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Citations de Jack London (2529)


– Parfaitement. Misérables et timorés, timorés devant la vie et confits dans la petite morale mesquine qu’on leur a inculquée. Ils vous aimeront, Martin, mais ils aimeront davantage leur chère petite morale. Ce qu’il vous faut, c’est le magnifique abandon de soi-même, une grande âme libre, un papillon étincelant, et non la petite mite grise. Oh ! vous vous fatiguerez vite, d’ailleurs, de ces puérilités féminines, si vous avez le malheur de vivre. Mais vous ne vivrez pas. Vous ne retournerez pas à vos bateaux et à votre mer : vous traînerez dans ces villes putrides, plus tard vous pourrirez et alors vous mourrez.
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Mais, bon Dieu ! qu’est-ce que vous voulez faire d’une petite bourgeoise ? Laissez tomber. Choisissez une belle créature de flamme et de volupté, qui rit de la vie, se moque de la mort, amoureuse de l’amour. Elle vous aimera autant que n’importe lequel de ces misérables produits des serres chaudes de la bourgeoisie.
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- Vraiment les platitudes me sont égales, dit-il plus tard à Ruth. Mais ce qui m’exaspère, c’est la prétention pompeuse, la conviction profonde avec la conviction profonde avec lesquelles on les émet et le temps qu’on prend pour ça.
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Une fois de plus, Ruth le condamna au nom des préjugés et de sa foi dans les valeurs établies. Pourquoi aurait-il eu raison contre les gens cultivés ? Ses discours et ses pensées ne lui produisaient aucune impression. Elle avait trop le respect des opinions officiellement accréditées, pour avoir la moindre sympathie pour les idées révolutionnaires.
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Il alla plus loin. En lisant les oeuvres d’hommes arrivés, il note les résultats auxquels ils étaient parvenus, les trucs qu’ils avaient employés et tout cela devenait matière à études. Il ne plagiait pas, mais cherchait des principes. Il dressa des listes de procédés habiles, puis en inventa lui-même en s’ingéniant à leur trouver des applications originales. Il collectionna de la même façon des phrases parlées, des phrases mordantes comme de l’acide, ou brûlantes comme une flamme, d’autres suaves, lumineuses et fraîches comme des sources d’eaux vives dans le désert aride du langage conventionnel. Partout il recherchait le principe et le procédé.
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- Et puis, je suis plus vieille que vous, dit-elle, en ouvrant les yeux et en le regardant. De trois ans.
- Chut !… vous n’êtes qu’une petite fille et j’ai quarante ans de plus que vous par l’expérience, répondit-it.
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Des femmes lui avaient plu, au temps de son aventureux passé, des femmes avaient pu le captiver un instant, mais d’amour, il n’en avait jamais éprouvé pour elles. Pour les avoir, il lui avait suffi du plus négligent appel et elles étaient accourues. Elles avaient été des incidents, des distractions, - pas autre chose. Et maintenant, le suppliant, le timide, le tendre et l’hésitant, c’était lui. Il ne savait aucune de roueries de l’amour, ni son langage, et la lumineuse innocence de sa bien-aimée l’épouvantait.
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Il se leva et fut à son miroir. - Ainsi, tu es sorti de la boue, Martin Eden, dit-il solennellement. Tu as baigné les yeux de divine clarté et, en t’élevant jusqu’aux étoiles, tu as tué « le serpent et le tigre » pour conquérir le plus grand trésor qui soit. Il se regarda plus attentivement et se mit à rire. - Un peu de folie et pas mal de mélodrame, hein ? Dit-il, moqueur. Ça ne fait rien. Tu as rossé Tête-de-Fromage et tu rosseras bien les éditeurs, même si ça te prend onze ans. Tu ne peux pas t’arrêter là. Il faut continuer. C’est une lutte sans merci, tu sais ?
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Alors, comme de jeunes taureaux, ils bondissaient l’un vers l’autre, les poings nus, de toute l’ardeur de leur haine, de tout leur désir de détruire, de tuer. Que sont devenus les milliers d’années de civilisation et de nobles aspirations ? Il ne reste plus que la lumière électrique pour marques le chemin parcouru par la grande aventure humaine. Martin et Tête-de-Fromage sont redevenus deux sauvages de l’âge de pierre. Ils sont redescendus au plus profond des abimes limoneux, dans la fange primordiale et ils luttes aveuglément, instinctivement comme la poussière d’étoiles, comme lutteront les atomes de l’univers, éternellement.
