AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.79/5 (sur 68 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1915
Mort(e) : 2005
Biographie :

Après ses études secondaires au lycée Ampère de Lyon et de brillantes études de médecine (interne des Hospices Civils de Lyon), Jacques Chauviré s’installe comme médecin-généraliste à Neuville-sur-Saône, où il exercera pendant 40 ans au bout du Quai Armand Barbès au bord de la Saône, paresseuse et mélancolique, comme il aimait la décrire.
Mobilisé, il fait la campagne de 1939-1940 en qualité de médecin auxiliaire dans un régiment d’artillerie.
L’année 1942 est celle de la réouverture d’un cabinet de médecine générale à Neuville-sur-Saône où il exercera jusqu’en 1981, date à laquelle il se retire avec son épouse dans sa maison de Genay.
Témoin de la terrible fusillade du 12 juin 1944, à la Chaumière, il exercera en même temps comme médecin du travail à temps partiel dans l’usine de la T.A.R. de Neuville pendant plusieurs années ; en tant que médecin gériatre, il sera médecin à l’hôpital local de Neuville ainsi qu’au Centre de Moyen et Long séjour d’Albigny-sur-Saône.
Grand amateur de football, il fut aussi président du club de football de Neuville, le C.S.N. pendant plusieurs années.
Mais Jacques Chauviré fut également un grand écrivain qui devrait s’imposer parmi les plus remarquables de la seconde moitié du siècle dernier, toute confidentielle qu’ait pu rester longtemps son œuvre.

+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Jacques Chauviré   (11)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Il pleut chaque jour. J'aime la pluie parce qu'elle m'isole.
Commenter  J’apprécie          160
Je ne me fais pas d'illusions, l'anarchie ne peut exister que par périodes car les hommes ont une tendance naturelle à organiser et à mettre partout de l'ordre.
Commenter  J’apprécie          140
Et Jérôme Calvière, glissant les feuillets dans l'enveloppe, comprenait ce que jusqu'ici il n'avait jamais entrevu. Il devinait avec lenteur que la terre dont parlait Max Leblond n'était pas le sol qui s'étendait, au matin de chaque jour, devant lui et sur lequel il marchait. Elle ne se découvrait plus comme une étendue qu'on domine mais comme une substance pâteuse, tantôt active, tantôt souffrante, intime quoique impersonnelle, dans laquelle on s'abrite avant de se fondre.
Soldat ou terrassier, mais homme, Max Leblond l'avait abordée à la pelle et à la pioche. Il avait perpétré cet inceste et la guerre l'avait ramené à ce sein et à ce ventre, pour s'y enfouir.
Entre ces lèvres, encore une fois réceptrices avant d'être parturientes, il avait connu dans l'obscurité de la nuit la souveraine indifférence de ceux qui sont parvenus au port qu'ils avaient depuis si longtemps quitté. Et il avait accepté de penser que sa chair était faite de cette matière qui était aussi celle du monde. Il était juste que le flot rouge teinté de ce pigment de fer à elle emprunté lui retournât.
Commenter  J’apprécie          110
Le médecin est un personnage qui va, l'hiver, de maison en maison, pour se réchauffer les oreilles à la poitrine d'enfants fiévreux.
Commenter  J’apprécie          130
J'appris qu'il n'était pas d'impatience et d'émotions assez vives que celles que suscitent à la descente d'un train l'attente, la découverte et la reconquête d'un être aimé. Elle me prit dans ses bras. Je ne savais plus tout à fait qui elle était. Tout me parut compliqué, inavoué.
Commenter  J’apprécie          110
"Alors, j'ai renoncé et lorsque, plus tard, on m' a proposé ce poste de médecin d'usine, j'ai accepté parce que je savais ne pas être taillé pour continuer la lutte. J'ai cru y trouver une tranquillité de l'esprit, une absence de responsabilité. C'était faux. La mort s'est trouvée remplacée par le travail; la souffrance, la peur, l'ennui sont sous mes yeux tous les jours: c'est la condition ouvrière.
Commenter  J’apprécie          90
Antonio pense qu'on ne peut pas dire que Christiane est belle ni même jolie. C'est une femme de trente-cinq ans, soignée. C'est beaucoup. Et telle qu'elle est, il la juge appétissante. Peut-être...Voilà qu'il ne lui est jamais venu à l'esprit jusqu'ici. Bien que...Pourquoi pas. Une de plus.
Commenter  J’apprécie          60
Entre la petite enfance et la mort de ceux que nous avons aimés s'écoule la vie. Peu de chose en somme.
Commenter  J’apprécie          70
Lu avec beaucoup de plaisir "Marie-Claire" de Marguerite Audoux. J'en aime la simplicité, les descriptions ou évocations de la campagne berrichonne. J'y ai trouvé avec joie la campagne plate et grasse, gorgée d'eau. Il y manque pourtant une rivière.
Commenter  J’apprécie          50
Elle m'entretenait surtout de mon père disparu. Il était mort à trente-trois pour la patrie. Je me demandais si l'on était vieux ou jeune à cet âge. Et la patrie, qu'était-ce ? Le jardin, le pré, les fermes d'alentour ?
Commenter  J’apprécie          50

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jacques Chauviré (75)Voir plus

Quiz Voir plus

Prenons de la hauteur

Toute sa vie il a rêvé de voir le bas d'en haut

Nino Ferrer
Hugues Aufray
Eddy Mitchell
Jacques Dutronc
Johnny Halliday
Jean-Jacques Debout

12 questions
29 lecteurs ont répondu
Thèmes : haut potentiel , littérature , chanson , cinema , mots , utilité , jeux de motsCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}