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2.89/5 (sur 56 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1940
Biographie :

Jean-Claude Derey est un journaliste, cinéaste et écrivain français, né en 1940.

Il a étudié entre autres la psychologie et l'ethnologie, et conseille des organismes mondiaux avec ses connaissances en ressources humaines. Très tôt, Jean-Claude Derey sillonne le monde "en profondeur" comme il le souligne lui-même et multiplie les expériences : un temps journaliste pigiste, cinéaste, expert en ressources humaines auprès d’organisations internationales …. S’il continue d’arpenter le globe sillonnant les pistes improbables avec aventures à la clé (Bornéo, la Papouasie, la Patagonie, l’Amazonie, la Mongolie etc.), il se consacre désormais à l’écriture.
Il a, à ce jour, publié une vingtaine de romans, tous en prise avec le réel, riches d’une solide documentation et d’enquêtes fouillées sur le terrain. En Afrique, sur les clandestins (Les Requins ne mangent pas les nègres, Phébus, 1997), la condition des enfants orphelins, victimes des guerres civiles et des génocides (Toubab or no toubas, Rivages Noir, 2001) ; ou les enfants soldats, après une enquête dans le golfe de Guinée (Les Anges Cannibales, éditions du Rocher, 2003) ; mais aussi en France, avec un travail de fond sur une erreur judiciaire, Mis et Thiennot (Les enfants du brouillard, Phébus, 2002).
Le Quart d’heure colonial, paru en 2009 aux éditions Alphée, a été nommé dans la liste du prix Renaudot. Il traite de la colonisation française en Côte d’Ivoire en 1914 à travers le regard de deux frères africains, au quotidien, sans parti pris, puis sur le front de la Marne.
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Source : Wikipédia et http://www.etonnants-voyageurs.net
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Bibliographie de Jean-Claude Derey   (21)Voir plus

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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

Jean Claude Derey : les enfants du brouillard
Dans la forêt landaise à Seignosse, Olivier BARROT (portant une casquette bleue) présente un des ouvrages d'une collection sur l'histoire des faits divers "Les enfants du brouillard" ou "l'affaire Mis et Thiennot" de Jean-Claude Derey. Participation d'un chasseur et son chien.

Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
J'attends depuis 8 heures du matin. Il est bientôt midi.
Au cœur de la saison sèche, le cartable sur la tête, assis sur le talus en face de la villa blanche, de l'autre côté de la rue.
Nithari, mon bidonville, à vingt kilomètres au sud-est de New-Delhi, le trou du cul de l'Inde, si vous voulez mon avis.
J'attends maman (...)
Rien ne sera plus comme avant, mais je ne le sais pas encore....
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Le grain de maïs a toujours tort devant la poule.
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Si j'agissais comme mitsinari, je dirais :

Votre terre meurt sous le goudron.

les arbres sont en prison.

Chaque brin d'herbe est compté.

Et chaque fruit numéroté.

Les oiseaux dans le ciel ? Bagués, fichés.

Dans les villes, chacun pour soi.

Tu ignoreras tes voisins, tes parents.

Dans les rues, des gens pressés courent, comme des animaux sauvages fuyant un jungle en flammes.

Leur vie ? Des cages. Bureaux, autos, maisons.

Les étoiles ? Le chant de la rivière ? Pas le temps.

La nature ? Ca pique, ça mord.

Vos enfants ? Des informes, sans initiation, incapables de survivre dans la forêt.

Ils ignorent la naissance du monde, l'esprit des ancêtes.

Des larves gavées de connaissances stériles qui ne deviendront jamais des Hommes vrais.
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Le Blanc veut toujours expliquer les choses. Le Fouyoughé vit sans se poser de question, avec un sentiment de merveilleux sacré. La vie est un miracle permanent. Mais le Blanc, ce fanatique du pourquoi, comment, a une âme pleine de goudron, à l'image de la nature disciplinée autour de lui.

Avec lui, la vie cesse d'être magique. Mitsinari croit nous sauver en nous proposant un ordre nouveau, avec un dieu comptable de nos péchés, son escouade de saints paludéens, souffrant de diarrhées, son cortège d'anges et de missionnaires très sûrs d'eux : ils sont la vérité et nous les sauvages à baptiser. Mitsinari parle tout le temps d'amour ! Ce mot qu'il roule avec gourmandise sous la langue et qu'il nous sert rôti, bouilli, braisé. Même s'il ignore ce qu'il signifie.
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Le voyageur [...] apaise ses appréhensions en se disant que chez lui, on n'a déploré aucune disparition et qui espère que les visages familiers s'éclaireront d'un sourire lors de son retour, tout comme ils s'étaient couverts de larmes quand il était parti...
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J'ai visité, une fois, le pays de Mitsinari, de l'autre coté du monde, avec ses cochons si gros qu'ils portent sur la tête des fers de lance !

