AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.86/5 (sur 666 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Chartres , le 26/03/1913
Mort(e) à : Boulogne-Billancourt , le 18/12/2010
Biographie :

Jacqueline Worms de Romilly, née Jacqueline David, est une philologue, femme de lettres, professeur et helléniste française.

Elle est la fille de Maxime David, professeur de philosophie, mort pour la France en 1914, et de Jeanne Malvoisin, romancière. Elle se marie en 1940 avec Michel Worms de Romilly, éditeur aux Belles Lettres, dont elle divorcera en 1973.

Après des études secondaires à Paris au lycée Molière (lauréate en grec et en latin au Concours général, en 1930, la première année où les filles pouvaient étudier le grec et concourir), elle entre à Louis-le-Grand, puis en 1933, à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm et à la Sorbonne.

Agrégée de lettres, docteur ès lettres, elle enseigne d'abord en lycée, puis devient professeur de langue et littérature grecques à l’université de Lille (1949-1957) et à la Sorbonne (1957-1973), avant d’être nommée à 60 ans (1973) professeur au Collège de France (chaire : La Grèce et la formation de la pensée morale et politique) : première femme à recevoir cet honneur dans cette institution quadri-centenaire fondée par François 1er. En 1984, Jacqueline de Romilly prend sa retraite du Collège de France, à l'âge de 70 ans.

Jacqueline de Romilly a voué sa vie à l'étude et à l'enseignement de la littérature grecque ancienne et à ses grands auteurs - l'historien Thucydide et les tragiques, s'attachant à l’histoire des idées et à leur analyse dans la pensée et la sensibilité grecque (de la démocratie et les lois jusqu'à la douceur des tragiques ou des poètes.).
Professeur dans l'âme, elle a milité par ses interventions et ses livres pour la défense d'un enseignement de qualité et notamment pour le grec et le latin, créant l'association S.E.L. (sauvegarde des enseignements littéraires).

Après le Collège de France, Jacqueline de Romilly fut à nouveau la première femme élue à l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1975) qu'elle présida pour l'année 1987, et l'année suivante, elle fut, après Marguerite Yourcenar, la deuxième femme élue à l’Académie française, le 24 novembre 1988, au fauteuil d’André Roussin (fauteuil 7).

Prix Ambatiélos de l’Académie des inscriptions et belles-lettres (1948), prix Croiset de l’Institut de France (1969), Grand prix de l’Académie française (1984).
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Jacqueline de Romilly   (73)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (38) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Affinités électives. Par Francesca Isidori - Avec Jacqueline de Romilly. Le 10 mai 2007, Francesca Isidori recevait la femme de lettres Jacqueline de Romilly pour l’émission “Affinités électives”, diffusée sur France Culture. Photographie : Jacqueline de Romilly © AFP Alexandre Fernandes. Née à Chartres, en 1913 (fille de Maxime David, professeur de philosophie, mort pour la France, et de Jeanne Malvoisin), elle a épousé en 1940 Michel Worms de Romilly. Elle a effectué sa scolarité à Paris : au lycée Molière (lauréate du Concours général, la première année où les filles pouvaient concourir), à Louis-le-Grand, à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm (1933), à la Sorbonne. Agrégée de lettres, docteur ès lettres, elle enseigne quelques années dans des lycées, puis devient professeur de langue et littérature grecques à l'université de Lille (1949-1957) et à la Sorbonne (1957-1973), avant d'être nommée professeur au Collège de France en 1973 (chaire : La Grèce et la formation de la pensée morale et politique). Du début à la fin, elle s'est consacrée à la littérature grecque ancienne, écrivant et enseignant soit sur les auteurs de l'époque classique (comme Thucydide et les tragiques) soit sur l'histoire des idées et leur analyse progressive dans la pensée grecque (ainsi la loi, la démocratie, la douceur, etc.). Elle a également écrit sur l'enseignement. Deux livres sortent de ce cadre professionnel ou humaniste : un livre sur la Provence, paru en 1987, et un roman, paru en 1990. Après avoir été la première femme professeur au Collège de France, Jacqueline de Romilly a été la première femme membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1975) et a présidé cette Académie pour l'année 1987. Elle est membre correspondant, ou étranger, de diverses académies : Académie du Danemark, British Academy, Académies de Vienne, d'Athènes, de Bavière, des Pays-Bas, de Naples, de Turin, de Gênes, American Academy of Arts and Sciences, ainsi que de plusieurs académies de province ; et docteur honoris causa des universités d'Oxford, d'Athènes, de Dublin, de Heidelberg, de Montréal et de Yale University ; elle appartient à l'ordre autrichien “Ehrenzeichen für Wissenschaft und Kunst” et a reçu, en 1995, la nationalité grecque et est nommée, en 2001, ambassadeur de l'Hellénisme. Elle a aussi reçu de nombreux prix : Prix Ambatiélos de l'Académie des inscriptions et belles-lettres(1948), prix Croiset de l'Institut de France (1969), prix Langlois de l'Académie française (1974), Grand prix d'Académie de l'Académie française (1984), prix Onassis (Athènes, 1995). Ella est élue à l'Académie française, le 24 novembre 1988, au fauteuil d'André Roussin (7e fauteuil). Son dernier ouvrage : “Tragédies Grecques au fil des ans” paraîtra en juin 2007 aux éditions des Belles Lettres. Il s'agit d'un recueil d'études sur la tragédie grecque du dernier tiers du Ve siècle av. J.-C. et ses rapports avec les mouvements intellectuels athéniens. Jacqueline Worms de Romilly, née Jacqueline David le 26 mars 1913 à Chartres et morte le 18 décembre 2010. Invitée : Jacqueline de Romilly Source : France Culture

