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3.5/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Germain-en-Laye , le 4/07/1877
Mort(e) à : Paris , le 25/06/1965
Biographie :

Jacques Bacot était un géographe, linguiste, ethnologue, explorateur, orientaliste et tibétologue français du début du XXe siècle, spécialiste reconnu du Tibet, qui travailla à l'École pratique des hautes études.

La vocation tibétaine de Jacques Bacot est née d'un voyage autour du monde qu'il fit en 1904 et d'une expédition au Tibet en 1906, partie du Tonkin, au cours de laquelle il suivit un itinéraire de pèlerinage qui devait le mettre en contact intime avec la vie religieuse des Tibétains. À son retour en France, en 1908, il se consacre à l'étude du tibétain.
Jacques Bacot explora diverses contrées asiatiques : la vallée du Chang Jiang (Yangzi Jiang ou fleuve Bleu) (1907) ; le nord de l'Indochine (1909-1910) ; l'Himalaya (1913-1914 et 1930-1931),
et voyagea beaucoup en Inde, dans l'ouest de la Chine, et dans les régions frontalières du Tibet.
Jacques Bacot a été nommé directeur d'études de tibétain à l'École pratique des hautes études en 1936. Il est devenu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1947, et était entré à la Société asiatique dès 1908. Il en devint le président, à la mort de Paul Pelliot, en 1945, et le resta jusqu'en 1954.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
INTRODUCTION
Enfin le récit de la vie de Marpa modifie un peu nos idées sur les débuts du bouddhisme tibétain. Marpa nous apparaît, au onzième siècle, comme un véritable missionnaire dans son propre pays. Il faut renoncer à répéter, sur la foi des histoires saintes écrites ou commandées par les dalaï-lamas, que le Tibet fut converti au Bouddhisme sous le roi Songtsen Gampo , au septième siècle. Les documents anciens chinois et tibétains confirment qu'au neuvième siècle, le bouddhisme n'avait fait que pénétrer au Tibet sans se répandre dans le peuple. On traduisait alors les livres d'une doctrine qui sortait peu de la cour et des couvents, que le prince même accueillait comme culte étranger à côté de la religion nationale dite Bön. L'écriture destinée à transcrire les textes sacrés avait bien été introduite trois siècles et demi avant Marpa. Mais elle avait aussi servi, peu de temps avant lui, à rédiger des annales et des chroniques historiques où le bouddhisme est à peine mentionné, ainsi qu'en témoignent d'importants manuscrits tibétains de Touen-Houang.
Cette traduction, où se rencontrent des expressions et des traits de mœurs locaux, doit beaucoup à l'assistance de l'éditeur tibétain Tarchin (Mthar phyin) qui m'a initié au langage moderne et qui édite un journal tibétain à Kalimpong.
p. 5 et 6
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INTRODUCTION
La relation de cause à effet qui seule enchaîne les existences successives du Samsàra, notion qui est l'essence même du bouddhisme tel que nous le connaissons, est absolument étrangère à cette manifestation d'un bouddhisme finissant. En présence de pareilles contradictions, on peut se demander si le bouddhisme populaire n'a pas toujours été celui qui entrait facile-ment dans le cadre du vieux folklore, et si les spéculations des docteurs qui nous sont généreusement parvenues, n'étaient pas aberrantes. En tous cas, l'animisme grossier de la “migration-transmigration”, même s'il n'est responsable du déclin si brusque du bouddhisme dans la péninsule, détermina certainement, au même moment, son succès éclatant au Tibet. Il était la formule nouvelle et attrayante de croyances depuis longtemps répandues.
p.5
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LA VIE DE MARPA
PREMIER VOYAGE AUX INDES
Marpa était le dernier né de riches maîtres de terres et de troupeaux à Gro-bo-lult de Lho-brag. .
Enfant, il était violent et sauvage. « Si le caractère de cet enfant tourne bien, disait son père, quoi qu'il entreprenne, religion ou carrière mondaine, il ira au sommet ; il sera utile à lui-même et aux autres. Si son caractère se développe tel qu'il est, il sera funeste à lui-même et aux autres. A considérer le profit et les risques, il est préférable de le confier tout d'abord à la religion. » Il fut ainsi fait. Le premier nom de Marpa avait été “Dar-ma-dbaii-phyug”. A partir de douze ans, chez le maître d'école du pays, il fut appelé “Chos-kyi-blo-gros”, et il entra en religion. Bien qu'il eût parfaitement appris à lire grâce à sa vive intelligence, en raison de son cœur farouche et de son plaisir à se battre, tous les familiers disaient : « Quand il sera grand, lui ou nous jouerons notre vie. Avant cela (encore petit) il aura risqué biens, champs et maison. » Les gens du dehors et ceux de la maison le maudissaient. Tous projetèrent de l'éloigner de la famille. Alors son père lui dit : « Il serait bon que tu allasses étudier chez un bon lama demeurant au loin. »
Chez son nouveau maître, en trois ans, Marpa apprend le sanskrit. Mais cet enseignement ne suffit pas à son ardeur de s'instruire et il décide d'aller dans l'Inde.
p. 7 et 8
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Quel est donc le charme redoutable de ce pays étrange où toujours sont retournés ceux qui l’avaient une fois entrevu ? Pour retrouver ses montagnes et ses hommes, on repasse la mer, on traverse des royaumes entiers, toute la Chine, au pas lent des chameaux et des mules. On arrive alors dans des déserts glacés, si hauts qu’ils ne semblent plus appartenir à la terre.
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2me colophon .
Ainsi encore, effet de l'enthousiasme pour réaliser l'impression de l'histoire du grand maître, le colophon et cette invocation ont été ajoutés par Karma-liag-dbaii-yon-tan-rgya-mcho blo-gros-mtha'-yas-pa'i-sde au nouveau dzong d'en bas, la grande école religieuse de Bkra-gis-lha-rce. Les planches d'impression de l'histoire et des chants avec l'invocation, des vénérables Marpa, Milarépa et Dvags-po-lha-rje(2) sont déposées à Bstan-rgyas glin (3).
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(2) Le texte abrège ; mar mi dvags gsum (les trois mar, mi, dvags) ; Dvags-po a donné son nom à la principale école Kagyu-pa.
(3) Ce monastère, voisin de Lhassa, était le plus riche du Tibet. Il fut incendié et détruit jusqu'aux fondations en 1912 par ordre du gouvernement tibétain, parce que ses moines y avaient accueilli les troupes chinoises pendant la guerre sino-tibétaine.
p. 58