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Mais moi, je suis moi, et je ne subordonnerai pas mon goût au jugement unanime du public. Si je n’aime pas une chose, je ne l’aime pas, voilà tout ; et rien au monde ne me fera l’aimer, parce que la grande majorité de mes contemporains l’aime, ou fait semblant de l’aimer. Mes goûts et mes aversions ne suivent pas la mode.
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Puis, elle éclata de rire, ravie de sa confusion, et, lorsqu’il la regarda dans les yeux, il vit qu’elle n’avait rien deviné de ce qui s’était passé en lui. Alors, il eut honte ; vraiment sa pensée avait été trop loin. Toutes les femmes qu’il avait connues auraient deviné ce qu’il en était. Et voilà où était la différence : Ruth n’avait pas compris. Il fut de nouveau désolé de sa propre grossièreté, et ému de l’innocence exquise de Ruth - et se retrouva de l’autre côté de l’abime. La passerelle était rompue.
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Et, plus tard, tandis qu’il lui lisait un passage de la Princesse, il remarqua que les cerises avaient tâché ses lèvres. A l’instant même, son essence divine disparut. Elle était faite d’argile, après tout - comme lui, comme tout le monde ! Ses lèvres étaient d’une chair pareille à la sienne, puisque le jus des cerises les tachait aussi. Elle était femme - femme tout entière, comme toutes les femmes ! Cette révélation l’abasourdit.
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C’était son amour même qui l’éloignait de lui et la rendait insaisissable. C’était l’amour lui-même qui lui refusait la seule chose qu’il désirât.
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Il était profondément heureux. La vie était intense et belle. Sa fièvre enthousiaste ne tombait jamais, car l’ivresse créatrice des Dieux était en lui. Le monde extérieur, les relents de légumes pourris et de lessive, l’apparence débraillée de sa soeur et la figure ironique de M. Higginbotham, tout cela était un rêve. Le monde véritable était celui de son cerveau et les histoires qu’il écrivait la seule réalité possible.
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Sans ces erreurs, sont article aurait été fini en trois jours. Cent dollars en trois jours !… Sur mer, il lui aurait fallu trois mois et davantage pour gagner autant. Comme c’est idiot d’être marin quand on peut être littérateur !
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Le capitaine, un Norvégien aux yeux de poisson, possédait, Dieu sait par quel hasard, un Shakespeare, qu’il ne lisait jamais, et Martin, pour obtenir la permission de lire les précieux volumes, lui lava son linge. Cette lecture éduquait son oreille et lui faisait apprécier un anglais supérieur ; en revanche il emmagasina beaucoup de termes archaïques et démodés.
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Elle avait une de ces mentalités comme il y en a tant, qui sont persuadées que leurs croyances, leurs sentiments et leurs opinions sont les seules bonnes et que les gens qui pensent différemment ne sont que des malheureux dignes de pitié. C’est cette même mentalité qui de nos jours produit le missionnaire qui s’en va au bout du monde pour substituer son propre Dieu aux autres dieux.
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Et son inexpérience absolue l’empêchait de comprendre que l’attraction qui la poussait vers lui était bien la plus instinctive des attractions, celle dont la puissance précipite hommes et femmes dans les bras les uns des autres, pousse les animaux à s’entre-tuer pendant la saison du rut et contraint les éléments eux-mêmes à s’unir.
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Elle ne s’était pas encore brulée au feu de l’amour. Sa connaissance en était purement théorique ; elle le concevait comme la flemme légère, douce, d’une veilleuse fidèle, comme une froide étoile scintillant dans le velours sombre d’une nuit d’été. Elle aimait se le figurer comme une affection placide, comme le culte d’un être dans une atmosphère calme, embaumée de fleurs, aux lumières atténuées. Elle était loin de supposer le sursauts volcaniques de l’amour, son ardeur dévorante et ses déserts de cendres.
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Il avait essayé de tous les paradis artificiels, de bien des choses étranges, en quête de nouveaux frissons, de sensations inédites. Il raconta à Martin qu'il avait passé trois jours sans boire, exprès, afin d'expérimenter les exquises délices de la soif assouvie.
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