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Citation de Paroledunelivrophage


— Non, ne tirez pas ! s’écria-t-elle. C’est elle ! Le fantôme. Demandez-lui comment elle s’appelle.
— Qui êtes-vous ? demanda-t-il consciencieusement.
— Bella, répondit la femme, derrière son mari, qui s’était placé devant elle pour la protéger de ce pistolet braqué sur eux. Je suis à la recherche de Kat.
— Elle se tient juste à côté de moi, répondit Leo en faisant un signe de tête dans sa direction.
— Elle ne peut pas me voir, et moi non plus, intervint Kat. Vous dites qu’elle est accompagnée d’un homme ?
— Ouais. Il me ressemble un peu. Même carrure, même teint… un peu plus grand, peut-être.
— Demandez-lui qui elle est. Dites-lui… dites-lui… (Elle bredouilla un moment, réfléchissant sérieusement.) Dites-lui que ce sont des créatures magiques qui vivent ici. Des Nocturnes.
— Certainement pas ! lâcha-t-il dans le vide, du point de vue de Bella et de Jacob.
— Dites-le-lui !
Il se mit à grommeler.
— Ce sont des créatures magiques qui vivent ici. Des Nocturnes.
Bella en demeura bouche bée, et, franchement, Jacob semblait tout aussi stupéfait. Il s’approcha et observa le latino en plissant les yeux.
— Quel genre de Nocturnes ?
— Nous en sommes aussi, intervint sa femme, derrière lui.
Jacob se retourna et la fusilla du regard. Elle haussa les épaules, leva les mains et poursuivit.
— Quoi ? Comme si la situation était normale. Comme si on avait affaire à un mortel quelconque. Il faut avoir confiance.
— C’est un mortel. Je te le garantis, lui assura Jacob, ses sens surnaturels ne lui autorisant aucun doute.
— De la tête aux pieds, finit par répondre Leo. Vous avez raison. Je suis mortel. (Les sourcils froncés, il se tourna vers Kat.) Mais vous aussi. Pourquoi ne les voyez-vous pas ?
Elle haussa les épaules.
— On ne la voit pas non plus, mais Bella et Kat sont capables de communiquer par écrit.
— Je suis au courant. J’en ai entendu parler, confirma Leo en baissant lentement son arme. Et alors, que fait-on, maintenant ?
— Quel genre de Nocturnes ? répéta Bella en s’apprêtant à contourner son mari.
Mais il la retint derrière lui.
— Et vous ? De quelle espèce êtes-vous ? riposta Leo.
— Lui, c’est un démon, et moi, une druidesse.
— Un démon ?
Il brandit de nouveau son arme.
— Bella…, la prévint Jacob.
— Mais un gentil démon ! se hâta-t-elle d’ajouter.
— Il y en existe des gentils ? insista Leo, sans croire un mot de ce qu’elle disait.
— Oui, répondit Jacob. À votre tour.
— Des changecorps. Pas moi, mais à l’intérieur.
— On n’a jamais entendu parler de changecorps, s’étonna Jacob en fronçant les sourcils.
— Et on n’a jamais entendu parler de démons ni de druides. Pas en tant que familles de Nocturnes, en tout cas.
— Vous avez dit « des Nocturnes »… Il y en a plus d’une espèce ?
— Ouais. Des djinns, des anges de la nuit… et d’autres, répondit prudemment Leo.
— Des vampires ? Des lycanthropes ? suggéra Jacob.
— Ouais, pouffa Leo. Comme si ça existait. (Puis il se tut un moment. Il sembla se rappeler que, encore quelques mois auparavant, rien de tout cela ne lui aurait semblé réel.) Combien d’espèces en connaissez-vous ? songea-t-il à demander.
— Six, répondit Jacob.
— On en connaît sept. Attendez… peut-être seulement six. C’est une longue histoire, ajouta-t-il en remarquant l’air interrogateur de Jacob.
— La prophétie ! s’écria soudain Bella.
— Pardon ? demandèrent simultanément Jacob et Leo.
— Quelle prophétie ? voulut savoir ce dernier.
— « … Ainsi dans un avenir lointain les nations des Nocturnes se verront-elles voler en éclats, se diviser, et cesser tout rapport entre elles. Séparées par mésaventure et à dessein, ces douze nations finiront par ne plus s’entendre et par s’éloigner les unes des autres. Dans un avenir lointain, ces nations devront lutter comme jamais, et ce ne sera qu’en se rassemblant de nouveau qu’elles pourront espérer faire face au mal qui s’abattra sur elles. Mais elles s’ignorent mutuellement et continueront à s’ignorer tant qu’elles ne seront pas venues à bout d’un ennemi puissant… et qu’un nouveau ne sera pas revenu à la vie… » C’est extrait du Parchemin perdu des frères de sang. Je l’ai découvert il y a peu de temps. Je crois… J’ai l’impression que quelque chose nous empêche de nous voir les uns les autres.
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