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3.52/5 (sur 291 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Quincy, Massachusetts , le 27/05/1912
Mort(e) à : Ossining, New York , le 18/06/1982
Biographie :

John William Cheever est un écrivain américain.

Il est surtout renommé pour ses nouvelles. Il en a écrit plus de deux cent. Le recueil "The stories of John Cheever" (1978) a obtenu le Prix Pulitzer de la Fiction en 1979. L'œuvre de Cheever compte aussi cinq romans, dont "The Wapshot Chronicle" (1957), lauréat du National Book Award en 1958.

Le décor de ses écrits, les immenses banlieues américaines, autour de New-York et en Nouvelle-Angleterre, lui a valu d'être surnommé "le Tchekov des faubourgs" ("the Chekhov of the suburbs"). Il est en effet considéré, aux États-Unis, comme l'un des auteurs ayant, avec "Updike", le mieux dépeint la vie des classes moyennes américaines durant l'après-guerre.

Source : Wikipédia
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Vidéo de
Richard Ford - Transfuge magazine .
Entretien avec l'écrivain américain Richard Ford pour le magazine Transfuge à l'occasion de la parution de son roman: L'Etat des lieux (L'Olivier, 2008). Il n'écrit ni des récits d'aventures ni des romans d'espionnage. Richar Ford préfère nous raconter des histoires quotidiennes: celles qui se déroulent derrière les fenêtres closes des pavillons de banlieus aisées, aux Etats-Unis. Avec le talent d'un Raymond Carver ou d'un John Cheever, il nous d'écrit le désespoir Tranquille des classes moyennes.
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Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
Vous serez dans le bâtiment cellulaire F, dit-il. F comme foutre, le bâtiment des phénomènes, des cinglés, des tarés, des bleus et des gros cons comme moi, des fantômes et des pédés, sans oublier les fanatiques, les receleurs, les trouillards et les chiasseux. La liste est longue, mais j’ai oublié la suite. Le type qui l’avait dressé est mort.
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Pourquoi célébrer une décharge, pourquoi s'efforcer de décrire une telle aberration? Gisaient là les rebuts d'une société encline au nomadisme, mais qui avait renoncé à son goût pour les objets que l'on porte. La plupart des gens qui errent de par le monde développent une culture de tente et de selles, mais il s'agissait là de nomades doués d'une passion pour les châlits gigantesques et les énormes réfrigérateurs. Il y avait un conflit entre la mobilité - l'errance - et l'amour de la permanence qui avait abouti au chaos dans l'étang de Beasley.
Pourquoi s'étendre sur un tel désastre - car c'est un désastre absolu que découvrit Sears, mais un désastre mêlé de mélancolie? La plupart des hommes qui ont un jour acheté à leur bien-aimée un grille-pain électrique ou un aspirateur ont été récompensés par des transports de joie. La vision du souvenir de nos premières amours éventrées, rouillées et plantées plus ou moins droit selon la force avec laquelle on les a lancées peut se révéler une expérience profondément mélancolique.
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Vous savez ce qu’on dit des opinions ?
- Oui, dit Farragut. Les opinions c’est comme les trous du cul. Tout le monde en a et ça pue.
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J’imagine qu’ici tu as un petit ami ?
- J’en ai un, dit Farragut, mais je ne me suis pas fait enculer, si tu veux savoir. A ma mort, tu pourras mettre sur ma tombe : Ci-gît Ezekiel Farragut, qui ne l’a jamais pris dans le cul.
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L'un des détails les plus extraordinaires à propos de ce village et de sa place dans l'histoire, c'est qu'il ne possédait aucun fast-food franchisé. C'était très rare à l'époque, cela laissait croire que la petite ville souffrait de quelque malédiction, d'une grande pauvreté ou d'un manque d'audace de la part de ses résidents; en réalité, il s'agissait simplement d'une erreur dans les ordinateurs qui faisaient autorité quant au choix de l'emplacement des futurs fast-foods.
