François Mitterrand était convaincu qu'une guerre nucléaire éclaterait un jour. Pour lui, le monde ne pouvait s'être doté de telles armes sans jamais sans servir. La déflagration surviendrait, pensait-il, soit avant l'an 2000 (un affrontement local entre alliés de l'URSS et des États-Unis venant à dégénérer), soit après cette date, lorsque l'URSS ayant cessé d'être communiste, serait dirigée par un dictateur militaire avant d'accéder à la démocratie ; voire encore plus tard, lorsque l'inéluctable prolifération aurait permis à des États terroristes d'accéder à l'arme nucléaire.