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Citations de Jacques-Bénigne Bossuet (118)


Je n'ignore pas, Chrétiens, que la science ne soit un présent du ciel, et qu'elle n'apporte au monde de grands avantages : je sais qu'elle est la lumière de l'entendement, le guide de la volonté, la nourrice de la vertu, l'amie de la vérité, la compagne de la sagesse, la mère des bons conseils ; en un mot, l'âme de l'esprit, et la maîtresse de la vie humaine. Mais comme il est naturel à l'homme de corrompre les meilleures choses, cette science, qui a mérité de si grands éloges, se gâte le plus souvent en nos mains par l'usage que nous en faisons.

PANÉGYRIQUE DE SAINTE CATHERINE.
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C'est bien peu de chose que l'homme, et tout ce qui a fin est bien peu de chose. Le temps viendra où cet homme qui nous semblait si grand ne sera plus, où il sera comme l'enfant qui est encore à naître, où il ne sera rien. Si longtemps qu'on soit au monde, y serait-on mille ans, il en faut venir là. Il n'y a que le temps de ma vie qui me fait différent de ce qui ne fut jamais : cette différence est bien petite, puisqu'à la fin je serai encore confondu avec ce qui n'est point, et qu'arrivera le jour où il ne paraîtra pas seulement que j'aie été, et où peu m'importera combien de temps j'aie été, puisque je ne serai plus. J'entre dans la vie avec la loi d'en sortir, je viens faire mon personnage, je viens me montrer comme les autres ; après, il faudra disparaître. J'en vois passer devant moi, d'autres me verront passer ; ceux-là mêmes donneront à leurs successeurs le même spectacle ; et tous enfin se viendront confondre dans le néant.
Ma vie est de quatre-vingts ans tout au plus ; prenons-en cent : qu'il y a eu de temps où je n'étais pas ! qu'il y en a où je ne serai point ! et que j'occupe peu de place dans ce grand abîme de temps ! Je ne suis rien ; ce petit intervalle n'est pas capable de me distinguer du néant où il faut que j'aille. Je ne suis venu que pour faire nombre, encore n'avait-on que faire de moi ; et la comédie ne se serait pas moins bien jouée, quand je serais demeuré derrière le théâtre. Ma partie est bien petite en ce monde, et si peu considérable que, quand je regarde de près, il me semble que c'est un songe de me voir ici, et que tout ce que je vois ne sont que de vains simulacres.

Méditation sur la brièveté de la vie.
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Jacques-Bénigne Bossuet
L'imagination aide beaucoup l'intelligence.
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Jacques-Bénigne Bossuet
Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.
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C'est une entreprise hardie que d'aller dire aux hommes qu'ils sont peu de chose. Chacun est jaloux de ce qu'il est, et on aime mieux être aveugle que de connaître son faible ; surtout les grandes fortunes veulent être traitées délicatement ; elles ne prennent pas plaisir qu'on remarque leur défaut : elles veulent que, si on le voit, du moins on le cache. Et toutefois, grâce à la mort, nous en pouvons parler avec liberté. Il n'est rien de si grand dans le monde qui ne reconnaisse en soi-même beaucoup de bassesse, à le considérer par cet endroit-là.

SERMON SUR LA MORT, Premier point.
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Jacques-Bénigne Bossuet
Le bonheur humain est composé de tant de pièces, qu'il en manque toujours.
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Quoique Dieu et la nature aient fait tous les hommes égaux en les formant d'une même boue, la vanité humaine ne peut souffrir cette égalité, ni s'accommoder à la loi qui nous a été imposée de les regarder tous comme nos semblables. De là naissent ces grands efforts que nous faisons tous pour nous séparer du commun et nous mettre en un rang plus haut, par les charges ou par les emplois, par le crédit ou par les richesses.

Oraison funèbre de Henri de Gornay.
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" Le monde se réjouira, " dit le Fils de Dieu ; " et vous, mes disciples, vous serez tristes. " Qu'est-ce à dire ceci, Chrétiens ? Le monde, les amateurs de biens périssables, les ennemis de Dieu seront dans la joie : encore ce désordre est-il supportable ; mais vous, ô justes, ô enfants de Dieu, vous serez dans l'affliction et dans la tristesse ! C'est ici que le libertinage que l'innocence ainsi opprimée rend un témoignage certain contre la providence divine, et fait voir que les affaires humaines vont au hasard et à l'aventure.

