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3.93/5 (sur 279 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 1 juillet 1901
Mort(e) à : Paris , le 24 février 1983
Biographie :

Jacques Gabriel Paul Michel Benoist-Méchin est un intellectuel, journaliste, historien, musicologue et homme politique français du XXe siècle.

Pendant les années 1930, il mène une carrière de journaliste particulièrement au fait des questions internationales. Entre 1939 et 1954, sa vie est marquée par son rôle dans la politique vichyste de collaboration.

Son action est particulièrement poussée en 1941, alors qu'il cherche à favoriser les relations entre son supérieur hiérarchique, François Darlan, et Hitler afin d'associer la France à la direction d'une « Nouvelle Europe ». Il démissionne en 1942 du gouvernement de Vichy, n'étant plus en accord avec les idées de Pierre Laval (qui a remplacé François Darlan) sur les relations franco-allemandes.

Il est incarcéré en 1944 et condamné à mort en 1947 pour son rôle dans la collaboration. Sa peine est commuée en travaux forcés, et il est emprisonné jusqu'en 1954, puis gracié par le président Vincent Auriol. À sa sortie de prison, il développe son œuvre d'écrivain et d'historien, focalisée en particulier sur l'histoire du monde arabe.
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Source : Wikipédia
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Bibliographie de Jacques Benoist-Méchin   (50)Voir plus

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Les injustices de l'histoire
Bernard PIVOT consacre son émission au thème des injustices de l'histoire, ainsi reçoit-il quatre auteurs venus parler de livres d'histoire. Benoit MECHIN à propos de son livre "Alexandre le grand ou le rêve dépassé". Il raconte l'entrée d'Alexandre en Perse après sa victoire sur Darius, la fougue du jeune grec, et son projet d'empire universel. Il évoque l'importance d'Alexandre et...

Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Plus les phalangistes d'Alexandre s'enfonçaient en Asie, et plus grandissait leur étonnement. Après Suse, après Babylone, après Persépolis, ils étaient gorgés de tant de merveilles qu'ils en étaient comme saturés et pensaient que plus rien ne pourrait les surprendre. Pourtant, une surprise supplémentaire les attendait lorsqu'ils débouchèrent devant Ecbatane, la capitale de la Médie. Le spectacle qu'ils découvrirent alors leur arracha un cri d'admiration. "La ville, nous dit Hérodote, comportait sept enceintes concentriques, l'une dépassant l'autre de la hauteur de ses créneaux. Ceux de la première enceinte étaient faits de pierres blanches; ceux de la seconde, de pierres noires; ceux de la troisième étaient de couleur pourpre; ceux de la quatrième, bleu; ceux de la cinquième, rouge sardoine. Quant aux deux derniers murs, ils étaient plaqués d'argent et d'or. Tout au centre se trouvait la résidence du roi."
Nous savons qu'Hérodote exagérait parfois. Mais cette fois-ci, sa description doit être conforme à la réalité, car nous savons aujourd'hui que les sept enceintes couronnées de couleurs différentes... correspondent aux sept "espaces célestes", qui entouraient, dans la cosmogonie des Mèdes, le palais du Soleil.
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Pourquoi la musique était-elle capable d’opérer cette transformation en chacun de nous, et de nous ramener ainsi à notre « patrie commune » ? Parce qu’elle détenait le pouvoir de dissoudre les durées individuelles qui dressaient une cloison entre les êtres, les classes, les peules et les nations pour leur substituer un « temps » unique, au sein duquel toutes les communions devenaient possibles.

(p.127)
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Du Nil au Iaxarte, il se forma un style de vie unique, basé sur un certains nombre de conventions, uniformément adopté par la "bonne société". La langue et les mœurs de l'Attique y devinrent de rigueur. L'ancien empire achéménide n’avait été qu'un agrégat de peuples, ne possédant en commun que les mêmes servitudes, tandis que l'Empire Alexandrin qui surgit de ses ruines jouit d'une unité de culture, de goûts et de mœurs que cette région du monde n'avait encore jamais connue.
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[retour des Indes, sortie du désert de Gédrosie]

Au prix de souffrances indicibles, l'armée avait enfin atteint le but de son voyage. Elle y arrivait enfin, mais dans quel état pitoyable! Sa marche à travers le désert avait duré soixante jours. Pourtant les souffrances et les pertes de ces quelques semaines dépassaient toutes celles que l'armée avait subies depuis son départ de Grèce. Les phalanges, qui avaient quitté les Indes si fières de leurs victoires et chargées de butin, ne possédaient plus rien. Elles étaient réduites au quart de leurs effectifs et ces derniers vestiges étaient méconnaissables: les hommes étaient hâves et décharnés, en haillons, presque sans armes; les rares chevaux étaient fourbus et squelettiques.
Ce fut sous l'aspect d'une armée de spectres que les conquérants du monde firent leur entrée à Poura.
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Dans un monde irrémédiablement voué à l'impureté, il ne peut y avoir de pur que le sillon qu'on y trace. Or, n'est-ce pas une trajectoire unique dans l'histoire que celle de ce colonel prestigieux qui voulut mourir simple soldat?
p.197, éd. Clairefontaine, 1961
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Ne nous forçons donc pas aux sanglots, quand Dieu ne fait voir que des motifs de joie. Suivons la pente de notre esprit, je veux dire: l'appel de notre logique; confions nos modestes semences à la terre de notre petit jardin, et laissons faire le Ciel "qui ne se trompe pas" dit Confucius...
... Au fond, la grande prière à faire pour chacun de nous demeure ce magnifique cri de Claudel: "Seigneur délivrez moi de moi même"...
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Parmi les écrits de Lawrence, une phrase se détache des autres et revêt une sonorité qui attire aussitôt l'attention parce qu'elle définit ce qui semble avoir été l'état constant et fondamental de son être: "Tous les hommes rêvent, affirme-t-il, mais pas également. Ceux qui rêvent la nuit, dans les replis poussiéreux de leur pensée, s'éveillent le jour et rêvent que c'était vanité. Mais les rêveurs de jour sont des hommes dangereux, car ils peuvent agir leur rêve les yeux ouverts, pour le rendre possible".( T.E. Lawrence "Les sept piliers de la sagesse", introduction supprimée)
p.14
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A vrai dire, durant toute la conquête de l'Asie, Alexandre avait dû lutter à la fois contre les armées perses qui s'opposaient à son avance et contre l'irritation croissante de ses propres Macédoniens. Ce deuxième aspect de la campagne avait été relégué dans l'ombre par l'éclat de ses victoires. Mais il n'en avait pas été moins douloureux. Le roi avait dû faire preuve de presque autant d'énergie pour briser la résistance des siens que pour venir à bout de l'hostilité de ses ennemis.
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Rien n'est plus accablant, pour une âme qui se sent appelée à un grand destin, que ces moments où tout s'enlise dans la grisaille quotidienne. On croirait patauger dans un marécage bourbeux, où aucune pente ne se dessine, où la vie elle-même cherche en vain sa direction.
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C'est à Hécatompyles que s'amorce le grand tournant. C'est là que va germer, pour la première fois dans la tête d'un homme, l'idée de créer une monarchie universelle, englobant à la fois l'Orient et l'Occident. C'est là que prendra corps une aspiration qui ne cessera d'être fauchée et de renaître à travers les siècles.
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