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Critiques de Jacques Audiberti (16)
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Ange aux entrailles, précédé de La pluie sur le..

Toute une géographie au programme de ce recueil avec de nombreux et divers lieux à visiter : Anvers, le Brésil, la Bretagne ainsi qu’une mention spéciale pour le Quartier latin de Paris.

Audiberti commente abondamment l’histoire de la littérature française. Il se définit comme « théope », presque une anagramme de « poète », comme le relève Georges Perros dans sa préface.
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Talent

Talent est un roman de Jacques Audiberti, réédité par les éditions de L’Arbre Vendeur en mars 2006, alors qu’il a paru pour la première fois en 1947. Encore une fois, cette maison d’édition nous fait redécouvrir des auteurs sûrement trop méconnus.



Mois d’août, aux abords de Paris, dans l’hôtel Pompelane. On imagine un genre de pension de famille où les locataires finissent par se connaître à force de se croiser aux repas en commun. Assorbito, un écrivain, cherche désespérément l’inspiration pour écrire le papier qui lui a été commandé. Il multiplie les moments de digression en regardant, voire espionnant, ses voisins vivre leur vie. Il croise des rivaux, des jeunes femmes attirantes et bien d’autres possibilités d’inspiration…

Jacques Audiberti (1899-1965) est désigné comme un « maître des mots », un des « grands auteurs du XXe siècle ». Les auteurs des années 1930 à 1960 ont déjà eu le temps d’être oubliés, mais il faut reconnaître qu’il y a parfois de belles pépites à découvrir. Ce protagoniste Assorbito semble une auto-représentation de l’auteur, comme une mise en scène de son travail. On peut l’imaginer, lui-même, en manque d’inspiration et regardant son environnement en quête d’idées à exploiter. La préface de la fille de l’auteur insiste sur le style de celui-ci ; tout n’est pas constamment stylisé (tant mieux, en même temps, car ce serait peut-être rébarbatif), mais il faut reconnaître que l’auteur s’amuse souvent avec des jeux de mots ou des tournures de phrases volontairement burlesques, étonnantes. Ces passages-là permettent de s’immerger davantage dans l’histoire qui peut, dans l’ensemble, être un peu ennuyante au départ, mais qui finit par surprendre une fois que l’écrivain n’est plus forcément l’unique protagoniste.

Ce roman pose une question simple : qu’est-ce que le talent ? Déjà, contrairement à la quatrième de couverture, il faut sûrement y voir une réflexion sur le talent en général, pas uniquement le talent littéraire. D’accord, on suit d’abord un écrivain qui cherche l’inspiration, mais il ne faudrait pas oublier qu’il se compare aux autres professions qu’il côtoie dans cet étrange endroit. Du coup, la réflexion progresse davantage vers la façon que chaque personnage peut s’inspirer des autres, situation intéressante quand on s’y penche ainsi.



Talent n’est donc pas un chef-d’œuvre, c’est vrai, mais un petit roman très intéressant pour découvrir ce Jacques Audiberti, semble-t-il, très peu connu.



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Ange aux entrailles, précédé de La pluie sur le..

Comment dire ? La poésie d'Audiberti est hermétique, un peu comme sa biographie : il a eu quatre filles mais il vivait dans un hôtel... En fait, j'aurais dû, je pense, ne pas lire ce recueil de manière linéaire, mais plutôt une poésie à la fois (comme sur ces calendriers qu'on trouve peut-être encore dans certaines librairies), car on est vite submergé : beaucoup de mots, un vocabulaire assez étendu, de tous les registres, des libertés avec la syntaxe par endroits et rapidement l'impression de ne pas comprendre grand chose. Ceci pour l'impression générale. Pris individuellement, on voit les poèmes (au moins pour les moins longs) différemment. J'ai relu par exemple celui sur le cirque et il me semble très bon. Je signale aussi, c'est loin de ressortir spontanément des présentations que j'ai vues, que c'est un recueil pour les amoureux de littérature (il contient des portraits d'auteurs français) et de Paris (il y est question notamment de la rue Mouffetard et de la Contrescarpe).

L'auteur ascète modération consommez !
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Rempart

Je ne connaissais Audiberti que par son Théâtre, ainsi que par son amitié bienveillante à la fin des années 50 pour le jeune Nougaro.

J'ai trouvé ce recueil à la Librairie Gallimard du boulevard Raspail (cela faisait assez longtemps qu'il y dormait, car l'édition du livre date de 1981).

