je vois mes mains loin de moi
remuer jouer changer
comme branches de pêcher
il neige sur mes phalanges
et le majeur fait le mort
Les choses soudain m'échappent
je veux saisir leur rondeur
leur duvet leur densité
leur éclair ou leur fruité
mes paumes soudain s'effacent
je ne serre qu'une trace (p. 31)