SERMON SUR LA PROVIDENCE.
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Jacques-Bénigne Bossuet
L'hérétique est celui qui a des idées personnelles.
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Jacques-Bénigne Bossuet
Il faut laisser le passé à l'oubli et l'avenir à la providence.
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Je ne suis venu que pour faire nombre, encore n’avait-on que faire de moi ; et la comédie ne se serait pas moins bien jouée, quand je serais demeuré derrière le théâtre.

Méditation sur la brièveté de la vie.
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Jacques-Bénigne Bossuet
Nos vrais ennemis sont en nous-mêmes.
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Jacques-Bénigne Bossuet
"Nous nous plaignons de notre ignorance, mais c’est elle qui fait presque tout le bien du monde : ne pas prévoir, fait que nous nous engageons".
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Jacques-Bénigne Bossuet
Il faut laisser le passé dans l'oubli et l'avenir à la Providence.
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Entassez dans cet espace qui parait immense, honneurs, richesses, plaisirs : que vous profitera cet amas, puisque le dernier souffle de la mort, tout faible, tout languissant, abattra tout à coup cette vaine pompe avec la même facilité qu'un château de cartes, vain amusement des enfants ?
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Jacques-Bénigne Bossuet
«Nos vrais ennemis sont en nous-mêmes».
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Nous commençons tous notre vie par les mêmes infirmités de l'enfance : nous saluons tous, en entrant au monde, la lumière du jour par nos pleurs ; et le premier air que nous respirons, nous sert à tous indifféremment à former des cris. Ces faiblesses de la naissance attirent sur nous tous généralement une même suite d'infirmités dans tout le progrès de la vie ; puisque les grands, les petits et les médiocres vivent également assujettis aux mêmes nécessités naturelles, exposés aux mêmes périls, livrés en proie aux mêmes maladies. Enfin, après tout arrive la mort, qui, foulant aux pieds l'arrogance humaine, et abattant sans ressource toutes ces grandeurs imaginaires, égale pour jamais toutes les conditions différentes, par lesquelles les ambitieux croyaient s'être mis au-dessus des autres : de sorte qu'il y a beaucoup de raison de nous comparer à des eaux courantes, comme fait l'Ecriture sainte. Car de même que, quelque inégalité qui paraisse dans le cours des rivières qui arrosent la surface de la terre, elles ont toutes cela de commun, qu'elles viennent d'une petite origine ; que, dans le progrès de leur course, elles roulent leurs flots en bas par une chute continuelle, et qu'elles vont enfin perdre leurs noms avec leurs eaux dans le sein immense de l'Océan, où l'on ne distingue point le Rhin, ni le Danube, ni ces autres fleuves renommés, d'avec les rivières les plus inconnues : ainsi tous les hommes commencent par les mêmes infirmités ; dans le progrès de leur âge, les années se poussant les unes les autres comme des flots : leur vie roule et descend sans cesse à la mort par sa pesanteur naturelle ; et enfin, après avoir fait, ainsi que des fleuves, un peu plus de bruit les uns que les autres, ils vont tous se confondre dans ce gouffre infini du néant, où l'on ne trouve plus ni rois, ni princes, ni capitaines, ni tous ces autres augustes noms qui nous séparent les uns des autres ; mais la corruption et les vers, la cendre et la pourriture qui nous égalent. Telle est la loi de la nature, et l'égalité nécessaire à laquelle elle soumet tous les hommes dans ces trois états remarquables, la naissance, la durée, la mort. (Oraison funèbre de Henri de Gornay.)
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Jacques-Bénigne Bossuet
Qu' est-ce que cent ans, qu' est-ce que mille ans, puisqu' un seul moment les efface.
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Jacques-Bénigne Bossuet
La terre n'avait point péché, et si elle est maudite, c'est à cause du travail de l'homme maudit qui la cultive.

(Elévations sur les mystères)
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Sans ce don inestimable de la piété, que serait-ce que le Prince de Condé avec tout ce grand coeur et ce grand génie ?
Non, mes frères, si la piété n'avait comme consacré ses autres vertus, ni ces princes ne trouveraient aucun adoucissement à leur douleur, ni ce religieux pontife aucune confiance dans ses prières, ni moi même aucun soutien aux louages que je dois à un si grand homme.
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