— Le bar est fermé.
Il contourna le comptoir pour se servir. Elle croisa les bras et le foudroya du regard.
— Tu n’es pas chez toi, ici, tu sais !
Il décapsula sa bouteille et but une longue gorgée avant de pousser un soupir de bonheur.
— Le billard me donne soif, merci. Et je sais que ce n’est pas chez moi mais chez tes parents, et ils m’apprécient.
— Finis ta bière, que je puisse partir !
Il retourna s’asseoir sur son tabouret.
— Qu’est-ce qui te déplaît en moi ?
Elle préféra ne pas répondre et continua à frotter le comptoir.
— Mon physique ?
Oh, certainement pas ! Il était si beau que sa vue suffirait à donner envie à n’importe quelle fille de jeter sa culotte par-dessus les moulins. Non qu’elle ait l’intention de le lui avouer…