Rempart, c'est une suite de poèmes faits de voix qui viennent, le rempart d'Antibes, le mer, la montagne, le Christ du vitrail, le jeune homme serrant la jeune fille, etc...et parfois reviennent plusieurs fois sur le devant de le scène, comme le poète, le citoyen, la vieille, le chœur, ....

La forme en est le plus souvent classique, rime et métrique respectées, point de vers libres, le sonnet est par exemple la forme retrouvée pour le poète.

Mais le langage est complexe, plein d'exubérance et foisonnant de mots rares, et le son l'emporte sur le sens.

Et il règne très souvent un souffle lyrique, baroque, que l'on ressent bien si on lit à haute voix. Je qualifierais cette poésie comme du Victor Hugo qui serait passé chez les surréalistes.

Les poèmes que j'ai préférés: Le Christ du vitrail, la mer, Septentrion, le rempart d'Antibes, le jeune homme serrant la jeune fille.

Une belle découverte.
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Le mal court - L'effet Glapion

La princesse Alarica, que jamais n'effleurèrent la bassesse, la fausseté, la perfidie, qui toujours fut gaieté, tendresse, générosité... La princesse Alarica, confrontée avec l'uni-vers avide et mensonger des hommes...

Le Mal court nous fera assister à cette rencontre à la fois burlesque et pathétique.

La masse fantasmagorique et carnavalesque des pensées baroques et des hallucinations nourries par une jeune femme seule au logis toute une longue journée...

Ces phénomènes font partie de ce que l'auteur a dénommé L'Effet Glapion et qui est, en gros, la vie secrète de l'esprit.



Source : Le Livre de Poche
Lien : http://www.livrenpoche.com/l..
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La Logeuse : Théâtre

Que dire,un livre poignant,très fort!
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Le mal court - L'effet Glapion

Une histoire simple mais assez barbante au fur et a mesure. Les personnages sont parfois drôles mais souvent ça se dirige vers l'absurde.
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J'ai dû dormir une seconde

Quelle étrange écriture, quelle langue insolite!

Passées les premières lignes, les premières pages pour s'habituer à cette langue très poétique, J. Audiberti nous livre 7 nouvelles frappantes d'originalité, de caractère, illustrées par Reinhoud de façon tout aussi originale.

L'ex-voto en prologue, rédigé par Paul Morand, est un bel hommage: "Même son humeur noire a de la bonne humeur", ce qui résume et explique très bien le style incongru des nouvelles à suivre...

Avis aux amateurs de dépaysement, ce recueil de nouvelles recèle autant de surprises que de pépites de la langue dans son noble caractère!
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Race des hommes - L'Empire et la Trappe

C'est... Claude Nougaro qui, dans l'une de ses chansons, a attiré mon attention sur Jacques Audiberti (1899-1965). Jusqu'ici j'ignorais tout de ce poète, qui fut aussi auteur de pièces de théâtre. J'ai tenté la lecture de "Race des hommes", un recueil de poésie publié en 1937, qui a reçu le Prix de poésie de l'Académie Mallarmé. J'avoue que les pièces qui composent ce livre (paru dans l'excellente collection poésie/Gallimard) ne m'ont pas fait vibrer... J'ai dû rater quelque chose. Je vais me contenter d'ajouter une citation extraite d'une poésie que j'ai un peu aimée.
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Le mal court - L'effet Glapion

Autant Le Mal court fut une agréable découverte, autant L'Effet Glapion a été une interminable torture, onirique, fantaisiste, se voulant drôle mais ne parvenant pas à étouffer l'ennui puis l'exaspération croissants.



Je me contenterai de la présentation charitable de l'éditeur qui dit : "La masse fantasmagorique et carnavalesque des pensées baroques et des hallucinations nourries par une jeune femme seule au logis toute une longue journée... Ces phénomènes font partie de ce que l'auteur a dénommé L'Effet Glapion et qui est, en gros, la vie secrète de l'esprit."



J'adore le "en gros".



Si Audiberti avait dans l'idée de surpasser l'expérience de La Cantatrice chauve (1950), c'est bien raté.