+ Lire la suite
Podcasts (2) Voir tous


Citations et extraits (323) Voir plus Ajouter une citation
La solitude est parfois dure à supporter ; elle comporte des coups de cafard, à l'heure où le soleil se couche et où commence une soirée vide. Mais elle dispense tant de joies ! Se lever très tôt à l'aurore et s'en aller, à son gré, à son heure, c'est déjà une joie. Sentir avec intensité tout ce que l'on ressent, parce que l'on s'y donne en entier, c'est une richesse de plus. Poursuivre un même problème, âprement, de toute son attention, et déjeuner à trois heures s'il le faut, c'est une force. Aussi ai-je parfois tendance à penser que - sauf exceptions, naturellement - dans nos vies d'ici-bas, tous les lots sont équivalents. Je veux dire par là qu'un mari, un amant, des enfants sont des sources de hautes joies, mais entraînent aussi des soucis, des inquiétudes pour eux ou à cause d'eux, des espoirs parfois trompés, des déceptions, des absences. Celui qui n'a pas les joies n'a pas non plus les soucis. et, libres d'eux, il peut découvrir, s'il sait y parvenir, d'autres plaisirs sans prix, qui n'appartiennent qu'à lui. La solitude, on peut aussi l'appeler liberté : il faut seulement, comme pour la liberté en général, savoir la vivre et en vivre
Commenter  J’apprécie          831
La solitude, on peut aussi l'appeler liberté, il faut seulement, comme pour la liberté en général, savoir la vivre et en vivre
Commenter  J’apprécie          490
‘’Mener le peuple n’est pas le fait d’un homme instruit et de bonnes mœurs, mais cela demande un ignorant, un coquin’’ In Cavaliers de Aristophane (450-385 av JC).
Commenter  J’apprécie          320
Les lectures, les connaissances pêchées ici ou là, tout contribue à cet enrichissement des mots. Même nos souvenirs personnels, même ceux de conversations , de mots entendus, de paysages aimés. Il faut d'abord employer les mots correctement, ensuite les reconnaître dans leur histoire même, et enfin, s'entraîner à percevoir, à l'usage, toutes les résonances poétiques que peut leur apporter ce retentissement secret.
Commenter  J’apprécie          310
Il n'est pas donné à tout le monde d'accepter sans inquiétude cette réalité si surprenante que constitue le bonheur.
Commenter  J’apprécie          290
Un "bourgeois", sous l'Ancien Régime, s'opposait à l'aristocratie et à la noblesse. Le mot évoquait la modestie, et, dans certains cas, un dévouement civique tout à fait louable. Il s'est ensuite opposé aux "travailleurs" et est devenu, au contraire, synonyme de gens nantis, riches, rétrogrades et attachés à des valeurs plus ou moins périmées. Avoir "l'esprit bourgeois" n'est pas de nos jours un compliment.
Commenter  J’apprécie          251
Considérons, par exemple, les premiers vers de l'Iliade :
" Chante, déesse, la colère d'Achille, le fils de Pelée,
Colère funeste qui aux Acheens valut des souffrances sans nombre...."
Alors que le français se doit de commencer par le verbe et l'apostrophe au destinataire (" Chante, déesse "), le grec dégage en tête du vers le complément du verbe, " la colère ", c'est à dire le mot définissant le thème de l'Iliade, qui n'est pas le récit des dix ans de la guerre de Troie mais celui de la crise qui se noue autour de la colère d'Achille ; ce qui donne le mot à mot :
" La colère ( menin), chante- la, déesse, celle d'Achille, le fils de Pelée,
Colère funeste ( oulomenen)...."
On notera les répétitions ou explicitations auxquelles contraint le français, mais on notera surtout dans le texte grec, le rejet, au début du deuxième vers - en écho au premier mot du poème- du participe à l'accusatif qui qualifie cette colère :
Menin aeide, thea, Peleiadeo Achileos
Oulomenen,...
Commenter  J’apprécie          240
Sur la beauté d'Alcibiade ,
Or il faut rappeller que la beauté était alors un mérite , ouvertement reconnu et célèbré . Elle s'alliait aux qualités d'ordre moral pour former l'idéal de l'homme accompli , Kalos Kagatos .
Commenter  J’apprécie          230
- A.G. - Et le mot « démocratie », quand apparaît-il ?

