le sens nous échappe - tant il est incommunicable et mystérieux.
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Nous vivons bombardés par des informations et des idées qui se transforment en déchets dès qu'elles sont émises.
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Mais à l’époque je m’étais posé la question : qu’advient-il de l’âme humaine à l’épicentre d’une explosion atomique ?
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Tout se transforme peu à peu en détritus, en ordures qu’il faut, d’une façon ou d’une autre, éliminer de ce monde dont rien ne peut être éliminé.
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Si tu dois crever, alors crève, au moins ça fera des économies.
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Nous ne pouvons nous emparer de la vie d’autrui et, même si c’était possible, nous ne trouverions pas de nouvelle histoire. Le monde compte près de cinq milliards d’êtres humains et chacun croit que de sa vie on pourrait tirer au moins une histoire. C’est une idée qui donne le vertige. S’il naissait - ou plutôt s’il l’on fabriquait - un scribe assez fou pour enregistrer cinq milliards d’histoires et biffer ensuite tout ce qu’elles auraient en commun, que resterait-il ? A peine une phrase par destin, un instant comme une goutte dans la mer, l’expérience unique d’une angoisse ou d’une rencontre, un moment de vision ou de douleur à mais qui pourrait reconnaître cette goutte du dehors, la séparer du déferlement de la mer ? Et il faudrait encore inventer de nouvelles histoires ? 
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"Là-bas, il ne se passe rien, mais tout est important ; ici, il se passe toujours quelque chose, mais rien n'a importance."

Philip Roth
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Kafka n'a pas été un écrivain politique. Permettez-moi de citer son journal à la date du 2 août 1914 : "L'Allemagne a déclaré la guerre à la Russie. Après-midi piscine."
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Une oeuvre littéraire, c'est quelque chose qui défie la mort.
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Toutes ces amitiés ont connu une fin tragique ; mes amis, garçons ou filles, sont tous partis pour les chambres à gaz, tous sauf un, celui que j'aimais plus que tout, Arieh, le fils du président du comité d'autogestion du camp : il a été fusillé à l'âge de douze ans.
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La première fois que ma mère m'a emmené à l'école - deux semaines avant mon sixième anniversaire - reste une des expériences les plus terrifiantes de ma vie.
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Elle me demanda : tu crois que tout amour est fait de faux espoirs ? Je compris qu’elle m’interrogeait sur nous deux
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