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S'il y a une chose que je déteste, ce sont les hommes sentimentaux dotés d'une faible personnalité; tous les individus mélancoliques qu'un excès de compassion pour autrui rend insensibles au plaisir de leur propre essence et qui mènent leur existence de façon anonyme, tel un brouillard humain, s'apitoyant sur le sort de chacun. Le cul-de-jatte de Times Square et son pauvre étalage de stylos, la vieille dame soigneusement maquillée qui parle toute seule dans le métro (…). La nuit, étendus dans leur lit, ils songent avec tendresse au grand gagnant du tiercé qui a perdu son ticket, à l'illustre romancier dont l'œuvre maîtresse a été brûlée par erreur avec les ordures, à Samuel Tilden, à qui les manigances de son collège électoral ont coûté la présidence des États-Unis. Parce que je détestais leur compagnie, il me fut doublement douloureux de me retrouver parmi eux. Et, apercevant un cornouiller nu à la lumière des étoiles, je songeai: Comme tout cela est donc triste!
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Ferragut était un drogué et il pensait que la conscience d’un mangeur d’opium est plus profonde, plus vaste et plus représentative de la condition humaine que la conscience de celui qui n’a jamais usé des drogues. La drogue dont il avait besoin était le produit de la distillation de la terre, de l’air, de l’eau et du feu. Mortel, son intoxication lui fournissait une magnifique illustration des limites de son existence mortelle.
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À l'âge de trente-deux ans, ma mère s'est inscrite à l'université de droit et a décroché son diplôme. Elle n'a jamais pratiqué. Elle prétendait être allée à l'université pour avoir plus de choses en commun avec mon père; mais en fait, elle a détruit le peu de tendresse qui restait entre eux. Elle n'était presque jamais là, et quand elle se trouvait à la maison, elle était toujours en train de réviser pour ses examens. C'était toujours: "Chut! Ta mère est en train d'étudier son droit.." Mon père était un homme solitaire, mais il est loin d'être le seul. Personne ne le dit, bien sûr. Qui dit la vérité? On rencontre un vieil ami dans la rue, il a une mine épouvantable, c'est effrayant, son visage est gris, ses cheveux tombent et il est secoué de tremblements. Alors, on s'exclame: "Charlie, Charlie, tu as l'air en pleine forme". Et, tremblant de tous ses membres, il répond: "Je ne me suis jamais senti aussi bien, jamais!" Puis l'on suit son chemin, et il suit le sien.
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Mais l'attitude et les regards tendres que Mrs Sauer prenait pour de l'amour n'étaient que ceux d'enfants sans foyer qui avaient trouvé un refuge. Oh, comme ce moment leur semblait doux, et précieux! Des lumières brillaient sur une autre île. Le fer forgé du toit brisé d'une serre se découpait contre les dernières lueurs du jour. Pauvres pies. Leurs manières et leurs airs étaient innocents; leurs os étaient faibles. De fait, ils incarnaient la mort. Partez, partez, chantait le vent dans les arbres et l'herbe, mais son chant ne parvint pas aux oreilles des Mackenzie. A la place, ils tournèrent la tête pour entendre la vieille Mrs Sauer.
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Vous arrivez, comme le fit Moïse, à neuf heures du soir à Washington, dans une ville que vous ne connaissez pas. Vous attendez, valise à la main, que ce soit votre tour de descendre du train, puis vous longez le quai jusqu'à la salle d'attente. Là vous posez votre valise et vous allongez le cou en vous demandant ce que l'architecte a bien pu avoir en tête. Il y a des dieux, au-dessus de vous, dans une lumière diffuse, et le sol où vous marchez a sans doute été foulé par des présidents et par des rois. Vous sortez de cette lumière crépusculaire guidé par la foule et le bruit d'une fontaine et vous émergez dans la nuit. Vous posez de nouveau votre valise et vous regardez autour de vous, bouche bée. A votre gauche se dresse le Capitole, inondé de lumière. Vous l'avez si souvent vu sur des médailles ou sur des cartes postales qu'il vous semble gravé dans votre mémoire; seulement, cette fois-ci, il y a une différence. C'est le vrai.
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