- J. de R. - On le rencontre la première fois chez Hérodote, à propos d'événements antérieurs. On avait employé d'abord d'autres mots, très beaux, comme isonomie, l'égalité des droits, ou parrésia, liberté de parole ; « démocratie » apparaît semble-t-il, nettement après les guerres médiques et à peu près en même temps que les mots « aristocratie », « monarchie », « tyrannie », « oligarchie ».

2039 - [Le Livre de poche n° 30528, p. 129]
Commenter  J’apprécie          220
Jeanne était agnostique et frondeuse ; mais j'ai découvert après coup qu'elle n'avait jamais cru à l'anéantissement de ceux qu'elle avait aimés. Elle croyait que nos exigences morales ont un sens ; elle croyait aussi que quelque chose subsiste après la mort, quelque chose à base d'amour.
Commenter  J’apprécie          220

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jacqueline de Romilly (865)Voir plus

Quiz Voir plus

Impressionnisme (2)

Sur les traces d'un jeune artiste né en 1851 à Montpellier dans une famille protestante aisée, passionné de musique et pratiquant la peinture en dilettante. Après avoir abandonné ses études de médecine pour se consacrer entièrement à la peinture il rejoint l'atelier du peintre suisse Charles Gleyre où il rencontre Pierre-Auguste Renoir, Alfred Sisley et Claude Monet auxquels il se lie et qu'il soutient financièrement à plusieurs reprises. A distance de la peinture académique et partageant leurs idéaux esthétiques Frédéric Bazille fait partie du groupe naissant des premiers impressionnistes "les historiques". Pourquoi n'a-t-il n'a-t-il pu participer à la première exposition impressionniste de 1874 alors qu'il en avait suggéré l'idée en 1867 ? 😭✝️

Il s'était brouillé avec Claude Monet en 1873
Son père briguant la fonction sénatoriale s'y opposait
Gabriel Fauré son ancien professeur de piano l'en dissuada
il est mort pendant la guerre franco-prussienne de 1870
Il avait repris ses études de médecine

1 questions
26 lecteurs ont répondu
Thèmes : peinture , impressionnisme , Expositions , histoire de l'art , peintreCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}