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« La vie de MARPA » Le “Traducteur”, traduction de Jacques Bacot, ed. Orientaliste Paul Geuthner ©1982
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DEUXIÈME PARTIE

MARPA RENCONTRE SES PREMIERS DISCIPLES
Alors que Marpa donnait à une foule de fidèles la consécration Dgyes-pa-rdo-rje, au même moment, Mar-pa-mgo-legs de 'Dam-sod-snin-drun du Nord survenait, allant au Tibet pour faire le commerce. Il demanda qui étaient et que faisaient ces hommes allant et venant en foule sur le versant des collines.
— Cette foule d'hommes reçoit la consécration du nommé Marpa Lotsava, disciple de Nàropa.
Alors Mar-pa-mgo-legs pensa : « C'est probablement un cousin de ma propre races S'il est un bon lama, je lui demanderai l'enseignement d'une doctrine. » Il offrit deux carcasses entières(1) et une demi charge de sel. Après quelques propos échangés, Mgo-legs crut en Marpa et résolut de l'inviter à venir chez lui...
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(1) Le climat du Tibet dessèche la viande de boucherie qu'on manipule et transporte comme le bois.
p. 21
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A la ville de l'est, Khri-sgo-rcags-pa, le roi impie, convoitant son or, le retint prisonnier « pour l'honorer », disait-il. Marpa lui dit :
— Je suis à la recherche de Nâropa. Je n'ai pas le loisir de demeurer.
Comme il partait, le roi lui dit :
— Puisque tu es si aimant, prends ce viatique et va.
Disant ainsi il lui donna une demi charge de poissons, une carcasse de mouton(4) et six mesures de riz. Puis il ajouta :
— D'ici va droit vers l'est.
Marpa marcha ainsi. Le premier des huit mois de sa recherche, il eut un songe. Il vit le seigneur Nâropa chevauchant un lion. Ses deux femmes Jnanamati et Gunamasidhi(5), de chaque côté (6), dansaient et chantaient au-dessus du soleil ...
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(4) Dkar, pour dkar-mo, mouton une fois égorgé.
p. 36
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Marpa savait qu'un pandit domptant-par-la-douceur, d'une famille de Ksatriyas et qui avait rédigé la règle de Nàlandà, allait souvent chez Nàro pour lui demander des rites. Bien que Maitri l'ait un peu critiqué, son caractère ne pouvant admettre le penchant d'Atisha pour les objets de piété, mais parce qu' Atisha a ne voulait pas pour lui-même de la vulgaire doctrine du salut individuel, et parce qu'ayant atteint l'apaisement, il allait au Tibet pour y répandre la doctrine du Bouddha, Marpa eut une grande joie et ne douta plus. Comme Atisha avait l'occasion de célébrer le rite de Rdo-rje'phren-ba, Marpa le lui demanda et Atisha le donna. Marpa lui demanda les nouvelles de Nàro, le lieu où il demeurait.
p. 34
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Après leur avoir enseigné les doctrines apprises aux Indes, Marpa invite à un festin les nobles de la contrée. Interrogé devant eux par les moines, Marpa raconte son voyage aux Indes dans un chant de soixante et onze vers. Le chapitre finit par ces lignes sur le mariage de Marpa et la naissance de ses fils
… Les nobles conçurent alors un grand respect pour Marpa et ils lui offrirent le territoire et la vallée qu'il désirerait. Alors que Marpa réunissait ainsi renommée, fortune, clientèle et richesses, il prit plusieurs femmes marquées de signes, dont la principale fut Dag-med-ma. Et il eut plusieurs fils dont l'aîné fut Darma-do-de.
p. 23
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Les disciples demandent à Marpa, après la mort de son fils, quels seront ses héritiers spirituels. Lui-même, devenu vieux, songe à assurer l'avenir. Il initie sa femme, distribue doctrines et reliques à ses disciples. A Mila il confie une mission spéciale. Le testament spirituel de Marpa, le songe de Milarépa et l'explication qu'en donne Marpa sont les mêmes dans les deux biographies et en termes identiques (Milarépa ch. 4). Marpa meurt peu de temps après le départ de son disciple préféré Milarépa, à l'âge de 88 ans.
p. 57
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