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Citations de Ivo Andric (202)


Dès qu'un gouvernement ressent le besoin de promettre par voie d'affiches la paix et la prospérité à ses administrés, il convient de se méfier et d'en attendre tout le contraire.
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.....il ne regarde plus que les livres alignés derrière les vitres, il imagine tout ce qui peut y être écrit et dessiné, il éprouve déjà de la peine à l'idée de devoir en choisir un, et d'avoir à le demander.Il pense au bonheur qui serait le sien, au poids dont il serait instantanément libéré s'il n'était pas obligé de choisir mais pouvait tranquillement, en toute liberté, fouiller dans les trois armoires et examiner, feuilleter tous les livres. Qu'est donc un seul livre, quand bien même le plus beau, quand on sait qu'il en existe tant de centaines, tant de milliers d'autres? C'est trois ou quatre qu'il faudrait pouvoir prendre afin de ne pas s'angoisser à l'idée d'avoir fini d'un instant à l'autre le seul que l'on ait et de rester sans plus rien à lire.
( Le Livre)
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Les désirs sont comme le vent, il déplacent la poussière d'un endroit à un autre, obscurcissant parfois l'horizon, mais finissent par se calmer et retomber, laissant derrière eux l'éternelle et immuable image du monde.
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C’est sur ces sentiers que le vent balaie et que la pluie lave et que le soleil infecte et guérit, sur lesquels ne se rencontrent que du bétail martyrisé et des hommes taciturnes au visage sombre, qu’a pris forme ma pensée de la richesse et de la beauté du monde. Là, ignorant et faible et les mains vides, j’ai été heureux jusqu’au vertige, heureux de tout ce qui n’existe pas, ne peut exister, et n’existera jamais.
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En effet, on a toujours une bonne raison de pleurer et rien n’est plus doux que de se lamenter sur le malheur des autres.
(page 209)
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« le fossé qui sépare les diverses religions est si profond que seule la haine parvient à le franchir. »
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Dans cette lutte acharnée et étrange qui, en Bosnie, opposait depuis des siècles deux communautés religieuses, et dont l’enjeu, sous couvert de religion, était la terre et le pouvoir, une certaine conception de la vie et de l’ordre des choses, les adversaires se disputaient non seulement les femmes, les chevaux et les armes, mais aussi les chansons. Et nombre de vers passaient ainsi d’un camp à l’autre, tel un précieux butin.
(page 102)
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« Les petits hommes que nous appelons « enfants » ont leurs grandes douleurs et leurs longues souffrances.»
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À l’endroit où la Drina surgit de tout le poids de sa masse d’eau écumante et verte de ce massif apparemment clos de montagnes noires, se dresse un grand pont de pierre aux courbes harmonieuses, reposant sur onze arches à larges travées.
(page 7)
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" L'oubli est la mort dénuée d'espérance. "
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Nous n'admettons et n'estimons tout à fait les vertus de quelqu'un que dans la mesure où elles nous apparaissent sous une forme qui convient à nos vues et à nos penchants personnels.
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Aux instants où me fatiguait et m’empoisonnait un monde dans lequel je vivais par un mauvais hasard, lorsque l’horizon s’assombrissait et que vacillait la direction, j’étendais alors pieusement devant moi, tel un tapis de prière, le dur sentier, misérable, sublime, de Višegrad, qui apaise toute douleur et efface toute souffrance, car il les contient toutes en lui et toutes les surplombe.
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En effet, ce grand pont de pierre, cette construction somptueuse à la beauté incomparable, comme n’en ont pas des villes beaucoup plus riches et beaucoup plus souvent traversées (« Il n’y en a que deux autres qui peuvent lui être comparés dans tout l’Empire », disait-on jadis), représente l’unique passage fiable et permanent sur tout le cours moyen et supérieur de la Drina, et il constitue un point de jonction indispensable sur la route qui relie la Bosnie à la Serbie, et, au-delà, aux autres parties de l’Empire turc, jusqu’à Stamboul.
(page 8)
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La vie sur la kapia renaissait toujours et en dépit de tout, le pont ne changeait ni avec les années ni avec les siècles, ni avec les revirements les plus douloureux dans les relations entre les hommes. Tout cela glissait sur lui, de même que l’eau tumultueuse coulait sous ses arches lisses et parfaites.
(page 119)
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Maître Antonije fit venir de Dalmatie les plus habiles cordiers après avoir réservé toute la récolte de chanvre, même dans les districts avoisinants. Ces artisans, dans des bâtiments spéciaux, commettaient des cordes d'une solidité et d'une épaisseur extraordinaires. Les charpentiers grecs confectionnaient selon ses plans et ceux de Tossun efendi de grandes grues à poulie en bois, puis ils les plaçaient sur des radeaux et soulevaient, grâce aux cordes, les blocs de pierre les plus lourds pour les transporter jusqu'aux piles qui poussaient l'une après l'autre dans le lit de la rivière. Il fallait quatre jours entiers pour déplacer chacun de ces énormes blocs, depuis la berge jusqu'à sa destination finale, dans les fondations des piles du pont.

page 68/69
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Et là, dans les ténèbres humides, il y avait maintenant, créature surgie d’un autre monde, Smiljka. Immobile, indécise plutôt qu'apeurée, elle promenait sur les garçons le regard que lui donnaient ses grands yeux bleus. Elle pouvait avoir sept-huit ans, mais elle paraissait costaude dans sa robe passée de couleur, râpée dans le bas, qui l’engonçait. Elle se tenait solidement plantée sur ses jambes nues, éraflées bronzées, dans le potelé et la lourdeur rappelaient les pattes d’un jeune chiot. Elle bredouilla quelques mot dont il ressortit qu’elle était à la recherche d’une chèvre égarée.
(La Tour )
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Quand on ne peut rien y faire, il faut au moins sauver sa peau.
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- Le plus grand imbécile n'est pas celui qui ne sait pas lire, mais celui qui pense que tout ce qu'il lit est la vérité.
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Les jeunes gens dansaient la tête renversée en arrière, blêmes, les narines frémissantes, tandis que les jeunes filles, les joues en feu, gardaient timidement les yeux baissés, de peur que leur regard ne trahît la volupté qu’elles trouvaient à danser.
(page 350)
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Le pont, lui, était toujours là, égal à lui-même, arborant l’éternelle jeunesse des grandes œuvres conçues avec génie, lesquelles ignorent ce que vieillir ou changer veut dire et ne partagent pas, du moins semble-t-il, le destin des choses éphémères de ce monde.
(page 264)
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