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4.11/5 (sur 585 notes)

Nationalité : Yougoslavie
Né(e) à : Travnic, Autriche-Hongrie , le 09/10/1892
Mort(e) à : Belgrade, Serbie , le 13/03/1975
Biographie :

Ivo Andrić est un écrivain yougoslave.

Né en Bosnie dans une famille croate, il a grandit à Višegrad, dont il rendra célèbre le pont. Il se déclare ensuite serbe après la Seconde guerre mondiale. En octobre 1912, ayant obtenu une bourse de l'Association culturelle croate Napredak, il part en Croatie et s'inscrit à l'université de Zagreb. En 1913, il part à Vienne où il étudie l'Histoire, la philosophie et la littérature.
En juin 1914, il est fait prisonnier par la police austro-hongroise, après l'attentat de Sarajevo en raison de son appartenance à l'organisation terroriste de la Main noire qui a préparé l'assassinat de l'archiduc ; il est libéré en mars 1915. Membre du mouvement révolutionnaire Jeune Bosnie, il milite pour le rattachement de la Bosnie à la Serbie.

En 1918 à Belgrade, il devient éditeur et adhère au milieu littéraire de Belgrade, la capitale de la première Yougoslavie. Mais très vite, il se fait remarquer par le gouvernement de Belgrade, qui a une totale confiance en lui, de par son passé de militant dans Jeune Bosnie, ainsi qu'en ses compétences intellectuelles.
En 1921, il débute une carrière de diplomate dans plusieurs capitales européennes (Rome, Paris, Madrid), où il défend avec une grande efficacité les intérêts du royaume de Yougoslavie. Avec un sommet entre 1939 et 1941, lorsque il est nommé ministre plénipotentiaire de la diplomatie à Berlin.

Quand la guerre éclate, et que les Allemands bombardent Belgrade le 6 avril 1941, il refuse de gagner la Suisse, mais rentre à Belgrade où il vit chez son ami, l'avocat Brane Milenković. C'est l'époque où il écrit ses œuvres majeures "La chronique de Travnik" ("Travnička kronika", 1942), puis "Le pont sur la Drina" ("Na Drini ćuprija", 1945).

Après la Libération, il se rallie au régime du maréchal Tito, adhère au parti communiste en 1954 et est élu député à l'Assemblée populaire de Bosnie-Herzégovine, puis à l'Assemblée fédérale de la Yougoslavie. Il continuera de mener ces deux carrières, de diplomate et d'écrivain, jusqu'à sa mort, en 1975.

Ivo Andric a reçu le prix Nobel de littérature en 1961.

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Citations et extraits (197) Voir plus Ajouter une citation
Dès qu'un gouvernement ressent le besoin de promettre par voie d'affiches la paix et la prospérité à ses administrés, il convient de se méfier et d'en attendre tout le contraire.
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.....il ne regarde plus que les livres alignés derrière les vitres, il imagine tout ce qui peut y être écrit et dessiné, il éprouve déjà de la peine à l'idée de devoir en choisir un, et d'avoir à le demander.Il pense au bonheur qui serait le sien, au poids dont il serait instantanément libéré s'il n'était pas obligé de choisir mais pouvait tranquillement, en toute liberté, fouiller dans les trois armoires et examiner, feuilleter tous les livres. Qu'est donc un seul livre, quand bien même le plus beau, quand on sait qu'il en existe tant de centaines, tant de milliers d'autres? C'est trois ou quatre qu'il faudrait pouvoir prendre afin de ne pas s'angoisser à l'idée d'avoir fini d'un instant à l'autre le seul que l'on ait et de rester sans plus rien à lire.
( Le Livre)
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Les désirs sont comme le vent, il déplacent la poussière d'un endroit à un autre, obscurcissant parfois l'horizon, mais finissent par se calmer et retomber, laissant derrière eux l'éternelle et immuable image du monde.
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C’est sur ces sentiers que le vent balaie et que la pluie lave et que le soleil infecte et guérit, sur lesquels ne se rencontrent que du bétail martyrisé et des hommes taciturnes au visage sombre, qu’a pris forme ma pensée de la richesse et de la beauté du monde. Là, ignorant et faible et les mains vides, j’ai été heureux jusqu’au vertige, heureux de tout ce qui n’existe pas, ne peut exister, et n’existera jamais.
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Dans cette lutte acharnée et étrange qui, en Bosnie, opposait depuis des siècles deux communautés religieuses, et dont l’enjeu, sous couvert de religion, était la terre et le pouvoir, une certaine conception de la vie et de l’ordre des choses, les adversaires se disputaient non seulement les femmes, les chevaux et les armes, mais aussi les chansons. Et nombre de vers passaient ainsi d’un camp à l’autre, tel un précieux butin.
(page 102)
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En effet, on a toujours une bonne raison de pleurer et rien n’est plus doux que de se lamenter sur le malheur des autres.
(page 209)
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« le fossé qui sépare les diverses religions est si profond que seule la haine parvient à le franchir. »
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« Les petits hommes que nous appelons « enfants » ont leurs grandes douleurs et leurs longues souffrances.»
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À l’endroit où la Drina surgit de tout le poids de sa masse d’eau écumante et verte de ce massif apparemment clos de montagnes noires, se dresse un grand pont de pierre aux courbes harmonieuses, reposant sur onze arches à larges travées.
(page 7)
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Aux instants où me fatiguait et m’empoisonnait un monde dans lequel je vivais par un mauvais hasard, lorsque l’horizon s’assombrissait et que vacillait la direction, j’étendais alors pieusement devant moi, tel un tapis de prière, le dur sentier, misérable, sublime, de Višegrad, qui apaise toute douleur et efface toute souffrance, car il les contient toutes en lui et toutes les surplombe.
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