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4.08/5 (sur 130 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Melun , le 27 décembre 194
Biographie :

Jacqueline Sauvage est issue d'une famille de 8 enfants. En 1965 elle épouse Norbert Marot avec qui elle aura 4 enfants. Couturière de formation, elle travaillera dans l'industrie pharmaceutique en tant qu'ouvrière puis à la confection.
En 1982 elle commence à travailler dans l'entreprise de transports créée par son mari un an plus tôt, et s'occupe de la partie administrative et de livraisons. En 1989 elle change de poste et s'occupe de la réception. La société se lance ensuite dans la vente de vin, Jacqueline se charge alors de la prospection. En 2008 elle prend sa retraite mais continue de travailler dans l'entreprise qui ne cesse de décliner.
Durant toutes ces années (47) Jacqueline Sauvage est victime de violences conjugales. Le 10 septembre 2012 suite à une violente dispute au sujet de l'entreprise familiale son mari la violente une fois de plus. La famille chasse, il y a des armes dans la maison. Jacqueline va alors charger un fusil et tirer 3 coups dans le dos de son mari causant ainsi sa mort. Cette histoire a eu un retentissement médiatique important posant notamment des questions sur la notion de légitime défense. D'abord condamnée à 10 ans de prison, elle bénéficiera d'une grâce présidentielle partielle mais la justice refusera sa demande de libération conditionnelle. Finalement en 2016, François Hollande alors président de la république lui accordera une grâce présidentielle totale.
De cette histoire elle fera un livre.
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Source : wikipédia
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Jacqueline Sauvage
La justice n’a pas entendu les coups. p. 237
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Je suis veuve depuis trois jours et, ce jeudi matin, je me réveille pour la première fois en prison, à Orléans. Numéro d'écrou 26 625. Ici, je serai Jacqueline Sauvage. C'en est fini de "la Marot" ; elle a vécu, elle n'est plus. Je reprends mon nom de jeune fille après quarante-sept ans d'union en dents de scie, la lame contre la gorge. J'ai été si souvent blessée dans ma chair.

Le seul bonheur de mon mariage se résume à la naissance de mes enfants.

Je suis veuve depuis lundi soir et, par l'un de ces abominables coups du sort que nous réserve parfois l'existence, je suis aussi la mère d'un fils qui s'est suicidé. Samedi dernier, nous étions six. Nous ne sommes plus que quatre.

L'intérieur de mes yeux clos, comme un arrêt sur image, le visage de mon fils. Pascal que j'ai tant aimé, que j'aime tant. La chair de ma chair. Je n'ai pas eu le temps de lui dire au revoir, de lui dire que, peut-être, j'allais enfin pouvoir me sauver, les sauver.

Les chagrin pénètre dans mes entrailles. La faute, aussi, de n'avoir pas su empêcher l'horreur. Qu'y a-t-il de pire pour une mère que de perdre son enfant ?

Depuis que l'on m'a annoncé la mort de Pascal, plus rien n'a d'importance, plus rien ne compte. Je ne suis plus. J'aimerais disparaître, m'enfoncer dans le sol pour ne plus voir, ne plus pleurer, ne plus sentir cette douleur insoutenable dans mes tripes. Je ne réfléchis plus. J'exécute. Mes pensées toutes entières sont à lui, à lui seul et à cette boule au ventre que me brûle les entrailles.

Savoir à son pas, au grincement de l'escalier, que la nuit va être longue, douloureuse, me réfugier déjà ailleurs dans un recoin de mon cerveau, un endroit qu'il ne pourra pas atteindre malgré les injures, l'humiliation et la douleur.

J'aurais dû mourir, j'aurais préféré mourir que de survivre à la mort de mon petit. Mais comment aurais-je pu laisser si longtemps ma famille en proie à ce monstre ?

Souvent je me demande comment j'ai pu en arriver là. Comment tout cela a commencé. Identifier le jour où tout a basculé, où j'aurais dû partir.

Et lorsque je lui réponds que je n'ai fait ça que pour lui, il m'envoie une énorme gifle en plein visage. Un coup, sur moi. Le premier.

Il était tout, il était moi, il était nous. Il nous disait comment penser, comment agir, comment pleurer même. Il n'y avait plus d'autres voix pour contrer la sienne. J'étais isolée de ma famille, je travaillais beaucoup. Et quand je ne travaillais pas, je m'occupais de mes enfants. C'est ainsi que je devins une femme battue. Que je devins une de celles dont on ne comprend pas pourquoi elles restent.

C'était toujours de leur faute. C'était toujours de ma faute. Nous ne distinguons plus le vrai du faux, c'était lui qui nous poussait à penser ce qu'il voulait.