Et des maisons en bois, si hautes, avec des toits taillés en oufa loumina, des morceaux du ciel aui aveuglent sous le soleil ! Et sur l'immensité d'eau salée, d'autres maisons flottantes, qui crachent de la fumée en avançant comme l'éclair ! Et dans des maisons spéciales, où tu bois, des esprits chantent dans des boites noires... [...] Les filles, cadenassées dans des habits, marchent en équilibre sur des échasses... Et les hommes se saluent dans les rues en soulevant leur chapeau ! [...] Des policiers armés qui t'obligent à marcher dans les clous. Sans écouter tes orteils ! Une prison aux murs épais, où on t'enferme, sans lumière, des lunes. Parce que tu as déposé ta crotte sur le trottoir ! Avec des règlements plus nombreux que les arbres de la forêt que tu dois connaître si tu ne veux pas mourir de chagrin ! Ce progrès t'oblige à vivre sur la pointe des pieds. Interdiction de chasser et de pêcher sans permis. Que tu obtiens avec du papier. Comment le gagner ? En travaillant ! Ca veut dire rester des heures sur une machine, à accomplir toujours le même geste !

Les mêmes boulons ! Si tu veux pisser ? Lève le doigt ! Demande la permission ! C'est la stricte vérité !

Si tu refuses ce travail de forçat ? Pas de papier, pas de toit, pas de manioc, pas de filles. Le policier te réveille dans la rue à coups de bâton. Le ciel n'est plus ton chapeau ! Les hommes d'en bas sont des arbres déracinés que le vent emporte au diable !

Dans nos montagnes, on respecte l'homme pour son courage à la chasse, à la guerre ! Mais mitsinari nous propose un monde barbare, inhumain ! En bas, nos fils boivent la bière, fument l'herbe magique qui rougit les yeux. Ils égorgent pour voler le papier ! Voilà le monde enchanté de mitsinari !
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Depuis trois mois, nous sommes inquiets.
Aucune nouvelle de père Paul, là-haut, dans la chaîne des Étoiles. Aucun message, pas la moindre fusée de détresse. Et puis ce soir, un Papou en étui pénien, nu du sol au plafond, a déboulé dans la cour de la mission, avec père Paul, proprement emballé dans des feuilles de bananiers, bien récuré, vertèbres, omoplates, tibias, dans le désordre, presque complet, sauf le crâne qui là-haut, sert d'oreiller...
Monseigneur contemplait son malheureux neveu, enfin les omoplates, comme s'il peinait à le reconnaître, et qu'il avait encouragé à venir le rejoindre en Papouasie, l'île la plus inhospitalière du monde. " Malgré une retraite bien méritée, Monseigneur décide de se lancer à l'assaut de cette tribu cannibale, le dernier bastion du Diable, vivant encore à l'âge de pierre, retranchée au-delà de la chaîne des Étoiles.
François, un jeune séminariste, le futur premier curé papou, l'accompagne. Ils vont affronter de multiples dangers avant de parvenir chez les Fouyoughé, qui les reluquent comme des gigots à deux pattes. Monseigneur, à la recherche d'âmes, va se heurter à Gouloupouï, le chamane fouyoughé qui n'est pas le fanatique sanguinaire tant décrié, mais le gardien des traditions dont les pouvoirs stupéfiants ont protégé à ce jour sa tribu des effets pernicieux de la civilisation.
Et c'est le choc frontal, brutal entre l'ordre nouveau, le gris-gris sur sa croix et le sorcier. Comment Mon-seigneur va t il supporter les sorts et persécutions du chamane bien décidé à éliminer le vieux missionnaire ? Un récit haletant, drolatique et riche en rebondissements qui plonge le lecteur dans un monde méconnu, en convulsion, et relègue l'homme blanc ou le Papou à sa juste place, un point d'interrogation...
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Comment vous en vouloir...Vous êtes né avec des semelles de vent et vos démons qui vous poussent sur des chemins buissonniers.
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Mais la femme? Une créature impure par nature. Elle fuit au quartier du bas, près de la rivière, pour accoucher dans un abri de branchages.
Elle enfante seule, debout. Pendant que le mari, lui, se roule dans la case, en proie à d'intolérables douleurs.
On l'éponge, on lui offre du cochon grillé, des fruits, l'eau la plus fraîche. On l'entoure d'attentions, on s'apitoie.
Pendant ce temps, la mère donne le bébé en pestiférée. Elle brûle l'abri précaire, enterre le placenta, sacrifie le bébé si c'est le premier au profit d'un porcelet.
La femme? Un mal inévitable. Une créature dangereuse, frivole qui doit occuper sa juste place, au bout d'une laisse ! se plaint Baïva. Elle pollue. p.178
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Elle mordillait ma verge en agaceries d'incisives, lui causant d'une voix rauque, basse, comme à un suspect dans une cave, sur une chaise en fer, qui refuse de donner le nom de ses complices.
Elle l'agitait entre ses paumes, avant de la coincer entre ses pieds, et sa langue papillonnante me suppliait, retiens-toi encore, c'est meilleur! Bander et éjaculer riment avec l'éternité ! Imagine, t'es aveugle, sans chien, sans canne blanche, trop bête pour apprendre le braille, tu erres dans une nuit noire ! Et soudain, tu découvres sous la moustiquaire ta Juliette, ton nouveau monde, ton Amérique à toi, à renvoyer au piquet celle de Christophe Colomb ! p.74
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