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Citations de Jack O`Connell (11)


J'étais assurément une danseuse expérimentée. Je suis une bonne actrice. J'ai de la profondeur, de la sensibilité. Mais ça, ils s'en moquent. Tout ce qui les intéresse, c'est l'image.
Rita Hayworth, 1973.
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En ce moment même, Channel 6 inaugure son festival Peter Lorre qui doit durer toute la semaine. Ils vont commencer par Les mains d'Orlac et terminer par Jerry souffre-douleur. Ils vont passer tous les films dramatiques de la Warner Brothers des années quarante. Il y aura un débat autour d'Un homme perdu, un jeu-concours sur Le Faucon maltais, et la première projection locale, intégrale, de Pionier in Ingolstadt , avec des sous-titres corrigés. Tout ce que voudrait Sylvia, c'est d'être chez elle à guetter la prestation de Sydney Greenstreet, à vérifier l'heure de diffusion de Passage to Marseille, à regarder sporadiquement l'image du téléviseur à travers l'Aquinas.
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Jacob adorerait être Alan Ladd - ou plutôt, le personnage qu'incarne Alan Ladd: Raven, l'impitoyable assassin, le tueur à gages, possédé par sa légion de démons intérieurs, qui évolue en trench-coat dans le monde de 1942, un monde en noir et blanc magnifiquement crépusculaire.
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« Tout le monde n’est pas destiné à être normal » « toutes les histoires ne se terminent pas bien.
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D’un bond, elle descend de voiture, se dirige vers le diner, fait demi-tour, ouvre la portière et enlève les clés de contact.
Une bouffée de vapeur l’assaille quand elle ouvre la porte métallique et entre dans le diner. Lon, en voulant lui dire bonjour, manque de laisser tomber sa cuvette en plastique remplie de vaisselle sale. Elle se glisse dans le premier box et lui rend son salut. La table est jonchée des reliefs du repas des précédents clients : deux assiettes de petit déjeuner recouvertes d’une croûte jaune, durcie – restes d’œufs sur le plat ; grands verres striés de traces granuleuses de jus de tomate ; bols contenant les dernières miettes brunâtres des frites maison de Harry, à l’assaisonnement secret ; croûtes de toasts ; pelures d’orange ; tasses à café. Lenore suppose que les deux clients étaient des hommes, sans doute des routiers, entre quarante-cinq et cinquante ans. Elle s’arrête, contrariée de ne même pas pouvoir s’asseoir dans un diner sans avoir le réflexe d’analyser le décor comme si c’était la scène d’un crime. Elle ne peut pas s’empêcher d’être flic, de chercher le plus petit indice susceptible de révéler autre chose.
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Tout en marchant, il se demanda l'effet que ça a du faire de grandir dans une maison littéralement remplie, d'un mur à l'autre, de livres. En vient-on à les apprécier d'une manière différente que le lecteur moyen ? Ou alors, n'y fait-on même plus attention, considère-t-on leur présence permanente comme une chose normale, de la même façon que le débutantes considèrent l'argent et les égards comme desz choses normales ?
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Ne serait-ce qu'une fois, Ike voudrait tomber sur un livre différent, un vieux volume en piteux état, incrusté de poussière, oublié, coincé sur l'étagère d'une bibliothèque de prêt, dans un rayonnage rarement consulté, avec, sur la fiche de lecture collée en dernière page, un cachet indiquant une date révolue depuis des décennies. Il voudrait ouvrir ce livre et trouver l'unique auteur, ignoré, qui était disposé à dire la vérité, comme dans le conte d'Andersen, "Le nouvel habit de l'empereur". Il voudrait trouver la voix suffisamment courageuse pour dire : "Je regrette, bonne gens, mais vous aurez beau rendre le service postal aussi efficace et élaboré que possible, cela n'y changera rien. Vous n'en serez pas pour autant moins isolés, moins séparés, moins seuls. Vous aurez beau mettre à la boîte un nombre illimité de grosses enveloppes, bourrées à craquer de mots divers et variés, cela ne changera rien à la nature des choses. Nous sommes seuls. Et tous nos bureaux de poste ne sont que des temples de l'illusion, des artifices compliqués par lesquels nous tentons de nous persuader du contraire.
