Emmanuel Roudier en interview pour planetebd.com .
Dans la lignée d?
André Cheret et de son cultissime Rahan,
Emmanuel Roudier s?est spécialisé dans les aventures préhistoriques en BD. 3 tomes de Vo?houna chez Soleil, puis 3 autres de Néandertal chez Delcourt? et aujourd?hui, il s?attaque à l?adaptation de
La guerre du feu, le roman de
J-H Rosny, dont
Jean-Jacques Annaud a déjà tiré un célèbre film. A travers son ?uvre de passionné, l?auteur offre une sorte de trait d?union habile entre l?aventure grand-public et l?étude universitaire de société, pointue et didactique. Une looongue et passionnante interview?
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Or,le soleil s'ensanglanta dans le vaste occident, puis il alluma les nuages magnifiques.
(La vie chez les mammouths)
« Puisqu’un monde vivant, presque un monde humain, a pu jaillir d’un monde minéral (qui, je crois, est animé aussi à sa manière), on peut de proche en proche supposer que des univers entiers, différents des univers actuels, peuvent jaillir de la profondeur insondable. »
« De ce jour une histoire sinistre, dissolvante, mystérieuse, alla de tribu en tribu, murmurée à l’oreille, le soir, aux larges nuits astrales de la Mésopotamie. L’homme allait périr. "L’autre", toujours élargi, dans la forêt, sur les plaines, indestructible, jour par jour dévorerait la race déchue. »
Ses cheveux étaient trempés de sang ,ses mains pourpres .
(Combat préhistorique)
La lune avait blanchie ;elle surgissait finement sur un promontoire, elle tracait une route tremblante sur les ondes.
Tous voulaient vivre :pour vivre, il faut prendre la vie des autres.
(L'alliance de l'homme et de la bête)
Jadis la terre était immense. Nul n'en connaissait les bornes.
(Le roman préhistorique)
C'était vers le tiers de la nuit .Une lune blanche comme la fleur du liseron sillait le long d'un nuage .Elle laissait couler son onde sur la rivière ,sur les rocs taciturnes,elle fondait une à une les ombres de l'abreuvoir .Les mammouths étaient repartis .....
Nos joies misérables et nos débiles tristesses valent moins que la mort.
Les Xipéhuz - 1887 -
Le premier texte de science-fiction en français .
Les premiers exta-terrestres décris dans cette langue .
Les Xipéhuz sont évidemment des Vivants. Toutes leurs allures décèlent la volonté, le caprice, l'association, l'indépendance partielle qui fait distinguer l'Être animal de la plante ou de la chose inerte. Quoique leur mode de progression ne puisse être défini par comparaison--c'est un simple glissement sur terre--il est aisé de voir qu'ils le dirigent à leur gré. On les voit s'arrêter brusquement, se tourner, s'élancer à la poursuite les uns des autres, se promener par deux, par trois, manifester des préférences qui leur feront quitter un compagnon pour aller au loin en rejoindre un autre. Ils n'ont point la faculté d'escalader les arbres, mais ils réussissent à tuer les oiseaux en les attirant par des moyens indécouvrables. On les voit souvent cerner des bêtes sylvestres ou les attendre derrière un buisson; ils ne manquent jamais de les tuer et de les consumer ensuite. On peut poser comme règle qu'ils tuent tous les animaux indistinctement, s'ils peuvent les atteindre, et cela sans motif apparent, car ils ne les consomment point, mais les réduisent simplement en cendres.