S'il fallait saluer une chose, c'est la qualité de la langue, du style, quel que soit le registre employé.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Abraxas

Juste essayé, parce que Val me l'a prêté il y a longtemps. Mais j'y arrive pas, plus envie de prendre ce vieux bouquin écrit tout petit, dans une langue un peu précieuse, démodée ? Serait-je finalement victime de la mode ?
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Le mal court

Pas vraiment aimé mais ca passe tout de meme. Une comédie assez burlesque! Je n'ai pas vraiment l'habitude de ce genre donc ça change un pue ! L'écriture est simpliste mais pour une oeuvre comme celle ci on en demande pas plus

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Le maître de Milan

Le secret de la relation de Franca et Génio m'a captivé....
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L'effet glapion

Autant Le Mal court fut une agréable découverte, autant L'Effet Glapion a été une interminable torture, onirique, fantaisiste, se voulant drôle mais ne parvenant pas à étouffer l'ennui puis l'exaspération croissants.



Je me contenterai de la présentation charitable de l'éditeur qui dit : "La masse fantasmagorique et carnavalesque des pensées baroques et des hallucinations nourries par une jeune femme seule au logis toute une longue journée... Ces phénomènes font partie de ce que l'auteur a dénommé L'Effet Glapion et qui est, en gros, la vie secrète de l'esprit."



J'adore le "en gros".



Si Audiberti avait dans l'idée de surpasser l'expérience de La Cantatrice chauve (1950), c'est bien raté.



S'il fallait saluer une chose, c'est la qualité de la langue, du style, quel que soit le registre employé.
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Le mal court

La Princesse Alarica passe la nuit dans le domaine de Saxe, dernière étape avant son arrivée dans le royaume d'Occident où elle doit épouser le même jour le roi d'Occident, beau jeune homme. Or un jeune homme survient en pleine nuit, prétendant être le roi, vole un baiser à la princesse, l'alerte est donnée, on lui tire dessus, il s'évanouit non pas tué, seulement assommé. Or voici que le "vrai roi" arrive, accompagné de son cardinal et il n'a pas de bonnes nouvelles... et les valeurs d'Alarica vont s'en trouver bouleversées.



Bien qu'Audiberti sacrifie à la tradition des scènes et propos improbables, un peu oniriques, du théâtre de son temps (mon ton doit vous faire comprendre que je les goûte assez peu), il tient à garder un contrôle et une cohérence si bien que j'ai pu adhérer à l'attitude d'Alarica dans ses pires moments. Le drame est assez captivant car on n'a pas la moindre idée de la façon dont ça pourra se terminer !
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Le mal court

La pièce, en trois actes, faisant moins de cent pages, peut paraître légère et rapide à lire. Mais ne vous y trompez pas. Les discours denses demandent au lecteur de ne pas se laisser distraire par une mouche ou un train qui passe. L’attention est nécessaire pour saisir toutes les subtilités de la langue et des paroles des personnages. Ceux-ci partent parfois dans des considérations extrêmes et décalées qui peuvent facilement vous faire perdre le fil conducteur. Le langage est maîtrisé, chaque personnage possédant son vocabulaire et ses expressions propres. Il est très facile de les imaginer sur la scène d’un théâtre, extravagants, élevant la voix et faisant de grands gestes.

La princesse Alarica possède un caractère bien trempé. Elle semble parfois folle, sautant sur un lit, se donnant à un homme qu’elle ne connait pas malgré les conseils de sa gouvernante. Malgré tout, elle cerne le jeu de ses interlocuteurs et se sert d’eux pour arriver à ses fins. Les trois personnages, F., Parfait et Célestincic, se désignant comme roi (bien qu’ils ne le soient pas tous), en font les frais et ne peuvent que se soumettre à cette jeune fille. Cependant, comme Alarica, le lecteur se retrouve berné et manipulé. Le dernier acte voit beaucoup d’événements se précipiter et propose une certaine perspective sur l’avenir des personnages.

La préface de Jeanyves Guérin n’est pas de trop pour comprendre le contexte de la création de cette pièce, qui est particulière, et en quoi elle s’inscrit dans la littérature de l’époque, puisque des points de comparaison sont faits avec Antigone et Caligula. De même, des éclairages importants sur le texte permettent au lecteur de se situer géographiquement et de voir les enjeux géopolitiques présents. En effet, Alarica est une princesse d’un tout petit pays (Courtelande), probablement dans l’est de l’Europe, promise à un grand roi d’Occident. Et comme cela arrive souvent, elle est victime d’une supercherie, de même que les petits pays se font écrasés par les grands qui ne s’arrêtent pas à quelques valeurs morales.
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