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Les soirs où ils dînent ensemble, c’est Ike qui fait la cuisine. Lenore, comme P’pa, aime les œufs et les saucisses. À toute heure du jour ou de la nuit. Ike voudrait bien la mettre en garde contre le cholestérol et l’obésité, mais il peut difficilement parler à Lénore de ces foutaises. Elle risque sa vie, et dans les grandes largeurs, au moins trois ou quatre fois par semaine. L’année dernière, dans la cité H.L.M., Zarelli enfonce d’un coup de pied la porte d’un dealer d’héro et Lenore bondit dans le taudis, gonflée à bloc par la perspective d’une arrestation triomphale. Mais le type a été rencardé et les attend de pied ferme, planqué dans un coin, un flingue braqué sur la tête de Lenore. Avant que Zarelli ait pu bouger, le type presse la détente ; Dieu merci, son revolver est de la camelote, un engin non immatriculé qui vient de Taïwan ou d’on ne sait où, et l’arme lui explose entre les mains, expédiant dans la gorge du dealer la balle destinée à Lenore.
Comment voulez-vous mettre quelqu’un en garde contre les dangers de la saucisse après une journée pareille ?
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En début de soirée, les gars de la technique ont réussi à équiper Zarelli d’un micro enregistreur. Ils ont assuré à Lenore que c’était un modèle dernier cri. Elle n’a pas pris la peine de leur dire que le matériel qui lui donne le plus de souci, c’est son coéquipier. En ce moment même, Cousin Mo et ses sbires pourraient sacrifier des nouveau-nés à l’autre bout du bar sans que Zarelli cesse pour autant de débiter, en s’étouffant de rire, ses toutes dernières histoires drôles sur les féministes et les Orientaux.
Elle se l’imagine, son coéquipier et amant, les coudes rivés au bar – une longue planche en teck posée sur un piédestal sculpté à la main représentant une colonne d’éléphants, chacun tenant par la trompe la queue du précédent. Elle le voit lancer une plaisanterie au barman avant d’emboucher une autre chope de Genesee Cream Ale. Comme toujours, il porte sa veste sport qui pourrait aussi bien avoir dans le dos une enseigne au néon proclamant en lettres oranges, clignotantes : Je suis un flic, je suis un flic.
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Parlez avec Dieu. Amendez-vous. Le Jugement est proche et le temps vous est compté. Marie fait tout ce qu’elle peut pour retenir la main de son fils. Seuls les élus échapperont au châtiment.
Lenore abaisse sur sa nuque le casque à écouteurs en mousse orange et coupe la radio. Ray, le néo-nazi de WQSG, s’est lancé dans une nouvelle diatribe vociférante, une nouvelle variante de son réquisitoire habituel contre Satan, le communisme et les dernières propositions budgétaires du maire Welby.
Elle n’aurait jamais dû apporter cette radio. Un appareil sans fonction utilitaire, c’est mauvais pour la concentration. Mais la perspective de passer une nuit de plus à écouter Zarelli discuter divorce lui était insupportable. C’était au-dessus de ses forces. Elle avait le pressentiment que les choses tourneraient au vinaigre si elle ne prenait pas une mesure préventive.
Mais écouter Ray éructer et s’époumoner au point d’en être suffoqué, près de vomir, ce n’est pas une solution.
C’est pourquoi elle envoie de bonne heure son coéquipier, Zarelli, de l’autre côté de la rue, en lui disant de guetter d’éventuelles surprises, et elle tâche de se concentrer sur son dîner. Elle mange une sorte de thon au riz dans une barquette en carton. C’est froid, et elle ne saurait dire si c’est censé être servi de cette façon ou si Zarelli s’est encore fait avoir, si on lui a refilé par la porte des cuisines une portion refroidie du « plat du jour » de la veille au soir. Elle imagine un trio de jeunes plongeurs chinois, tabliers humides collés aux jambes, empochant l’argent de Zarelli en se frottant les mains d’avoir arrondi leur salaire.
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