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2.81/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Châteaucroux , le 14/02/1944
Biographie :

Jacques-Alain Miller (né le 14 février 1944 à Châteauroux), est un philosophe (normalien) et psychanalyste français.

Sa formation philosophique commence auprès de Sartre, avec qui il s'entretient, à l’âge de 16 ans.

Il est passé par l’École normale supérieure de la rue d’Ulm (ENS), où il a étudié la philosophie jusqu'à l'agrégation, dont il sort septième en 1966. Il a suivi, à la fin des années 60, les séminaires de Roland Barthes à l’École pratique des hautes études (ÉPHÉ). C’est un disciple du philosophe Louis Althusser, qui fut assistant à l’ENS, et du psychanalyste Jacques Lacan (dont il est le gendre - il a épousé Judith Lacan - et le légataire). Il est aussi le frère aîné du psychanalyste, écrivain et animateur de télévision Gérard Miller.

Jacques-Alain Miller est directeur du département de psychanalyse de l’Université de Paris VIII et assure un cours hebdomadaire public le mercredi après-midi à l’amphithéâtre des Arts et Métiers : « L’orientation lacanienne ».
Jacques-Alain Miller est souvent sollicité par l'hebdomadaire le Point pour donner son point de vue sur tel ou tel sujet de sa compétence.
Jacques-Alain Miller a créé et dirigé l’École de la cause freudienne en 1981 et a fondé l'Association mondiale de psychanalyse en 1992. Il publie sous son autorité aux éditions du Seuil les textes des Séminaires de Jacques Lacan. Ses talents de théoricien, de vulgarisateur et d'écrivain, en font un psychanalyste incontournable de l'après Lacan. Héritier de son enseignement, l'orientation qu'il donne à la recherche psychanalytique au sein de l'École de la cause freudienne préserve la vivacité des inventions nombreuses du discours lacanien.
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Source : Wikipédia
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Retrouvez ici la captation de l'ensemble de la soirée dédiée à Jacques Lacan au Théâtre de la Ville à Paris du 10 février 2024. Et déjà disponible en librairie, le Séminaire XV de Jacques Lacan, dont le texte a été établi par Jacques-Alain Miller : https://www.seuil.com/ouvrage/le-seminaire-livre-xv-jacques-lacan/9782021552263


Citations et extraits (85) Voir plus Ajouter une citation
Promis, je m'interdis de parler des juifs.
-Vous feriez aussi bien, tant qu'à faire, de vous abstenir de revenir sur les démochrétiens de gauche.
-Oui, mais comment les appeler?
-D'habitude, vous ne manquez pas d'invention néologiste.
-Eh bien, je dirai pour l'instant les "démocrète". C'est joli, ça, les "démocrète", avec un accent circonflexe sur le e, qui rappelle qu'ils tiennent le haut du pavé, et que le coq gaulois est à eux.
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Moi, je dit: la psychanalyse est encore dans l'enfance. On n'a encore rien vu. C'est une bombe atomique spirituelle, comme disait le président Mao.
-Il disait ça de la psychanalyse?
-Non, du marxisme-léninisme.
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" Donc, je citais l'évangile selon saint Luc. Je citais la fin de la parabole du semeur: "Entende qui a des oreilles pour entendre." Ensuite, ses disciples demandent à Jesus pourquoi il parle en paraboles. Et Jésus répond ceci, qui est repris dans le petit prince: "A vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu. Les autres n'ont que des paraboles afin qu'ils voient sans voir et entendent sans comprendre."
Ensuite parabole de la lampe, enfin explication de la parabole du semeur.
Parabole de la lampe: "Personne n'a une lampe pour la recouvrir d'un vase ou la mettre sous un lit. On la met au contraire sur un lampadaire afin que ceux qui entrent voient la lumière.
Car il n'y a rien de caché qui ne devienne manifeste ni rien de secret qui ne doive être connu et venir au grand jour. Prenez donc garde à la manière dont vous écoutez. Car à celui qui a l'on donnera, à celui qui n'a pas on enlèvera même ce qu'il croit avoir."
Ce propos final, séparé de son contexte, m'avait jusqu'à ce jour toujours paru mystèrieux, m'était resté opaque: pourquoi on ne donne qu'à celui qui a? Pourquoi on enlève à celui qui n'a pas? Cela va contre la justice distributive, c'en est l'exact contre-pied. Eh bien, j'en ai eu la révélation aujourd'hui. A celui qui a le secret, à celui qui sait entendre, on donne toujours davantage de paroles , de dits, on le nourrit, on le conforte. A celui qui n'a pas le secret, on enlève même les quelques lumières qu'il pense avoir."
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-Il y a les anecdotes, et il y a le processus. Les anecdotes sont multiples, le processus est un: c'est la croissance exponentielle du savoir, j'entends de l'information digitalisée, chiffrée, désormais stockable, maniable, transférable, dans des prportions et avec une aisance inédites au XXe siècle. Est-ce encore nous, "l'homme", qui veut savoir? On a bien plutôt le sentiment que c'est la force impersonnelle de ce savoir qui veut se nourrir de nous, de notre esprit comme de notre corps. Ceux que l'on prend pour nos maîtres, qui se représentent comme tels, ne sont que des malheureux aux prises avec ce nouveau réel, cette plante carnivore, si je peux dire, qui pousse au sein de l'humanité, sur le terrain, sur l'humus de l'humain (Lacan faisait ce jeu de mots). On essaye de mettre en pot cette plante monstrueuse, de la tailler, comme on taille la vigne, qui donne le vin, le vin de la vérité, mais il en va tout autrement de la plante-savoir. Comment veut-on maîtriser le processus? Par le discours juridique, celui des droits et des devoirs. Jusqu'où va le droit de savoir? Qui a le droit de savoir quoi? Celui qui sait a-t-il le droit de dire, le droit de ne pas dire, le devoir de dire ou celui de taire? Avec les conflits de devoirs qui s'ensuivent. Voyez l'anecdote de ce matin, le point, L'équipe, qui ne sont point des publications subversives, perquisitionnées.
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phrase d'un jésuiste hongrois du XVIIe siècle, Hevenesi. "IL FAUT AGIR COMME SI RIEN ne dépendait de Dieu, et que tout dépendait de nous, mais il faut penser comme si tout dépendait de Dieu et rien de nous" (l'acte posé, la souveraineté sur l'histoire revient à Dieu).
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Les Tcc accomplissent un étouffement prémédité de la question du sujet.
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-Pourquoi?
-Par ce qu'il avait dit: "considérez..."
-...
-Cela montrait qu'il faisait bien la différence entre le dire et le faire. Et puis, c'est une tournure un peu précieuse, presque surannée. Lacan parlait comme ça. Je l'ai entendu dire un jour à Sylvia, de la voix la plus posée, sans ciller: "Considérez que je me roule à vos pieds" tout en restant tranquillement sur sa chaise. Il était d'un drôle! Même Sylvia en avait souri!
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Jacques-Alain Miller
Dès qu’on parle, on complote