Mes filles étaient terrifiées par leur père. Elles grandissaient, et Norbert ne le supportait pas. Et plus l'adolescence s'affirmait, plus cela devenait impossible. Les filles avaient envie de vivre leur vie, elles réclamaient de plus en plus d'indépendance. Lui, ne les laissait pas, il ne pouvait pas. Nous étions ses choses et il fallait qu'on le reste.

Norbert était ébranlé, piégé, parce que ses enfants étaient devenus autre chose que lui. Ils étaient devenus des belles et bonnes personnes. Lui le sentait. Et cela le rendait fou.

C'est là que tout a changé. C'est là que quelque chose en moi s'est réveillée. Quelque chose qui m'a commandée. Qui a pris possession de moi. J'ai obéi. J'ai obéi à cette voix qui me disait : "C'est lui ou toi Jacqueline. C'est tes enfants ou toi." Dans mon corps, les blessures ont ravivé les souvenirs de ses coups.

L'odeur de poudre a réveillée ma raison. Je l'ai tué. J'ai tué mon mari. Je tremble. Reprendre ses esprits. Une chose à la fois. Je remets le fusil dans la chambre. Puis j'appelle les pompiers : "J'ai tué mon mari."

"Tu peux maintenant dormir tranquille, mon chéri." J'ai pensé très fort à ses boucles d'ange. Ses boucles sur lesquelles il se repose aujourd'hui. Loin de Norbert, loin de ce monstre qui l'a tant fait souffrir. Mon fils. En partant, j'ai mis la main sur mon coeur. J'ai senti qu'il était là. Qu'il était avec moi. J'ai compris que c'était lui qui m'avait empêchée de mourir. J'ai compris que c'était lui qui avait donné de la force à ses sœurs pour se battre. Repose en paix, mon fils.
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Ce sont des gifles. Ce sont des poings. Je ne sens plus mon visage tant il me fait mal. Il continue à me mettre des coups en me poussant vers l’extérieur de la maison. Je suis dehors, dans le froid. Mon visage est tuméfié, en sang. Il est dans ces colères qui ne s’arrêtent plus. Quand chaque coup en entraîne un autre.
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Ce jour-là, il m’avait frappée. Un poing dans la lèvre. Ce jour-là, il m’avait coursée comme un animal apeuré dans la maison. Ce n’était pourtant pas la première fois, ni la centième. Une scène si routinière, une violence si fréquente. La peur. La douleur. La honte. Encore et toujours. Une fois, dix fois, cent fois.
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A soixante huit ans, ce n’est plus dans la peau que je porte Norbert, mais sur chaque recoin, même le plus caché, de mon corps. p.79
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Adolescente, bien qu’un peu « garçon manqué », je commençais à dévisager les jeunes hommes qui venaient chercher leurs copines devant le centre d’apprentissage où j’étais inscrite.
J’apprenais à coudre, à repasser ; je venais de fêter mes quinze ans.
Je savourais ma liberté nouvelle : pour parcourir les trois kilomètres et demi séparant notre maison de l’école, mon père m’avait offert une petite Mobylette.
Si l’indépendance me grisait, je n’en abusais pas, respectant les horaires imposés par mes parents. Ils m’élevaient de façon stricte afin que je sois une demoiselle « comme il faut ».
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Raconter cette scène une énième fois. Devoir dire encore comment j’ai fait. Ce que j’ai fait. Je me concentre, mes mots ne seront rien ici face à ces souvenirs. Face à ce geste qui me hante.
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– Mais vos filles avaient été violées par leur père…

– Je n’arrivais pas à croire qu’il ait fait ça. Violer ses propres enfants ! C’est honteux ! 

J’ai crié pour que ma vérité soit entendue. Pour ne pas les laisser dire ça. Pour ne pas que la présidente laisse penser ça. Ce n’est pas comme cela que ça s’est passé. 
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C'est ainsi qu'est née cette force irrésistible, ce pouvoir, cette "emprise" de Norbert sur moi, sur nous. Rien ne pouvait l'arrêter. Il était tout, il était moi, il était nous. Il nous disait comment penser, comment agir, comment pleurer même. Il n'y avait plus d'autres voix pour contrer la sienne. J'étais isolée de ma famille, je travaillais beaucoup. Et, quand je ne travaillais pas, je m'occupais de mes enfants.
C'est ainsi que je devins une femme battue. Que je devins une de celles dont on ne comprend pas pourquoi elles restent.
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Depuis qu'elles sont au collège [ ses filles ], les coups pleuvent sur elles aussi.
[....]
Je sais qu'il va les chercher. Je sais qu'il va les punir.
[...]
Instinctivement, je vais dans la chambre de Fabienne et Pascal. Ils dorment. Eux, je sais qu'ils vont bien. Eux, je sais que leur père ne leur fera pas de mal ce soir.
Page 135
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