Entre Grenade et la côte, la route de la Sierra Nevada, avec ses sommets enneigés toute l'année (Mulhacen, 3482 m), est éblouissante.
Andalousie... Montagnes et mer. Neige et soleil. Le pays chaud de l'Europe, mais aussi la partie la plus brillante de l'Espagne.
On pourrait passer des heures dans les jardins du Generalife, qui furent dessinés vers 1315 pour entourer le petit palais d'été des émirs. Escaliers d'eau, étroits bassins bordés de cyprès, collections de rosiers, allées noyées dans les lauriers roses et les jasmins, ces jardins sont une oasis de fraîcheur et de poésie.
La route des "villages blancs" traverse la Sierra de Grazalema. Autour d'Ubrique, dans la partie la plus spectaculaire de la montagne, poussent d'imposants chênes-liège, dont les écorces empilées forment de curieuses sculptures.
Capitale d'un petit émirat, qui résista six mois aux forces catholiques, Niebla a conservé intactes ses magnifiques murailles, édifiées sur les fondations d'une cité romaine et protégées par cinquante tours carrées.
Une route, bordée de plages encore sauvages et de rocailles, conduit droit au cabo (cap) de Gata. Un village blanc, les salinas (marais salants) de Acosta, une longue plage, des rochers aigus, l'ensemble est d'une beauté sauvage, et la carretera (piste) qui grimpe au cap, offre des coups d'oeil somptueux. classé parc naturel de terre et mer, le cap abrite aigles, cigognes et cormorans.
Les plaines vallonnées et irriguées par un affluent du Guadalquivir, qui entourent Jaen, sont plantées d'oliviers, qui en font le premier producteur espagnol d'huile d'olive.
Rien de plus aride que le désert de Tabernas, au nord d'Almeria. Une terre rouge, sèche, caillouteuse, des cactus rabougris, des collines, une ruine, des maisons de bois...
Si Grenade est la plus étincelante des villes-musées d'Andalousie, Cordoue, capitale d'Al-Andalus durant plus de cinq siècles est, sans aucun doute, la plus poétique.
En 1401, le chapitre de Séville décida de construire la plus grande cathédrale du monde sur le site de la mosquée. Nul ne connaît le nom de l'architecte de ce chef-d'oeuvre, qui fut la dernière grande basilique gothique, et la troisème par la taille, du monde chrétien.