Les comploteurs font des complots et les taisent. Ceux qui les racontent, quitte à les inventer, appelons-les des "complotistes". Un complot réel, c’est de la politique ; le récit complotiste est d’un autre ordre : c’est affaire de littérature. A quoi tient sa séduction ?

La narration pure et simple de faits, quels qu’ils soient, empruntés au monde réel, comporte toujours des manques, des incohérences, des non-sens. Bref, une "zone d’ombre". C’est là que le complotiste introduit un élément qui change tout : une intention, un désir, une volonté agissante, attribuée à un Grand Autre à la fois multiforme, tentaculaire et dissimulé. Glisser cet élément dans une narration suffit pour qu’aussitôt tout s’éclaire. Le hasard est aboli. Une nécessité le remplace. Tout désormais a une cause. Tout fait sens. Le dit devient irréfutable. Il s’autovalide. La trame du récit se resserre. Il est fermé sur lui-même, comme un poème.

Le plaisir esthétique se double d’une satisfaction cognitive. Dès que l’on suppose les manigances de l’Autre, il n’est aucun fait qui ne s’explique, et l’absence de fait aussi bien. Vous objectez que les preuves manquent ? C’est qu’elles ont été soustraites. Fût-ce à coups d’interprétations délirantes, le complotiste dissipe les mystères. Il vous démontre à sa façon que le réel est rationnel. Autrement dit, il simule le savoir scientifique.

Mais il répercute en même temps les plus anciennes croyances gnostiques, celles qui font de Satan le créateur du monde. L’Autre du complot a bien des figures, il peut être incarné par tout groupe où ça parle entre soi, mais toujours il est méchant. Un complot charitable, ça n’existe que dans Balzac ("L’envers de l’histoire contemporaine"). Cela fait bien voir que nos modernes théories du complot sont comme l’envers démoniaque de la providence.

Ce qui fait le succès des complotistes, nous le voyons donc enraciné dans la littérature, dans la science, voire dans la religion. Ne faut-il pas le chercher à un niveau plus basique encore ? Chacun le sait : avant même la venue au monde d’un enfant, on s’inquiète de lui. On prépare contre lui cet attentat qui se révèle parfois si difficile à pardonner : sa naissance. Tout être parlant est issu d’un complot. Il se pourrait qu’il soit naturellement complotiste. D’ailleurs, dès qu’on parle, n’est-il pas vrai qu’on complote ?

Lacan Quotidien 909 (21 janvier 2021)
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LUI : Je vois que ce Livre noir arrange bien vos affaires. Mais sur le fond ?
MOI : Le Livre noir n'a pas de fond, mais d'abord un ton : c'est un coup de gueule ininterrompu, comme une sirène stridente ululant la même note sur huit cent pages. Mais si cet ouvrage a un fond, alors c'est un double fond. En apparence, c'est une compilation d'invectives, remontant jusqu'aux "clairvoyants" de 1910, qui avaient déjà percé à jour le jeu malsain de Freud. Dans le genre, le plus méchant, c'est encore Lacan, cité pour avoir professé ex cathedra que la psychanalyse était une "escroquerie", et Freud un petit médecin viennois qui avait, en somme, fait une découverte trop grande pour lui.
LUI ; Où est le double fond ?
MOI : Le Livre dit que la psychanalyse est morte, pour que l'on comprenne : vivent les Tcc !
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Je le crois trop intéligent pour s'être engagé sans avoir assuré ses arrières, mais je n'en sais rien, d'autant que l'on voit bien qu'il y a un véritable "parti administratif", qui n'est ni de droite ni de gauche, et qui a ses entrées au figaro tout comme au Monde.
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