La pièce se mit alors à tourner, et j’eus l’impression de me retrouver dans le corps d’une inconnue, à l’autre bout du monde. Les gens parlaient une langue à laquelle je ne comprenais rien, et je ne savais plus où j’étais.
Même si la perspective de mourir seule, sans le sou et sans même un chat, peut faire flipper quelques-unes d’entre nous, je pense qu’en ce qui me concerne, j’arriverai à assurer sans problème. Comme j’ai un vécu quasi homérique du célibat, je ne sais même pas ce que c’est que de vivre une liaison sérieuse, à l’exception d’une expérience malheureuse et de quelques passades ici ou là qui se sont toutes conclues, à des degrés divers, par l’échec et le désarroi.
A dire vrai, je ne m’en étais jamais vraiment inquiétée jusqu’à aujourd’hui. J’ai toujours été convaincue qu’un jour, le destin me guiderait vers l’homme qu’il me faut, sans trop savoir comment.