Le Désert Rouge OST - Aeronef ESL-04
Une pléthore de servants et servantes sortit de nulle part pour décharger le noble de ses bagages. Ses propres serviteurs ne laissèrent pas les inconnus le toucher et faire le travail pour lequel ils étaient payés. Toutefois, comme ils ne connaissaient pas les lieux, ils eurent tout de même besoin d’eux. Tandis que ses serviteurs s’occupaient de ses affaires, le seigneur Kuda entra dans le château. Depuis quand n’avait-il pas foulé ces dalles de pierre ? Le père de Asakita avait été un ami précieux à une époque lointaine. Les deux familles avaient toujours eu de bonnes relations. Ils arrivèrent enfin devant la salle d’audience. C’est à ce moment qu’il vit que le militaire qui les suivait n’était plus là. Un grand tapis bleu marquait le chemin menant jusqu’au petit trône.
Lyn marchait depuis trois jours et commençait déjà à le regretter. Le paysage, composé de plaines et de collines, de chemin boueux et caillouteux, était absolument monotone. Lyn n’avançait pas spécialement vite et suivait le chemin sans jamais s’en écarter, espérant être dans la bonne direction. Elle n’avait pas voulu partir, mais quand les juges étaient venus dans sa chambre, sa décision avait été instantanée. Et sans l’aide d’Elliot et de la Magister Myryam, elle ne serait pas sur le chemin de Domport, mais en route pour la peine capitale ou l’esclavage.
Elle avait pris très peu d’affaires. Comme elle ne savait absolument pas ce qui lui serait nécessaire, elle avait emporté ce qu’elle chérissait le plus et ce qui ne pesait pas trop lourd. Son sac à dos renfermait un livre de prières, une couverture ainsi que quelques vivres et de l’argent.
"Il s'étendait à perte de vue de tous les côtés. Nulle crête, nulle aiguille perdue ne brisaient l'horizon monotone du désert Rouge. Cet espace houleux et balayé par des vagues de poussière carmin qui vous brûlent les poumons. Cette immensité aride, sèche et ingrate renfermait bien des écueils pour les hommes qui en avaient fait leur domaine depuis plusieurs siècles maintenant."
Un grognement attira son attention vers la gauche. Il leva la tête et remarque un être à la démarche saccadée. Il portait un masque noir aux reflets changeants, ses mains, ses jambes ressemblaient à un amas de pustules géantes et une toge grise recouvrait le reste de son corps.
Mais avec le vent, ses paroles s'envolèrent. Margaret et Walter tremblaient. Leur vie ne dépendait plus que de l'habileté de la femme pirate et d'une part de chance
A cet instant, il sentit le froid d'une lame se poser au niveau de son cou. Il déglutit. Son père le regarda puis le repoussa.